Vous l’avez compris, c’est du James Bond pur jus, moins fin que Skyfall, le meilleur des épisodes avec Daniel Craig, mais Mourir peut attendre dépote, vous en mettra plein les yeux et vous assourdira dans sa version Dolby Atmos.
Sombre et étouffant à souhait, tout en suggestion, le premier long- métrage de Baptiste Rouveure saisit pour ne pas dire qu’il tétanise, écho inversé et sans dialogues – il n’en a pas vraiment pas besoin – d’une cause animale aux maltraitances multiples, et par ricochet d’une cause agricole aux abois.
Flag Day y gagne en puissance, en vérité, succession d’espoirs et de désillusions derrière les liens du sang, au rythme de souvenirs ancrés dans cette Amérique des années 1970 qui fait tant fantasmer réalisateurs quinquagénaires et sexagénaires tant elle les renvoie à leur adolescence, le tout sublimé par cette autre obsession de Penn pour les paysages.
Évidemment sociétal, le film révèle une fois encore le talent de cinéaste de Dugain, sa maîtrise de l’espace-temps dont il use à sa guise, des acteurs dont on sent qu’ils mesurent leur chance de servir un tel texte et un paysage qui, pour ne rien gâcher, est lui servi par une superbe photographie.
Le film fait preuve de minutie dans sa mise en scène, et ne se prive ni de beaux plans ni de bons mots. Le jeu des acteurs fait en outre toute la différence : Lafitte est irréprochable, Viard folle juste comme il faut, Garcia offre deux scènes magistrales et Macaigne, aristo sans le sou glabre et dégarni, est comme on ne l’a jamais vu.
Gozlan avait déjà dirigé Pierre Niney dans Un homme idéal, ce qui permet au jeu de cet antihéros de se développer tout au long d’un film faussement classique, entre thriller, film d’espionnage et drame psychologique. Attachez bien vos ceintures.
Parce que si vous n’êtes pas là juste pour voir Reynolds faire son truc, bon courage. Parce que Free Guy c’est aussi un film qui prêche le libre arbitre, tout en exigeant que vous restiez un consommateur passif de ses sensations fortes, etc.
Respecter l’humanité qui imprime les pages du livre, lui rester fidèle, coulait donc de source, et c’est précisément ce qui conduit Désigné coupable à sortir du lot.
S’il n’atteint jamais les sommets de ses ambitions, Old n’a rien d’un film d’horreur artisanal, low-fi et indé, mais il n’est pas non plus un blockbuster dénué d’intérêt. Il s’agit plutôt d’un film qui prend le temps – littéralement – d’installer une ambiance, ses monstres et ses pions, sur un décor estival qui nous donnerait presque envie de tenter les paysages montagneux cet été.
Il y aura donc deux façon d'appréhender ce(tte) Spirale : soit prendre à la lettre l'intitulé de son titre et donc attendre tout au moins une continuation d'une série de films qui avait fait ses preuves (...), soit ne vouloir en retenir qu'une aimable virée en train fantôme estivale (...).
Décidément, même à bientôt 83 ans, le cinéaste néerlandais ne craint toujours ni les foudres du blasphème ni les flammes de l’enfer, et c’est ce qui rend ses films de plus en plus captivants.
Ce qui aurait pu tourner à la potacherie un peu pataude s’affirme à l’arrivée comme une comédie d’une belle finesse, y compris dans ce qu’elle… susurre de l’obsession du pouvoir. A voté !