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cinéman
43 abonnés
810 critiques
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2,5
Publiée le 30 juin 2024
Le sujet des chambres à gaz est abordé de façon inhabituelle, en mettant en contraste la banalité confortable de nazis embourgeoisés, avec Auschwitz ou l'horreur d'une usine à tuer. Inhabituelle aussi est la façon de filmer : que des plans fixes, avec des images très colorées (côté nazis) qui s'opposent à du noir et blanc (côté Auschwitz). Inhabituelle enfin est la fin spoiler: avec des images d'Auschwitz de nos jours, devenu un musée. . Toutefois toute cette atypicité ne suffit pas à faire de ce film un grand film contrairement à ce que pense sans doute son auteur, car ici il n'y a pas d'histoire. Observer la vie banale d'une famille allemande devient assez vite lassant, et si mettre au premier plan des nazis indifférents à l'horreur qu'ils génèrent (arrière-plan) est une idée judicieuse, elle ne suffit pas à étoffer toute une histoire ou toute la longueur d'un film.
Même si le sujet est d'une profondeur glaçante, La Zone d'intérêt m'a laissé de marbre. Le film avance à pas de tortue, et son approche froide et distante n'aide pas à s'immerger. On suit la vie des officiers nazis, mais sans jamais vraiment plonger dans l'horreur qu'ils orchestrent. C'est comme regarder une ombre sans jamais voir la créature qui la projette. Cette distance, combinée à une narration qui demande trop d'effort intellectuel, rend le tout presque anesthésiant. Si tu cherches une claque émotionnelle, passe ton chemin, ce film risque de te laisser frustré et désengagé.
Un film qui nous met dans un inconfort après l’avoir vu les scènes sans bruit sont perturbantes mais très importante pour sentir le malaise. De très bon acteurs des plans très bien réaliser. Un film anxiogène qui mérite d’être vu malgré la gêne qui peu nous causer.
Très bien filmé musique et sons excellents et plus particulièrement les sons étouffés provenant du camp accolé à la maison mais la fin qui nous amènent dans le musée à notre époque n'a pas de sens. J'aurais aimé une fin plus conventionnelle en l'occurrence la fin de cette famille...
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4,0
Publiée le 13 juin 2024
Chronique de la vie de famille du commandant Rudolf Höss d’Auschwitz par l'atypique et glaçant Jonathan Glazer! Autant dire une oeuvre forte qui manie aussi bien l'horreur hors-champ que de la fascination des images avec cette famille bourgeoise dans leur belle maison avec jardin et piscine de l'autre côtè du mur d'enceinte du sinistre camp! Evoquer l'horreur d’Auschwitz, mais sans la montrer, avec juste des bruits, des cris et quelques fumèes! Dans "The Zone of Interest" (2023), Glazer se sert même de prises de vues en camèra thermique pour donner au film une tonalitè inèdite et cauchemardesque! En rèsulte une expèrience visuelle dont on ne ressort pas indemne, un film que l'on retiendra dans notre mèmoire cinèmatographique, ne serait-ce pour les dècors et la bande son qui s'allient pour laisser vivre - tout en suggestion - l'horreur d'Auschwitz devant nous! La technique au service du talent donc, pour une « zone digne d'intèrêt » . Saisissant...
Un film purement navrant. Comme dit dans un autre commentaire, ce n'est pas parce que le sujet traité est profond et puissant , que le film qui en découle est de qualité. Ce long métrage est tout simplement une perte de temps , il ne s'y passe strictement rien. Les scènes inutiles s'étirent sur des minutes interminables , sans que ça serve une seule seconde la narration. Les mêmes procedes de style sont usés encore et encore , donnant lieu à une redondance insupportable et soporifique. C'est pour moi la définition même de l'art contemporain, une oeuvre destinée aux puristes qui se vautrent dans un entre-soi affligeant, entre bobos élitistes et artistes du néant. Le pire , c'est les critiques qui se paluchent sur ce film ! C'est inconcevable.
Vision décalée de la shoah.interessant mais pas du tout bouleversant .en larmes avec des films comme"holocauste"ou la liste de shildler". La, pas une.larme.peu.bisounours,je me dis,.Qui s étonne de.voir des ennemis vivre normalement sans se préoccuper du sort atroce réservé à ce qu ils considèrent comme "Parasites"??.tous les jours et de tout temps, Un ennemi ne compatit pas au sort du vaincu.! C est.juste soit disant l humain!au dessus de l animal?vraiment??
Scindée en deux parties pertinentes par leur complémentarité cette plongée dans le quotidien des Hesse montre avec une fausse neutralité la vie bourgeoise de ces tortionnaires. S'appuyant sur une symbolique mise en scène, renforcée par un arrière-fond sonore explicitement cynique, la narration interroge notre capacité à fermer les yeux sur la barbarie par lâcheté, habitude ou inhumanité - stylisant comme un conte la résistance de la jeune fille à vélo. Dérangeant par la distanciation que forgent les nazis à coups d'euphémismes ou d'objectivation, illustrée tant lors de la vie bucolique que de la présentation de la solution finale en termes purement techniques, ce témoignage indirect force à se confronter à une infâme réalité. Glaçant.
Le cinéaste Britannique Jonathan Glazer, surtout connu pour ses films publicitaires et ses clips musicaux, balance un sérieux pavé dans la mare cinématographique avec « La zone d'intérêt ». On y suit le quotidien d'une famille de la petite bourgeoisie allemande qui s'épanouit dans sa maison cossue et son grand jardin, superbement entretenu et savamment fleuri. Les enfants jouent dans la piscine et la maman reçoit ses amies pour le thé... pendant que le papa commande le camp d'extermination d'Auschwitz, dont le mur d'enceinte jouxte la propriété. Cette terrible prison, symbole de la barbarie Nazie et de la Shoah est d'ailleurs plus suggérée que réellement montrée à l'écran... ce qui accroît encore le malaise du spectateur. On ne distingue, par moment, que les immenses cheminées des crématoires vomissant une épaisse fumée noire et les sons lointains et diffus provenant des prisonniers et de leurs gardiens. Inutile de préciser que le parallèle entre la petite vie tranquille des personnages principaux et l'horreur qui se déroule à quelques mètres seulement est glaçant d'effroi ! Il en résulte un film âpre, difficile à supporter et particulièrement dérangeant... c'est sans nul doute ce que souhaitait le réalisateur et son message est reçu cinq sur cinq !
Film totalement unique, qui surprend, déstabilise, qui met très mal à l'aise, qui à l'intelligence de tout suggérer. Et la musique expérimentale n'aide vraiment pas à rendre le spectateur à l'aise, c'est bien entendu voulu. Le message, sur la banalisation de l'horreur, la déshumanisation, est finalement assez convenu. Mais Jonathan Glazer l'assène d'une manière tellement trouble, esthétique et pertinente que son œuvre devient directement une des références du genre. On peut même se questionner sur les intentions réelles de Galzer : inviter son spectateur à réfléchir sur la notion de déshumanisation ou bien esthétiser un sujet ne doit pas être rendu beau à des fins commerciales ? En tout cas son œuvre à le mérite de poser tout un tas de (bonnes) questions.
L’intention est bonne dans ce film mais le réalisateur a rempli son pari: comme la famille gardienne du camp, à force de ne pas voir les souffrances du camp, mon ressenti principal après avoir vu ce film est l’indifférence. Le fils de Saul m’avait en revanche bien marqué.
Un chef d’œuvre. Rien à dire. Je l’ai vu deux fois à tel point il m’a marqué. La réalisation et la façon dont le sujet est traité, tout est génie. Ce film m’a fait réfléchir pendant 1 semaine au moins, alors que d’habitude un excellent film me marque 2 jours au plus. Il méritait le Grand Prix. Je me suis délectée pendant 2 heures. Le sujet de fond est inhumain, bien sûr, mais justement la manière de filmer fait ressortir toute cette horreur d’une main de maître.
Ce film est comme une claque immense que reçoit le spectateur. Il secoue et il le fait en profondeur mais en même temps il le fait non pas brutalement mais par touches successives. Il peut se voir de plusieurs manières : pas seulement comme un témoignage sur la monstruosité de ce qui s'est passé dans les camps de la mort mis en place par les nazis mais sur l'adhésion de nombreux Allemands jusqu'alors tout à fait normaux à ce qui était en train de se passer. Mais évidemment, ce film nous porte aussi à nous interroger sur à tout le moins notre passivité sur ce qui est en train de se passer derrière la clôture de notre jardin de l'Europe communautaire, aujourd'hui du côté par exemple de l'Ukraine, de la Géorgie, de la Bande de Gaza et demain de la Moldavie, de Taïwan, entre autres. Un film puissant.
L’innommable (camps de concentration) reste constamment hors champ. C’est toute l’originalité et la limite du procédé qui laisse l’émotion à distance. Certaines scènes sont toutefois marquantes et le film laisse une empreinte dans la mémoire.