Quand les mutants débarquent en costards noirs, ça fait mal… Ou presque
Faut qu’on parle du premier X-Men, celui de 2000, quand tout le monde portait encore des lunettes de soleil façon Matrix et qu’on pensait que Hugh Jackman c’était juste un random Australien bodybuildé. Bryan Singer, le gars qui n’avait jamais ouvert un comics de sa vie, balance des mutants en costard noir comme si c’était la plus grande révolution depuis le couteau suisse. Et devine quoi ? Ça marche. Le mec a tellement joué sur l’idéologie et le clash humains/mutants qu’il t’a fait oublier qu’il n’y avait que trois effets spéciaux pourris dans le film. Pour l’action, on repassera. Mais l’histoire, mec… l’histoire, c’est du béton armé. Et ça, c’est du Singer pur jus.
T’as Patrick Stewart en Prof X, la caution charisme avec son look de Moine Shaolin de l’institut, et Magneto, campé par Ian McKellen, qui te file des frissons avec son contrôle des métaux – le gars c’est un vrai Jedi du ferraillage. Wolverine (Hugh Jackman) débarque en gros bourrin, et entre deux gueules cassées, il te sort des répliques qui sentent bon la sueur de cigare. Par contre, on peut parler de Tornade et Sabretooth ? Le charisme d’une huître sous Xanax, j’te jure.
Ok, tu te souviens de ces fameux costumes noirs à la Matrix ? On est en 2000, mec, ça passait crème. Le problème, c’est que tu t’attendais à des pouvoirs qui t’explosent la rétine, mais t’as eu des pouvoirs dignes d’un spectacle de fin d’année à l’école primaire. Pourtant, même avec ça, Singer te fait passer le truc, genre c’est pas grave, tu veux plus d’histoire que d’explosions. Sauf qu’on est tous là pour voir Wolverine trancher des mecs et pas philosopher sur la mutation génétique à chaque coin de rue.
Le film a ses moments de génie, notamment avec cette opposition mutants vs humains. Mais bordel, les moments où ça traîne, c’est comme attendre que Windows 98 démarre… tu t'endors à moitié. Le rythme en mode sieste après un cassoulet, ça n’aide pas. T’as envie de secouer tout le monde pour qu’il se passe un truc. Heureusement, quand ça tape, ça tape. Mais pour les super pouvoirs qui claquent, faudra attendre X-Men 2, parce que là, c’était un peu la diète.
Même si ça a pris un coup de vieux, faut pas mentir : ce premier X-Men, il a ouvert la brèche pour tout ce qui a suivi. T’as tous les codes qui vont définir le Marvel Cinematic Universe : l’humour, les persos qui balancent des vannes entre deux bastons, et un message un peu plus profond que “regarde, j’ai un gros laser dans les yeux”. Après ça, les ventes de comics ont explosé, tout le monde voulait son costume en cuir noir et ses griffes en adamantium. Mission accomplie, mec.
Pour un gars qui n’avait jamais lu de comics, Singer a tapé dans le mille. Ce X-Men a planté les graines d’un univers ciné qu’on pensait impossible à adapter correctement. Alors ouais, t’as pas eu d’orgie de FX comme dans Avengers, mais t’as eu un film qui posait des bases solides. Bref, si t’as jamais vu ce film, t’as raté le début du game.
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