Et si, de tous les procédés cinématographiques, la voix off était l'une des plus riches inventions qui soient ? Petit tour d'horizon au coeur du cinéma et de quelques exemples mémorables... - Dossier réalisé par Edouard Brane et Sébastien Cléro
Cela commence avec un personnage qui s'adresse à la caméra. Le reste du récit sera conté... en voix off ! Quelques grands moments de cinéma où le personnage interpelle ainsi le spectateur pour commencer son monologue.
La voix du cynisme
Le film : Lord of War de Andrew Niccol - 2006
La voix-off : Yuri Orlov - Nicolas Cage
Un curieux champ de balles, des bâtiments encore fumants, au loin le chant pétaradant des mitraillettes... Bien étrange ouverture que celle de Lord of War ! Debout, au milieu de cet enfer, un homme en costume avec son attaché-case. Il se tourne vers le spectateur, lui esquisse un sourire et lui adresse la parole : c'est de ce cadre artificiel, presque irréel, que ce cynique trafiquant d'armes nous raconte son histoire. Durant tout le film, et cela jusqu'à sa conclusion, la voix off du héros tient les rênes d'une fable cruelle, dérangeante et immorale.
Un rappel sur une histoire de vengeance
Le film : Kill Bill : Volume 2 de Quentin Tarantino - 2004
La voix-off : La mariée - Uma Thurman
Hommage aux années 50, l'introduction de Kill Bill : Volume 2 baigne dans un noir et blanc à la lumière claire. La mariée nous fait face au volant de sa voiture et la caméra se rapproche d'elle petit à petit. Le suspense du premier épisode revient donc par le biais de l'exposition monologuée dans cette deuxième partie. Comme l'annonce l'héroïne, un seul objetif : Kill Bill. La voix-off qui suit n'est présente que pour réintroduire le sujet, le chapitre mais surtout les circonstances dans lesquelles tout à commencé.
Une curieuse leçon de morale
Le film : Fight Club de David Fincher - 1999
La voix-off : Le narrateur - Edward Norton
Bientôt 10 ans que le film culte de David Fincher est sorti dans les salles. Et rien n'a veilli de cette fiction démesurée et faussement moralisatrice, pas même la voix d'Edward Norton. Dénonçant notre société de consommation, le narrateur de Fight Club, qui par à coups s'adresse à nous face-caméra, est monsieur tout le monde. Un simple être humain menant une vie banale jusqu'à ce que la schizophrénie vienne sonner à sa porte. Rien à dire, ce "narrateur" restera à jamais ancré dans les mémoires de chaque cinéphile.
L'hypocondriaque misanthrope
Le film : Whatever Works de Woody Allen - 2009
La voix-off : Boris Yellnikoff - Larry David
Pour certains, jamais Woody Allen n'aura autant évoqué ses propres phobies que dans Whatever Works. Prenant le spectateur à temoin dès le début, le personnage interprété par Larry David est un double incontestable du réalisateur. Son introduction face caméra et le recours à la voix-off nous montrent ainsi à quel point Allen s'est servi de la narration pour appuyer son propos et nous livrer une vision acerbe et douce de la vie. Tant que ça marche...
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