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Leapronier2932
1 abonné
19 critiques
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4,5
Publiée le 12 novembre 2024
"120 battements par minute" est un film qui marque profondément, à la fois par sa puissance émotionnelle et par la pertinence de son sujet. C’est une œuvre qui raconte avec justesse et sensibilité la lutte de l'association Act Up-Paris dans les années 1990, au cœur de l'épidémie de sida. La force du film réside dans sa capacité à capturer la beauté et la douleur des vies touchées, tout en mettant en lumière l’urgence de leur combat. Le scénario est d’une grande justesse, naviguant entre des moments intenses de militantisme et des instants plus intimes, où les personnages, touchants et humains, partagent leurs espoirs, leurs peurs, et leurs amours. Ce réalisme, que ce soit dans les scènes de débats passionnés ou les moments de tendresse, contribue à la puissance du récit. L'équilibre entre l'humour et l'émotion, entre l’indignation et la douceur, rend le film non seulement captivant, mais aussi profondément humain. La photographie sublime vient appuyer cette narration, en jouant avec des contrastes entre ombres et lumières, symbolisant à la fois l’espoir et la tragédie des protagonistes. Les séquences visuellement poétiques, entrecoupées de scènes plus brutes, nous plongent dans l’intensité des émotions, nous emmenant au plus près de ces vies qui se battent pour leur dignité.
Nous replongeons dans ce qui fut l actualité de la première moitié des années 90 : Act up, Aids , le scandale du sang contaminé... J ai découvert comment fonctionnais Act up , leurs réunions, leurs actions , leurs dissensions. Les acteurs sont , pour beaucoup , remarquables. En revanche, le réalisateur pointe en filigrane la liberté de moeurs du milieu homo ou la fidélité brille par sa rareté. Certaines scènes sont , à cet égard, significative. Il ne nous est pas épargné des plans intimes qui n en finissent pas ; l intérêt en est limité et le voyeurisme s y invite. La question peut se poser : le réalisateur a t il voulu peindre une critique acerbe du milieu homo ou bien évoquer une période révolue marquée par le SIDA ?
C'est un chef-d'œuvre de documentaire. Il raconte la lutte de l'association Act Up pour sensibiliser les hommes politiques de Miterrand à la prévention du sida et les laboratoires pharmaceutiques pour trouver des remèdes. Il arrive à nous rendre sympathiques ces homosexuels qui se battent contre leur mort avec beaucoup de solidarité et de créativité. Mais c'est long et c'est dur ! J'ai dû m'accrocher pour aller jusqu'au bout... Le passage de ce film à la télé ce soir nous amène à nous demander où en est le sida aujourd'hui.
"120 Battements par minute" de Robin Campillo s'inscrit comme une œuvre significative dans la cinématographie française, mêlant drame intense et activisme avec une maîtrise remarquable. Le film, plongé dans le Paris des années 90, dresse un portrait saisissant de l'urgence, de la rage, mais aussi de l'amour au sein d'Act Up-Paris, une organisation militante luttant contre l'indifférence face au sida. La force du film réside dans sa capacité à juxtaposer la lutte acharnée pour la reconnaissance et l'accès aux traitements avec la fragilité des relations intimes entre ses personnages, en particulier l'histoire d'amour poignante entre Sean et Nathan.
Campillo, en puisant dans ses propres expériences avec Act Up, insuffle une authenticité et une urgence palpables à chaque scène, appuyées par des performances inoubliables, notamment celle de Nahuel Pérez Biscayart dans le rôle de Sean. Le réalisme brut du film, accentué par une direction artistique minutieuse et une bande sonore poignante d'Arnaud Rebotini, capture l'esprit de révolte et la solidarité de l'époque.
Toutefois, le film n'est pas exempt de certaines longueurs qui, par moments, diluent son impact émotionnel. Bien que les scènes de réunion et les actions militantes soient cruciales pour comprendre la dynamique du groupe, certaines d'entre elles auraient gagné à être condensées pour maintenir une tension narrative plus constante. De plus, la volonté de Campillo de couvrir un large spectre de thèmes liés à l'activisme et à la maladie entraîne parfois une dispersion de l'attention, rendant quelques passages moins captivants.
Néanmoins, "120 Battements par minute" se distingue par sa capacité à humaniser et à rendre hommage à ceux qui ont lutté, souvent dans l'ombre, contre une épidémie dévastatrice et l'indifférence de la société. Le film réussit à être à la fois un document historique et une réflexion intemporelle sur l'activisme, l'amour et la mortalité. Il ne s'agit pas seulement de revivre le passé, mais aussi de susciter une résonance émotionnelle et intellectuelle profonde chez le spectateur, lui rappelant la valeur de la lutte continue pour la justice et la dignité humaine.
En somme, "120 Battements par minute" est une œuvre puissante et nécessaire, malgré ses quelques imperfections rythmiques et narratives. C'est un hommage poignant aux combattants de l'ombre d'Act Up et à toutes les vies marquées par le sida, une célébration de leur courage et de leur amour indéfectible face à l'adversité.
En fin de compte, "120 battements Par Minute" est bien plus qu'un simple film sur le sida et l'activisme. C'est un hommage vibrant à ceux qui se sont battus et ont sacrifié pour la justice et la solidarité, et un rappel puissant de l'importance de la lutte continue pour les droits humains et la dignité pour tous.
Les extraits m'avaient donné envie, et le Film à été à la hauteur de la Promesse. Nous sommes Emportes et au milieu du collectif. Si la fin est un peu trop empreinte de pathos, le film demeure un chef d'œuvre.
Compliqué parfois de ne pas totalement encenser un film qu'on trouve par ailleurs essentiel. J'ai trouvé passionnante la partie chrorale, celle du combat d'Act Up : proche du documentaire, cela confère au film une force indéniable et rappelle à quel point ce combat était compliqué. La partie romanesque , telle que je l'ai ressentie en tout cas, atténuait presque le propos du film et j'avoue que la dernière demi-heure, axée essentiellement sur la maladie fut éprouvante et justement peut-être un peu trop "clinique", sans mauvais jeu de mot. Je comprends l'intention mais en fait je n'avais pas besoin qu'on me montre que des gens meurent pour ne pas saisir l'urgence, le sentiment d'abandon. En cela, la première partie fut plus un électrochoc que la fin du film. Reste que la grosse claque, c'est Nahuel Perez Biscayart,. C'est une raison à lui seul pour voir ce film dont j'ai repoussé trop longtemps sa vision.
Pour son troisième long-métrage, Robin Campillo remporte le César du meilleur film en 2018. Le réalisateur s’inspire de ses propres souvenirs, lorsqu’il était membre d’Act Up Paris au début des années 1990, pour relater le militantisme de cette association luttant contre le SIDA. Sur la forme, le récit possède un caractère de quasi documentaire tant les scènes de réunions publiques dans les amphithéâtres semblent réelles, mettant en exergue les tensions entre les différents membres sur les actions à mener. Parallèlement à la description de cet engagement politique, l’histoire développe une relation amoureuse entre deux jeunes hommes, certes émouvante, mais plus convenue en raison d’un caractère mélodramatique appuyé. La prestation de Nahuel Perez Biscayart (remportant le César du meilleur espoir masculin pour son rôle) demeure tout de même hypnotisante. Bref, on retiendra surtout le travail de mémoire sur cette période de combat face à l’indifférence de la société.
Un film dramatique mais un chef-d'œuvre pour la vivre libre et en sécurité. Un film coup de poing, engagé mais l'essentiel. La photographie est incroyable et les dialogues sont forts et le casting incroyable.
Film intéressant, assez cru, presque documentaire, sur le mouvement Act Up dans les années 1990. Intéressant donc, avec de bons acteurs, mais l’histoire d’amour entre Sean et Nathan m’a laissé de marbre. Ça manquait clairement d’émotion. A voir pour son côté documentaire.
J’étais curieux de découvrir le précédent film de Robin Campillo avant “L’ïle rouge”. Malheureusement, j’ai été un peu déçu après tout ce qu’on m’a dit sur ce film. J’ai trouvé ça moyen ; le scénario s’étale sur trop de séquences vraiment plates mais la réalisation est littéralement immersive.
Très clairement la mise en scène est réfléchie ; avec toutes les séquences, j’ai eu l’impression de voir un documentaire où nous suivons un groupe entier. On est avec eux tout le temps. Dans les manifestations, on est presque acteur de cette manifestation ; nous sommes également dans l’intimité des personnages en les suivant dans leur vie sexuelle sans que ce soit pornographique. Il y a également des images d’archives pour nous rappeler des faits réels. Entre autres, la musique est très belle et accompagne constamment les images. Globalement, la réalisation est millimétré au possible.
Par contre, le film est inutilement long ; il y a un nombre de séquences qui ne servent à rien. Déjà qu’elles sont toutes longues et interminables, en plus les informations ne construisent pas grand chose ; si ce n’est le développement de certains personnages que je ne trouve pas très attachants et trop stéréotypés. Évidemment, l’histoire est intéressante et les thèmes sont très importants mais la narration est sacrément chiante. Concrètement, je me suis profondément ennuyé pendant mon visionnage.
J'ai trop été endormi par ce film pour le recommander. C’est dommage car le sujet est plus qu’important et engagé mais les personnages et la narration ne m’ont pas touché.
Bouleversant ! 120 Battements par minute est un film extraordinaire qui sont rare de nos jours ! Rare par leur niveau d excellence : Le sujet traité est un sujet tabou (pour l'époque) et ceci est très bien présenté dans ce film. Avec tous ses personnages, il serait compliqué de s'attacher à eux, pourtany tous les personnages sont attachants et attachantes ! Leurs développements sont parfait et en plus de cela, la performance des acteurs et des actrices sont magnifiques ! La réalisation de Campillo qui est très calme et qui prend le temps, est également une merveille...
Bien que très orienté vers le militantisme au début, le film parvient progressivement à trouver un équilibre entre la défense de la cause homosexuelle et la vie personnelle des personnages principaux, en particulier de Sean. C'est précisément ce côté militantiste, revendicatif, qui rend difficile l'attachement aux personnages. Autre bémol : les scènes parfois très crues ne sont pas indispensables pour comprendre le propos.
Extrêmement touchant. Un sujet maitrisé avec des scènes fortes. D’incroyables prestations. Histoire très intéressante par son manque de sérieux dans les années 90 malheureusement. Les dialogues sont pertinents, les acteurs attachants. Une mise en scène bien montée. Sentiment d'impuissance, avec une fin qu'on voit venir alors on profite de chaque moment… Cruel et bouleversant. Devant 120 battements par minute, on sourit et on pleure.