Générique de fin... Je resté déjà partagé. Non, le film n'est pas mauvais. Au contraire, une fois le décor planté, on accède à la dimension intéressante de l'histoire : Deux mondes se tiennent physiquement l'un en face de l'autre : D'un côté les terriens, inscrits dans une misère sociale effroyable, sous l’œil des Elyséens, cette "élite", repliée au cœur d'une base flottant dans l'espace, par ailleurs magnifiquement réalisée (qui n'est pas sans rappeler la citadelle dans Mass Effect). L'âme d'enfant du personnage principal, incarné par Matt Damon, souligne naïvement l'injustice sociale, en pointant du doigt cet idyllique avenir qu'il s'est promit d'atteindre.
Si on s'en arrête là, un scénario à plusieurs facette se dessine : Philosophie, politique, économie, manipulation des masses... On redouble d'attention car on imagine peu la suite. Hélas ! Décrochage imminent. Le tournant de l'histoire ressemble fâcheusement à ce que l'on a déjà vu dans son précédent film "District 9" (L'exposition à une matière (radioactive cette fois-ci), amenant le héros dans une situation critique). Encore que... ç'aurait pu annoncer quelque chose d'aussi prometteur... Mais non. Le réalisateur s'emmêle les pinceaux avec des personnages peu travaillés, avec notamment ce Kruger, qui sème un désordre incroyable dans la trame. Finalement, le désir d'ascension n'a ni queue, ni tête ; les multiples facettes sont écrasées par des explosions (et un exosquelette), annihilant ainsi toute réflexion. On fini (au delà d'une heure), par s'éloigner du grand potentiel de ce film. Dommage.