Il y aura donc deux façon d'appréhender ce(tte) Spirale : soit prendre à la lettre l'intitulé de son titre et donc attendre tout au moins une continuation d'une série de films qui avait fait ses preuves (...), soit ne vouloir en retenir qu'une aimable virée en train fantôme estivale (...).
Décidément, même à bientôt 83 ans, le cinéaste néerlandais ne craint toujours ni les foudres du blasphème ni les flammes de l’enfer, et c’est ce qui rend ses films de plus en plus captivants.
Ce qui aurait pu tourner à la potacherie un peu pataude s’affirme à l’arrivée comme une comédie d’une belle finesse, y compris dans ce qu’elle… susurre de l’obsession du pouvoir. A voté !
Parfois dérangeant, ce doc révèle une histoire unique que Temple raconte à base d’archives inédites, montées en percussion, à croire que Shane s’en est occupé lui- même. Ce portrait montre ainsi un personnage génial sans qui le rock aurait eu une autre saveur.
Court mais efficace, le film réussi à rendre l’enjeu principal du projet (ne pas faire de bruit), moins tiré par les cheveux que dans le premier film, tout en s’amusant de cette donnée.
Ces “débordements” pourraient finir par lasser s’ils n’étaient pas aussi magnifiquement vécus – incarnés est en dessous de la vérité en l’occurrence – par un Alberto Testone impressionnant tout du long, et sans que ses faux airs de Hugh Jackman y soient pour quoi que ce soit.
Ce sont en effet les non-dits entre ces trois femmes qui offrent une tonalité différente au film, de la grand-mère (Robyn Nevin, inquiétante à souhait) à la petite-fille (Bella Heathcote), avec lesquelles la mère et donc fille aura bien du mal (et du mérite…) à composer, dans une partition dont s’acquitte Emily Mortimer avec force et sa classe naturelle.
(...) James Erskine dresse un portrait qui ne laisse rien de côté de la vie de Billie Holiday, des multiples tourments et abus dont elle fut victime, jusqu’à ses errements personnels qu’elle n’aura jamais su ou voulu véritablement dompter.
"UN KEN LOACH AU FÉMININ", annonce l’affiche. (...) Sarah Gavron, dont c’est là le troisième film et qui en a vu d’autres – ne serait-ce qu’en dirigeant Carey Mulligan, Helena Bonham Carter et Meryl Streep sur le précédent, Suffragette – devra donc se débrouiller avec ça. Elle n’aura après tout qu’à s’inspirer de ce qu’elle fait endurer ici à son personnage principal, cette “Rocks” pas encore sortie de l’adolescence, livrée à elle-même.
La force de cette lutte contre une justice un peu trop aisément rigide d’un Québec n’apparaissant pas à son meilleur profil déborde d’intensité et de tension, entraînant chacun des protagonistes dans un tourbillon fatal où se mêlent immigration, extradition, trafic de drogue et place dans la société.