Un reboot du XXIe siècle avec un casting prestigieux
“Robocop” (2014) est un film bien écrit et stimulant qui adopte une approche différente du chef-d'œuvre culte de Paul Verhoeven.
Certes, José Padilha n'est ni Paul Verhoeven, ni Irvin Kershner, ni même Fred Dekker, mais cela n'empêche pas ce récit de la vie du policier de Detroit Alex Murphy/Robocop d'être intéressant et perspicace à plus d'un titre.
Car, son mérite réside surtout dans sa capacité à innover en explorant d'autres pistes. En effet, ses concepteurs savaient qu'ils menaient une bataille perdue d'avance s'ils ne tentaient qu'un remake, qui n'apporte rien de frais, et souffre de la comparaison avec l'original.
L'officier de police de Detroit
Anne Lewis n’est plus là, mais en contrepartie, la relation entre Murphy et sa famille est plus développée que dans la trilogie du XXe siècle. En fait, l'officier Lewis devient un rôle de soutien masculin
parmi une distribution prestigieuse, qui comprend Joel Kinnaman, Gary Oldman, Michael Keaton, Samuel L. Jackson, Abbie Cornish, Jackie Earle Haley, Michael K. Williams, Jennifer Ehle et Jay Baruchel; tous offrant des performances efficaces.
L'intrigue est intelligemment menée en ce qui concerne l'économie, la politique, la technologie et les médias. Chacun ayant la possibilité de montrer à la fois ses aspects positifs et négatifs.
Même si on
n'a pas droit aux publicités et reportages caustiques et décalés du siècle précédent
, Samuel L. Jackson est hilarant et magnifique dans son rôle. Tout comme Michael Keaton qui joue le
PDG moderne, décontracté mais sans cœur ni âme et sans foi ni loi, à merveille
. Jackie Earle Haley est fidèle à lui-même dans le rôle
d’un superbe salopard
. La bande originale est correcte, mais on regrette l’œuvre du Maestro Basil Poledouris, R.I.P.
Une décennie après la sortie de Robocop (2014), nous attendons toujours de savoir quand les projets 'Robocops' et 'RoboCop Returns', en développement, se concrétiseront.
4.2/5