Le crime dans ce qu’il a de plus machiavélique ou impulsif, la gratuité de la violence, le rythme rapide de la narration : pas de doute, on est bien chez l’un des frères Coen.
Le risque d’un tel… référencement pour pareil dingue de cinéma était de s’y perdre, voire de s’y laisser enfermer, à plus forte raison pour un style dont les codes figurent parmi les plus balisés. Réglons l’affaire illico : del Toro évite le piège avec brio (...).
Gabriele Muccino atteint son but ici, à savoir faire bouillonner les émotions du spectateur, grâce à une peinture de personnages que l'on sent pensée et travaillée longtemps à l'avance et qui offre à chacun des acteurs principaux un champ d'expression qui s'enrichit d'époque en époque traversées.
Il y a dans ce premier film un aspect très « théâtre filmé » qui fait mouche : une direction d’acteurs impeccable au service d’un semi-huit clos au bon du compte passionnant. Une comédie sociale à ne pas manquer.
Spider-Man: No Way Home est un divertissement indéniable, à l’énergie folle, mais la forme plutôt insipide accompagne un scénario qui ne relève que du fan-service.
Avec ce film judiciaire, donc sociétal, où les relations volent en éclat en même temps que les convictions des uns et des autres, Yvan Attal traduit l’atmosphère parfois indicible des procès, et s’appuie sur des acteurs de haute voltige. Et ce sont deux grands premiers rôles, et néanmoins complexes, qu’il offre aux jeunes Suzanne Jouannet et Ben Attal.
Alors, la démarche peut bien vaciller de manière un peu plus prononcée, la voix se faire plus chevrotante, les rictus se figer davantage, l’humanité qu’il a désormais choisi de mettre en avant – et ici avec insistance – donne tout le sel à des intrigues auxquelles certains pourront reprocher une consistance assez… relative.
En évitant tous les écueils qui pouvaient se présenter à lui, c’est finalement à nous que Many Saints… tend un piège : une envie quasi irrépressible de se (re)fader sans tarder celle qu’aujourd’hui nombreux sont encore ceux à considérer comme la meilleure série TV de tous les temps. Trop fort, ce David Chase !
Une cartographie non seulement du 13e arrondissement de Paris, mais aussi de la vie sexuelle de ses personnages. Beaucoup de dialogues : coécrit avec Céline Sciamma et Léa Mysius, le scénario ne manque pas d’humour ni de piquant.
Ainsi qu’aime à le répéter son réalisateur, qui y jette – un peu comme au feu – ses obsessions pour cette Casa qui ne se pose jamais mais pèse toujours, le rock underground local et le western spaghetti (entre autres influences cinématographiques avouées et revendiquées), Burning Casablanca est une histoire d’amour entre deux survivants.
Polyglotte, noir et blanc ou en couleur, animé ici et là, rendant hommage à ce que la presse a produit de plus excitant, tout comme le cinéma français, de Jean Renoir à Tati, The French Dispatch est sexy et cérébral, ludique, politique aussi.