On ne compte plus les candidats de Top Chef qui ont percé grâce à la notoriété du concours de M6. De Jean Imbert à Mory Sacko, en passant par Adrien Cachot, beaucoup ont volé de leurs propres ailes après avoir titillé les papilles des jurés. 27 ex-participants ont obtenu un ou plusieurs macarons du célèbre Guide Michelin en 2023, preuve d'une certaine crédibilité dans le milieu. Et pourtant, il arrive que certains talents ne parviennent pas à leur fins, malgré toute leur bonne volonté. Sans pour autant atteindre le niveau laborieux de certains restaurateurs aidés par Philippe Etchebest dans Cauchemar en cuisine dont voici un extrait :
Alexandre Marchon contraint de vendre son restaurant, il explique pourquoi
Pour Alexandre Marchon, la voie était toute tracée jusqu'aux étoiles. Révélé lors de la quatorzième saison de Top Chef (la quinzième est en préparation), ce pur autodidacte passé par Un dîner presque parfait avait plusieurs fois émoustillé le jury avant son élimination en huitième semaine. Propriétaire d'un restaurant depuis 2020 dans le 11ème arrondissement parisien, le Francilien de 36 ans avait vu son établissement bénéficier de sa toute nouvelle notoriété. Jusqu'à ce 25 janvier 2024 de triste mémoire. "Bonjour à toutes et à tous, c'est avec le cœur aussi léger que peiné que je vous annonce que j'ai pris la décision de vendre mon restaurant", a-t-il annoncé à ses abonnés Instagram avant de justifier les raisons de cette décision dans un long texte.
"J'ai appris la dépression" souligne le restaurateur fatigué
Le trentenaire est exténué par le rythme harassant de son activité. "Après quatre ans et demi d'activité, j'ai décidé de tourner cette page de ma vie. Principalement parce que mes envies ont changé, parce que je suis fatigué, parce que je suis allé jusqu'au bout, et j'en suis fier, aussi parce que mes certitudes ont volé en éclat, ou alors parce que comme dit Mbappé : 'la restauration elle a changé' ?", indique-t-il. La pandémie est également venue jouer les trouble-fête et a impacté son chiffre d'affaires mais aussi sa santé. "J'ai appris le Covid sans aides de l'Etat, les succès et les éloges, les échecs et les salles vides, les choix qui ne payent pas et les bonheurs inattendus. J'ai appris que c'est trop pour une seule personne. J'ai appris la remise en question 2 fois par jour, 10 fois par semaine. [...] J'ai appris la dépression", souligne celui qui espère "retrouver le plaisir de cuisiner pour cuisiner".