Si l’ex-rappeuse s’y penche avec une apparente (et, par moments, touchante) franchise sur le pourquoi et le comment de sa conversion à l’islam (...), le documentaire, sans recul ni contradiction, n’existe que pour la servir et récolter des fonds pour son œuvre caritative.
En filmant l’hyper-virilité et le culte du corps sec, le cinéaste anglais évoque le dopage, les rivalités entre sportifs et la pyramide hiérarchique qui structure cette discipline. Et il montre bien le sacrifice absolu ce héros de la petite reine.
L’image du chef op Christophe Nuyens baigne dans une nuit amère, et Gederlini (scénariste de « Tueurs », de François Troukens) signe un film très noir. Comme on aime.
On craignait le pire, aux confins du poujadisme populiste. Eh bien non, ce film, remake d’une production italienne, est porté par un trait comique certes appuyé, mais jamais lourdingue.
(...) tout l’intérêt de ce « Basic Instinct » platonique – où partager un baume à lèvres incarne le summum de la tension sexuelle – est de travestir un fantasme de love story en puzzle ludique pour spectateurs en manque de purs défis de cinéma. « Decision to Leave » en est un, prix de la mise en scène mérité au Festival de Cannes.
De ses 600 heures de rushes, il a tiré un documentaire formidable en deux parties, ancré dans la banalité du quotidien, repentir de leur relation fusionnelle (ils ont coréalisé une trilogie), qui ambitionne d’abolir les frontières entre l’existence et le cinéma.
De ses 600 heures de rushes, il a tiré un documentaire formidable en deux parties, ancré dans la banalité du quotidien, repentir de leur relation fusionnelle (ils ont coréalisé une trilogie), qui ambitionne d’abolir les frontières entre l’existence et le cinéma.
La composition du cadre, la manière d’y inscrire les corps, les rituels de vie et la mécanique forcenée du travail conditionnent le regard du spectateur qui ressent l’épuisement de l’héroïne.
La composition du cadre, la manière d’y inscrire les corps, les rituels de vie et la mécanique forcenée du travail conditionnent le regard du spectateur qui ressent l’épuisement de l’héroïne.
La composition du cadre, la manière d’y inscrire les corps, les rituels de vie et la mécanique forcenée du travail conditionnent le regard du spectateur qui ressent l’épuisement de l’héroïne.
Le film navigue habilement entre les deux options, pour faire du commandante une sorte de colonel Kurtz radicalisé, personnage pittoresque. C’est là que le bât blesse : Reyes héros romanesque ? Il fascine les réalisateurs, mais on n’est pas forcé de partager leur point de vue.
Partant de ces deux constats, le réalisateur de « Sinister », sous la houlette du producteur Jason Blum, grand manitou de l’épouvante à micro-budget, adapte une nouvelle du fils de Stephen King, Joe Hill. Laquelle n’en méritait pas tant, à en juger par la pauvreté du scénario, une apologie du défonçage de gueule comme vecteur d’émancipation.
Une réussite qui doit beaucoup à ses comédiens : Félix Moati et Rebecca Marder étincellent de charme, et Judith Chemla, dans le rôle d’une vedette pop entre Brigitte Fontaine et Catherine Ringer, touche au sublime.
Ayatollahs de la finesse et sensibles de la rétine, s’abstenir : c’est du Luhrmann dans toute sa splendeur et ses excès, barnum ballonné au montage frénétique, au mixage ahurissant et aux trouées d’inspiration folles (personne n’a aussi bien capté l’énergie, la puissance musicale et scénique du King). A condition de se laisser embarquer, l’expérience vaut le détour.
Travaillé par la culpabilité de n’avoir pu sauver l’homme qu’il aimait, David Teboul la conjure dans ce requiem lyrique et prenant qui parvient à traiter du deuil de manière universelle.
Vivant une double vie (comme dans « Carol », son roman autobiographique), Highsmith retrouve ici, pour son 100e anniversaire (elle est disparue en 1995, à 74 ans), une dimension étonnante : elle était simplement en avance sur son temps.
Derrière cette romance impossible, la réalité est plus sombre, comme la corruption des représentants de la loi ou la détresse de ces hommes et femmes ayant fui leur pays où ils étaient menacés de mort. Reste que la réalisation est trop illustrative.
Une comédie qui n’assume pas complètement son postulat de départ. La lutte fratricide entre l’enfant de sang (d’origine arabe) et celui qui a été adopté (noir de peau) est délaissée au profit d’une rivalité bon enfant, un peu potache. Dommage car les deux acteurs sont excellents. Mais les deux réalisatrices n’ont qu’un scénario indolent à mettre en scène.