Quiz Les Affranchis : 7 questions pour tester si vous êtes un caïd ou une balance
samedi 14 novembre 2009 - 05h00
Et si, de tous les procédés cinématographiques, la voix off était l'une des plus riches inventions qui soient ? Petit tour d'horizon au coeur du cinéma et de quelques exemples mémorables... - Dossier réalisé par Edouard Brane et Sébastien Cléro
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Assister à la lecture ou l'écriture d'une lettre, au cinéma, revient très souvent à entendre la voix du personnage concerné. Petit aperçu des exemples les plus mémorables.
De la solitude des êtres humains :
Le film : Mary et Max. de Adam Elliot
Les voix-off : Mary - Toni Collette / Max - Philip Seymour Hoffman / Le narrateur - Barry Humphries
Trois voix-off pour une seule histoire. Celle d'un narrateur contant l'histoire de Mary et Max, deux êtres vivant dans la solitude et la mélancolie. Une histoire originale puisqu'elle est présentée sous forme épistolaire. Mary a la voix d'une petite fille innoncente, plus tard reprise par Toni Collette lors de son passage à l'âge adulte tandis que celle de Max baigne dans la tristesse, l'ironie et la souffrance. La présence du narrateur, à l'accent britannique, nous permet enfin de nous renvoyer à nous-mêmes et illustre à merveille la métaphore liée à la nature humaine.
L'étranger soixante-huitard
Le film : The Dreamers de Bernardo Bertolucci - 2003
La voix-off: Matthew - Michael Pitt
Dans ce film, un jeune américain débarque à Paris peu avant les évènements de 68, et écrit à sa mère, afin de lui relater ses différentes aventures. Faisant écho au titre du film, le personnage de Matthew est un être innocent, fraîchement sorti du cocon familial et des bras de sa mère. Ce jeune candide va pourtant faire une rencontre qui lui permettra de devenir un adulte, comme il l'exprimera dans les lettres écrites à sa mère.
Ecriture, lecture et ironie
Le film : Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears - 1989
Les voix-off: Marquise Isabelle de Merteuil - Glenn Close / Vicomte Sébastien de Valmont - John Malkovich
Dans cette adaptation du célèbre roman de Choderlos De Laclos par le cinéaste anglais Stephen Frears, l'utilisation de la voix "épistolaire" est très subtile. L'échange des lettres se traduit souvent à l'écran par le chevauchement entre l'instant de l'écriture et l'instant de la lecture. Dans une scène ô combien ironique, les temporalités se confrontent : tandis que l'on voit d'abord Valmont écrire une fameuse lettre à double sens sur ce qu'il appelle "l'autel de l'amour", les plans de Mme de Tourvel (Michelle Pfeiffer) lisant cette même lettre nous livrent la sensation d'une voix déjà lointaine.
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