Si la structure même d’une telle épopée imposait une coupe franche – sans laquelle cette guerre aurait réellement été sans fin – un intense sentiment de frustration persiste longtemps après la seule scène post-générique d’Avengers : Infinity War. On s’attendait à beaucoup, on a eu mieux.
Grâce à son casting minutieux que Don’t Worry... fonctionne si bien, au-delà d’une trame qui, comme souvent chez Van Sant, ne se précipite pas pour avancer ses pions.
L’enfant amateur de jeux vidéo qui sommeille en Steven Spielberg se dévoile entièrement avec Ready Player One, un joyeux tour de force qui vous plonge dans une merveille d’effets spéciaux, de paysages éblouissants mélangés à du live action, de messages cachés et de références aux années 80.
Comme il l’avait déjà prouvé avec Dev Patel et Nicole Kidman sur Lion, Garth Davis aime jouer sur la corde sensible, tout en mettant le paquet sur une image très léchée. D’autant plus efficace qu’il s’agit des paysages les plus bibliques qui soient, ceux de Galilée.
Devant cette caméra, ces sans-grades – d’aucuns, sous d’autres climats, auraient osé avancer “sans dents” – s’expriment librement, assurés de ne pas être jugés, ni même interrompus. Leur dureté, leur quotidien souvent désabusé, deviennent alors le fil rouge d’un documentaire à leur image : sec, rude, tranchant, sans détours, quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense, en “hauts lieux” ou ailleurs.