La mise en scène tout en délicatesse et en fondus accompagne la dérive de ce personnage fragile auquel Milos, encore ignorant de la vérité, assène sans ciller : « Si Esmée n’avait pas été là, je n’aurais peut-être pas pris le temps de te rencontrer. »
Parfois séduit, souvent persifleur, le documentariste fut aux premières loges de cette ascension brusquement interrompue d’un patron aux états d’âme de gauche, mais aux réflexes protectionnistes impitoyables.
Très prometteur, le récit aurait exigé un peu plus de maîtrise, un peu moins de délire : on attend avec curiosité le film suivant d’un cinéaste talentueux.
Charge féroce sur fond de lutte des classes, mise en scène lumineuse, acteurs sexy en diable (dont la starlette Ester Expósito, idole des réseaux sociaux, en instagrameuse suicidaire) : présenté au dernier Festival de Cannes, « Lost in the Night » mérite que vous vous y perdiez d’urgence.
Garrel, Akerman ou Carax y firent leurs premiers pas sous le feu conjugué de sifflets et d’applaudissements. Ce documentaire retrace le parcours de ce festival qui préfigura la Quinzaine des Réalisateurs (ou des Cinéastes), de cette aventure cinéphile à nulle autre pareille.
Un programme riche en couleurs et en émotions. Papiers découpés et froissés, peluches animées ou simples traits de crayon donnent vie à ces contes moraux et poétiques.
La manière caricaturale dont elle malmène celles et ceux qui tentent en vain de s’opposer à ce projet funeste montre de quel côté se range la réalisatrice. Ce prosélytisme cruel pour une pathologie qui fait de véritables victimes dans la vraie vie est écœurant.
Le film a un joker : Caleb Landry Jones. L’acteur traverse avec une grâce miraculeuse ce nanar exalté qu’accompagne une opération de réhabilitation médiatique bien rodée de saint Luc.
L’univers est dingue, créé de toutes pièces par Gareth Edwards, réalisateur du meilleur « Star Wars » récent, « Rogue One », dont on retrouve l’imaginaire imprégné de culture orientale et les visions dantesques, qui font ici écho à la guerre du Vietnam. Mais ce blockbuster ambitieux souffre d’un récit décousu ou précipité