Toutes les critiques de L'Obs
poster du film Holly
L'Obs
4,0
(...) voilà un film assez troublant. Dont le naturalisme apparent et les faux airs documentaires sont zébrés d’accents fantastiques – par le biais ici d’un cadrage biscornu, là de l’électro onirique de Johnny Jewel (qui signe la bande-son) –, expressions de la grâce et du trouble identitaire de son héroïne.
poster du film La Salle des profs

La Salle des profs

Titre original Das Lehrerzimmer
L'Obs
4,0
Plus qu’un film de suspense en milieu scolaire, « la Salle des profs » est un huis clos étouffant sur une enseignante mue par une haute idée de son métier qui veut bien faire, chute, tente de se rattraper et s’enlise telle une souris prise dans sa roue. Seule malgré les autres. Glaçant.
poster du film Ferrari
L'Obs
4,0
L’alternance des météores mécaniques et des scènes intimes est un poil répétitive, voire longuette. Mais oublions : le seul spectacle des vroum-vroums est hautement jouissif, et on admire Penélope Cruz, dont le feu intérieur vaut bien celui des bolides rouge sang.
poster du film HLM Pussy
L'Obs
3,0
Le scénario est un peu brouillon, mais la réalisatrice, sans aucun doute fan de Kechiche, sait aborder avec nuance les questions du consentement, des privilèges de classe et de la double culture dans ce film électrique porté par « El violador eres tu », hymne féministe contre la culture du viol, qui sonde #MeToo en banlieue et révèle trois fichues graines d’actrices.
poster du film Les Carnets de Siegfried

Les Carnets de Siegfried

Titre original Benediction
L'Obs
4,0
Voix off permanente, tonalité littéraire puissante, extraits d’actualités d’époque, reconstitution des réactions de l’armée, poids de la religion et désir de sainteté, tout est là, dans ce film très personnel, qu’il faut aborder comme un petit concert spirituel et non comme un biopic classique. A cette condition, l’œuvre s’ouvre comme une très belle fleur de papier dans l’eau.
poster du film Rien ni personne
L'Obs
2,0
C’est un premier film, donc indulgence. Mais ce polar dans lequel un petit dealer pète les plombs, s’empare du stock de came et s’enfuit avec son bébé dans les bras est victime d’un manque de moyens évident et d’une maladresse désolante.
poster du film La Mère de tous les mensonges

La Mère de tous les mensonges

Titre original Kadib Abyad
L'Obs
3,0
C’est intelligent, original, quelque part entre cinéma documentaire et film d’animation. Mais le principe même du film, ce mélange d’artifice et de souvenirs personnels, peut lasser, par son utilisation permanente. On accepte le dispositif ou pas.
poster du film Débâcle

Débâcle

Titre original Het Smelt
L'Obs
3,0
Ce drame sur la perte de l’innocence dérange, notamment avec le plan insoutenable d’un visage d’enfant durant un viol. Et celui qui le suit. On y voit les choses se mettre en place. Et Eva, l’enterrée vive, a un parcours trop monolithique. Mais le film – très actuel – a de la puissance et l’interprétation de Rosa Marchant (prix à Sundance) retient.
poster du film Satoshi

Satoshi

Titre original A Mother's Touch
L'Obs
4,0
Une réussite due à l’impeccable retenue de la mise en scène et de l’interprétation.
poster du film Madame de Sévigné
L'Obs
1,0
Hélas, l’éclairage moderne – féministe – est inadapté et fausse tout : Isabelle Brocard dépeint la marquise comme une suffragette agacée par sa « condition féminine » (et qui contredit ouvertement le roi). La répétition cadencée des scènes (conflit avec la fille, réconciliation, conflit) a quelque chose de mécanique.
poster du film Il n'y a pas d'ombre dans le désert
L'Obs
2,0
On voudrait voir cette parabole de la mémoire prendre de l’étoffe, mais elle demeure dépourvue de relief. A cause entre autres de nombreux déséquilibres dans la dramaturgie, comme cette résolution trop tardive qui eût gagné à être avancée.
poster du film Eureka
L'Obs
3,0
Cette œuvre déroutante et féerique affirme sa foi en l’image et en son mystère, fait confiance à l’incarnation des comédiens (vive Chiara Mastroianni !) et à l’intelligence du spectateur. Pas si fréquent.
poster du film Revivre
L'Obs
4,0
« Revivre » est un hymne à la dignité, à la foi païenne et inouïe dans un avenir possible, où le cinéaste capte et restitue par le montage la fébrilité et l’épuisement de ce voyage vers l’inconnu. Si l’on sort de là bouleversé (mais jamais manipulé), c’est bien grâce à sa mise en scène.
poster du film Black Tea
L'Obs
4,0
Après « Timbuktu », le cinéaste mauritanien signe un film magnifiquement mélancolique, porté par une mise en scène envoûtante.
poster du film Dune : Deuxième Partie

Dune : Deuxième Partie

Titre original Dune: Part Two
L'Obs
4,0
Cinéaste-architecte, Villeneuve a un puissant sens de l’échelle – esthétique et humaine – et des résonances contemporaines (comment ne pas penser aux conflits au Proche-Orient et, face au baron Harkonnen, à Poutine ?).
poster du film Au fil des saisons
L'Obs
4,0
Le film n’est pas avare de bons sentiments à l’américaine ni de scène tire-larmes. Mais quel bonheur de voir l’actrice iconique aux « mains de jardinière » (c’est elle qui ledit), vêtue d’une chemise canadienne et chaussée de bottes en caoutchouc, reprendre en main le poulailler, affronter une grippe aviaire, cuisiner la daube provençale (...).
poster du film Le Royaume des abysses

Le Royaume des abysses

Titre original Shen Hai
L'Obs
3,0
Inégal mais séduisant.
poster du film Double foyer
L'Obs
3,0
« Double foyer » a ses fragilités. Mais dans cette comédie romantique très personnelle – où Dequenne bouleverse rien qu’en fumant une cigarette –, Claire Vassé laisse percer sa mélancolie et impose dès son premier long-métrage une petite musique bien à elle.
poster du film Walk Up

Walk Up

Titre original Tab
L'Obs
3,0
Une fiction volontairement dispersée, mineure, pas désagréable en bouche, mais qui, à force de ne se projeter dans aucun enjeu un tant soit peu nouveau ni tangible, laisse l’impression d’un exercice de style inégalement inspiré.
poster du film Sleep

Sleep

Titre original Jam
L'Obs
4,0
C’est intelligent, raconté avec talent, et bien que le réalisateur insiste pour n’y voir qu’une histoire d’amour qui dérape, il se glisse entre les images un sentiment plus confus, écho d’un pays divisé dont une moitié est dominée par un dirigeant violemment paranoïaque. Frissons garantis.