Le retour du sud-africain prodigue réalisateur du génial District 9 avec deux fois plus de budget ainsi que Matt Damon et Jodie Foster au casting…l’auteur/metteur en scène sera-t’il à la hauteur…?
Elysium n’est pas seulement un film de science-fiction. C’est aussi un BON film de science-fiction ; par cela j’entends que le film est aussi représentatif d’un réalisme rare & fortement agréable pour ce genre. Comme pour District 9, les scènes d’action d’Elysium sont parfaitement huilée et nous mettent en immersion totale sans pour autant trop en faire, ce qui est, de nos jours, une qualité rare.
Visuellement, le film est simplement impeccable et je pèse mes mots. Le metteur en scène Neill Blomkamp conçoit tout son univers sur le papier avant et ça se voit. Seulement, en passant d’un budget modéré pour District 9 à celui d’Elysium (visiblement plus important), le scénariste/metteur en scène cède à certains petits travers Hollywoodiens désagréables : les bons sentiments par exemple (non pas que cela soit mal à mes yeux, juste quand ils sont trop poussés voir même trop mielleux, ils sont difficilement digérables -le pire dans le domaine restant Spider-Man 3 de Sam Raimi, soit-dit en passant). L’autre exemple -poussé par les producteurs je pense- vient des flash-backs inutiles, vous savez, ceux qui nous remontrent un événement déroulé il y a moins de 15 minutes sous nos yeux…je déteste ça ! A croire que tout ses gens pensent que nous souffrons du même mal que le héros du film Mémento, soit une mémoire maximale de 10 minutes.
Le problème principal du film repose sur les épaules (musclées) de Matt Damon qui, malheureusement pour lui, incarne un personnage principal assez fade, un héros en 2 dimensions, contrairement au grand méchant du film Kruger -incarné par le héros de District 9 Sharlto Copley- qui vole la vedette au héros avec son personnage de tueur haut en couleurs car complémentent déjanté. Jodie Foster est là pour représenter la reine mère de l’élite, avec une froideur et un détachement inhumain.
Indépendamment, les sujets bien ancrés dans le social du metteur en scène sont bel et bien là, après l’apartheid pour District 9, Neill Blomkamp parle ici de l’immigration mais aussi de la fracture des castes sociales, qui devient de plus en plus important dans la société contemporaine (les riches deviennent très riches, les pauvres très pauvres). Seulement, l’approche de ces sujets est fait de manière tellement pure, que cela nous rappelle aussi qu’un film doit être le vecteur d’un message important, chose qui se perd de plus en plus aujourd’hui.
Verdict : Encore une claque visuelle de l’auteur de District 9. Certes en deçà de son précédent en ce qui concerne la narration et l’histoire même (trop de classicisme), mais toujours aussi impressionnant visuellement… !
Ps: Quelqu’un peut me dire pourquoi on ne lui a pas encore confié Star Wars à ce garçon ?