Ce qui aurait pu tourner à la potacherie un peu pataude s’affirme à l’arrivée comme une comédie d’une belle finesse, y compris dans ce qu’elle… susurre de l’obsession du pouvoir. A voté !
Parfois dérangeant, ce doc révèle une histoire unique que Temple raconte à base d’archives inédites, montées en percussion, à croire que Shane s’en est occupé lui- même. Ce portrait montre ainsi un personnage génial sans qui le rock aurait eu une autre saveur.
Court mais efficace, le film réussi à rendre l’enjeu principal du projet (ne pas faire de bruit), moins tiré par les cheveux que dans le premier film, tout en s’amusant de cette donnée.
Ces “débordements” pourraient finir par lasser s’ils n’étaient pas aussi magnifiquement vécus – incarnés est en dessous de la vérité en l’occurrence – par un Alberto Testone impressionnant tout du long, et sans que ses faux airs de Hugh Jackman y soient pour quoi que ce soit.
Ce sont en effet les non-dits entre ces trois femmes qui offrent une tonalité différente au film, de la grand-mère (Robyn Nevin, inquiétante à souhait) à la petite-fille (Bella Heathcote), avec lesquelles la mère et donc fille aura bien du mal (et du mérite…) à composer, dans une partition dont s’acquitte Emily Mortimer avec force et sa classe naturelle.
(...) James Erskine dresse un portrait qui ne laisse rien de côté de la vie de Billie Holiday, des multiples tourments et abus dont elle fut victime, jusqu’à ses errements personnels qu’elle n’aura jamais su ou voulu véritablement dompter.
"UN KEN LOACH AU FÉMININ", annonce l’affiche. (...) Sarah Gavron, dont c’est là le troisième film et qui en a vu d’autres – ne serait-ce qu’en dirigeant Carey Mulligan, Helena Bonham Carter et Meryl Streep sur le précédent, Suffragette – devra donc se débrouiller avec ça. Elle n’aura après tout qu’à s’inspirer de ce qu’elle fait endurer ici à son personnage principal, cette “Rocks” pas encore sortie de l’adolescence, livrée à elle-même.
La force de cette lutte contre une justice un peu trop aisément rigide d’un Québec n’apparaissant pas à son meilleur profil déborde d’intensité et de tension, entraînant chacun des protagonistes dans un tourbillon fatal où se mêlent immigration, extradition, trafic de drogue et place dans la société.
Cousin sans le savoir du Grand Soir, autre saillie anti consumériste du duo de réalisateurs, de par son cadre périurbain, Effacer l’historique appuie le doigt là où ça fait mal, cette inhumanité croissante de la société de globalisation, mais se refuse à perdre espoir dans la vraie humanité (...).
Rafraîchissant mais épuisant, impressionnant mais aussi frustrant, sous certains aspects (d’autant plus quand on ne comprend pas tous les ressorts du reversement temporel), "Tenet" nous donne du fil à retordre. En somme, les spectateurs s’accorderont au moins sur un point : le film est une expérience qui embrasse tout ce que le cinéma peut nous offrir de meilleur.
Vent de fraîcheur sur un cinéma européen en pleine torpeur estivale, Eva en août est une parenthèse d’une telle douceur qu’on ne peut que vous conseiller de l’ouvrir !