Revoici le cinéma moderne de retour dans la S-F crade et réaliste, loin de la S-F propre sur elle et bien-pensante d'un Star Trek.
Comme pour son précédent film, le réalisateur décrit dans ce film une situation rappelant l'apartheid, où une minorité vît à l'abri de la précarité, de l'insécurité et de la maladie, tandis que le reste de la population vît dans la misère et le dénouement le plus total.
Il livre un film intense, bourré d'action et de scènes de s-f impressionnantes. Le film est une indéniable réussite au niveau technique, par l'usage bien pensé des effets spéciaux, allant des accessoires aux incrustations d'images de synthèses.
Le choix des acteurs est également judicieux, Matt Damon est mieux dirigé, plus sensible, et moins homme d'action que dans ses autres films. Plus la présence de l'excellente Jodie Foster et du sympathique William Fichtner. Mention à Sharlto Copley, le rouquin qui supportait tous les malheurs du monde de District 9, précédent film du réalisateur, incarnant ici le méchant du film, méconnaissable et dur à cuire de service.
La où le film est moins réussit, c'est dans la mise en scène et l'écriture des personnages. Une fois que l'intrigue générale est totalement posée, j'ai deviné tout ce qui allait se passer par la suite, la mort ou survie de chaque personnage devient hautement prévisible.
Le film rentre beaucoup trop facilement dans les grosses ficelles des blockbusters américains, une concession des studios, j'imagine, ce qui retire au film un peu de sa superbe.
Elysium reste un sympathique film d'action-S-F, qui mérite le détour, sans pour autant révolutionner le genre.