Derniers Avis : 120 battements Par Minute - Page 9

J'ai envie de dire j'y étais, même si je n'y étais qu'en périphérie. Je me souviens de tout. De cette maladie qui a déboulée dans les hôpitaux sans qu'on ait la moindre information professionnelle autre que vaguement en biologie cellulaire, il n'y avait même pas de biologie moléculaire ailleurs qu'en labo de recherche. Je me souviens du premier article dans Libé, le 1er juillet 1983. Je me souviens des informations fausses et mensongères dans la presse. Je me souviens qu'on n'a jamais cru avec mes collègues que ça ne pouvait toucher que les gays. Je me souviens qu'à un moment où la prévention marchait un peu les nouveaux patients n'étaient plus des gays mais des toxicos ou des hétéros et des épouses. Je me souviens des débats stupides avec mon chef de service qui m'a traitée de Lepéniste quand j'ai dit que la maladie et l'épidémie étaient très graves, quand on était socialiste, ni la maladie ni l’épidémie ne devaient être graves. Je me souviens de ma mère transfusée au moment des derniers culots de sang non testés, du médecin bourré de thune avec sa gueule de vieil hippy qui jouait de la guitare électrique dans les tonus et qui refusait de prescrire les bi-thérapies dont l'efficacité était prouvée dans les papiers américains, au prétexte qu'elles n'étaient pas validées en France. Je me souviens des premières subventions accordées (bien après l'époque du film) pour mesurer la charge virale dans quelques labo hospitaliers qui en profitaient pour marquer leur territoire, du détournement de fond public qu'on avait fait pour acheter les appareillages nécessaires pour faire le dosage et des coffrets de réactifs qu'on achetait en faisant croire au service éco que c'était pour les sérologie, et puis ensuite, presque 10 ans plus tard, faute de personnel, faute d'argent pour le service hospitalier public, il a fallu qu'on arrête et qu'on envoie les analyses dans les labo des grands groupes privés qui avaient du fric, comme l'industrie pharmaceutique qui en regorgeait quand l'Afrique crevait. Je me souviens d'avoir eu une sérologie douteuse après une coupure au travail, de mes collègues qui étaient venues à 7 h du matin pour la confirmer en gardant le secret et d'avoir attendu trois mois pour avoir le dernier résultat négatif. Je me souviens que je n'osais plus toucher ma fille. Je me souviens des chirurgiens qui prescrivaient des sérologies à tous leurs patients sans le dire. Je me souviens des pastilles rouges que les soignants voulaient coller sur les tubes des patients connus. Je me souviens aussi des fausses quêtes dans la rue auxquelles j'ai donné. Je me souviens aussi du premier patient qui s'est fait contaminer volontairement, il a mis deux mois à y arriver et après il a dit au toubib qu'il contaminait les autres, il avait un métier complétement à l'opposer du barebacking pourtant. Je me souviens que je ne savais pas utiliser les capotes. Je me souviens d'avoir serré la main d'un patient positif et des têtes effarées de mes collègues. J'ai pleuré tout le long du film. Je crois que c'est parce qu'il est vrai, touchant, humble, fort et poétique, sensuel, aimant et vivant et super bien fait, non ?

Film très émouvant, fort ainsi que difficile, ce film est engagé nous percute de façon brutale c’est fabuleux qu’un film traite d’un sujet aussi important dans notre société actuelle

Certainement l'un des films Francais les plus engagés de l'année.
Film sur L'association Act'Up, au début des années 90, qui militent sur l'information et la prévention contre le sida.
Film tourné sur un fond de reportage de vie, assez centré sur Sean, séropositif, Homosexuel et surtout activiste de chez Act'Up !
Histoire pleine d'émotions, pleine de vérité, l'on rentre dans ce milieu et en découvre une partie de vie de personnes atteintes de séropositivité.
Mais aussi les barrières que les homosexuels et les séropositifs ont recus il y a presque 30 ans maintenant, indifférence, rejet, et ignorance de la société et des médias.
La société évolue, et tant mieux !

Puissant par son thème encore dur et tabou qu'est la maladie du Sida, et dont le début de la maladie était presque "caché" par l'ensemble des pouvoirs publics, ce zoom en plein dans l'association Act Up démontre les réalités dures des porteurs du VIH. Le jeu d'acteurs restent poignants, touchants, le film s'avance avec des scènes coups de poing, même si au bout d'une heure, on sent le mood descendre petit à petit en rythme. 120 Battements par minute est clairement un film qui sait faire parler et faire réagir.

Un sujet vraiment intéressant : le SIDA. Ce film invite aussi à réfléchir à l'action gouvernementale face aux maladies. Les acteurs sont bons, très crédibles la plupart du temps (il y a quand même quelques fois où on voit nettement qu'ils jouent un texte

Cependant, le film a des longueurs, avec des scènes inutiles, avec juste de la musique, des images sombres, qui ne satisfont ni les oreilles, ni les yeux. De plus, si le début est intéressant. J'ai commencé à m'ennuyer au bout d'une quarantaine de musique, face à l'absence de scénario, d'aventure à suivre. Il manque l'émotion pour adhérer au film. Je ne comprends pas comment un film sans histoire a pu être nominés, même lauréat au césar.

Trop de longueurs. Trop de violences. Ce film pourrait parfaitement tenir en 50mn comme une série. Il serait souhaitable de bien préciser les restrictions

Un film compliqué à noter. La publicité que lui a fait la presse associée à des notes assez dithyrambiques ont sans doute faussé mon approche. En gros je m’attendais à mieux, et du coup, je suis franchement déçue. La partie quasi documentaire, avec une tonalité ultra réaliste à la Kechiche, se regarde bien sans transcender. J’ai eu plus de mal avec la dernière partie plus axée histoire d’amour. Peut-être à cause de ce côté réaliste, qui du coup ne prend pas le temps de vraiment s’attarder sur ses personnages. À cause du côté volage du couple peut-être aussi, qui m’empêche de vraiment m’identifier à eux. Les quelques moments cinématographiques paraissent du coup assez kitch spoiler: (la scène où la seine devient rouge par exemple)
. Il y a de bonnes idées mais je suis passée à côté niveau émotion.

Un film dur mais nécessaire! L'interprétation est impressionnante! On ne sort pas indemne de 120 battements

Un film poignant, criant de verité et de revolte. Montrant enfin le chemin parcouru par les hommes et les femmes pour en arriver là ! C'est beau, poetique, et bien fait !

Plongée au coeur d'Act-Up au début des symptômes, confronté aux questionnements, à la recherche toujours trop lente dans de pareils moments mais qui heureusement progresse.
PLV : un film coup de poing

Un film fort, violent, difficile, un film militant magnifiquement mis en scène par Robin Campillon. Il nous emmène dans les réunions de travail d'Act Up l'association militante de lutte contre le sida. Le film est réalisé comme un reportage sans philtre ni tabou sur la vie et la lutte des activistes en majorité gays et sidéens. Il nous délivre un témoignage implacable des années 90 dénonçant l'indifférence de la société, des médias et des pouvoirs publics.
Ce film nous offre une belle équipe de jeunes et talentueux acteurs : Nahuel Perez Biscayart (Sean), Arnaud Valois (Nathan), Antoine Reinartz (thibault), Adèle Haenel ...

Un très bon documentaire, mais un très mauvais film! Rébarbatif et chiant au possible! Une torture!
Malgré tout, une étoile pour l'excellent Nahuel Perez que j'affectionne particulièrement....

Film coup de poing traitant du sort des minorités persécutées pour leurs différences de préférences sexuelles et rejetés de la société comme le prostituées et les toxicos atteint de la maladie du VIH a ses débuts. Ici le film traite plus de la cause homosexuelle via le groupe d'action de lutte ActUp. Ce film est frappant par la retranscription de la lutte et du sentiment d'impuissance de ces gens qui se battent contre la maladie de façon personnelle ou pour leurs proches. Il ne cherche pas a créer de la fiction avec des fioritures ou des faux semblant d'happy end et peut choquer pour son coté "cash". On peut voir l’évolution de la maladie et la destruction de l'humain qu'elle engendre. On en ressort un peu sonné. Le jeu d'acteur pour transmettre tous ses sentiments et cette lutte est vraiment impressionnant surtout pour un casting d'acteurs et actrices plutôt méconnus, pas de grosse têtes d'affiche. Le film tire également son épingle du jeu grâce un tempo élevé dans le déroulement de l'histoire maintenu malgré quelques creux assez vite rattrapés. Très bon film français méritant amplement ces récompenses a cannes et aux césars.

Un film nécessaire, qui vous trotte dans la tete pendant un bon moment après l'avoir vu. Mention spéciale aux acteurs et surtout à Nahuel Perez Biscayart.

Poignant ! Saisissant ! Glaçant ! Imposant ! Jamais je ne me suis senti aussi concerné par la détresse face à la maladie.

Le générique de fin, sans musique, vous laisse face à vous même, triste et abattu ...

Un des films les plus marquants de ma vie.