Et si, de tous les procédés cinématographiques, la voix off était l'une des plus riches inventions qui soient ? Petit tour d'horizon au coeur du cinéma et de quelques exemples mémorables... - Dossier réalisé par Edouard Brane et Sébastien Cléro
L'usage le plus traditionnel de la voix off au cinéma présente un style de narration hérité de la littérature. Neutre, impartial, distant, c'est un narrateur dans sa condition la plus classique qui intervient en voix off.
Le narrateur au service de l'histoire
Le film: Barry Lyndon de Stanley Kubrick - 1975
Le narrateur: Michael Hordern
Qui ne se souvient pas de cette douce et belle voix à l'accent britannique, narrant l'ascension et la déchéance du jeune Barry Lyndon ? Il était difficile d'adapter le livre de William Makepeace Thackeray emplit de mille et un détails, et pourtant Stanley Kubrick a réussi l'exploit grâce à la présence de ce narrateur devenu mythique. Qu'essaye-t-il de faire ici ? Nous relater les faits et actions du jeune arriviste ou au contraire, nous conter une fable ironique empreinte d'une morale universelle sur fond de faits historiques ?
Le narrateur de film noir
Le film: L'Ultime razzia de Stanley Kubrick - 1957
Le narrateur: Art Gilmore
Une voix rauque, claire, posée et précise. Le narrateur typique des films de gangsters hollywoodiens des années 50. Le but étant de se rapprocher le plus possible du roman policier. Stanley Kubrick en est l'expert dans l'un de ses premiers films, où le narrateur introduit d'abord le lieu et le moment de l'action, présente chaque personnage en citant son nom, décrit sa pensée ou fait allusion à l'une de ses habitudes. Le narrateur est sans sentiment, neutre à l'action, et se contente de la simplifier toute en donnant le maximum d'informations.
Le narrateur satirique
Le film: Network, main basse sur la télévision de Sidney Lumet - 1976
Le narrateur: Lee Richardson
Dans Network, la narration est au passé, présente une voix vive, sèche, précise, et porte en elle la critique du monde de la télévision peint avec brio par Sidney Lumet. Le narrateur se moque des situations et du destin des différents protagonistes. En avance sur son temps, il parle donc au passé comme si aucun échapatoire n'avait pu être possible au temps de l'action. Donneur de leçon, il pourrait être assimilé aux pensées du réalisateur ou bien à une voix divine montrant, par cette histoire, à quel point l'homme est assoifé de pouvoir.
Quand le cinéma emprunte à la littérature...
Le film : Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen - 2008
Le narrateur : Christopher Evan Welch
On ne doute pas une seule seconde de l'inspiration littéraire qui imprègne la voix et la langue de Christopher Evan Welch dans Vicky Cristina Barcelona: le narrateur y est un véritable conteur moderne. Ce n'est d'ailleurs pas étonnant de la part de Woody Allen, qui raconte son histoire et décrit les pensées des personnages comme pourrait le faire un romancier.
Un message préventif et une philosophie de la vie
Le film : (500) jours ensemble de Marc Webb - 2009
Le narrateur : Richard McGonagle
Dès les premières paroles du narrateur, le ton de (500) jours ensemble est donné : le film ne sera pas une comédie romantique comme les autres. Et pour le spectateur, la narration vaut comme un message de prévention. Jamais celui qui raconte ne jugera quoi que ce soit, jamais il ne prendra parti. Il est là simplement pour présenter les choses, introduire des détails, parler au public des banalités de la vie...
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