À défaut d’exceptionnel et pas toujours finaud, la maison Blumhouse nous jette à la face un slasher parfait pour l’été, où le stress est instauré dès le générique pour ne plus nous lâcher.
Tout en split screen, effets de typographie et valses de caméra, tel un clip surpuissant, la cinématographie habituel le de Luhrmann secoue la première partie du film. Puis le rythme connaît une baisse de tension (...).
Tout est ainsi en place pour favoriser une comédie comme seuls les Anglais savent en proposer, emmenée par la performance tout en patine de Jim Broadbent et Helen Mirren, sur fond de drames internes et de peinture sociale qui ne mâche pas ses mots quand le besoin s’en fait sentir.
Cependant, derrière l’action et l’humour, il y a un peu d’amour, certes, mais également une réflexion sur le consumérisme actuel, le tourisme de masse et les problématiques environnementales. Bref, de l’entertainment plus malin qu’il en a l’air.
En près de deux heures, Jimmy Keyrouz filme cette aventure comme s’ils s’agissait d’une odyssée, où Karim traverse les entités, les décors, comme prisonnier, condamné à mort. Il n’en est rien : reconstruire son instrument lui donne la force de survivre, et là est le message, un poil mielleux (...). Malgré tout, la réalisation est ample, audacieuse et la photo de Joe Saade à tomber.
(...) nos duetistes tirent à vue et à boulets rouges à l’approche d’une nouvelle échéance présidentielle que l’on pressent beaucoup moins désopilante en comparaison, laissant dès lors quartier libre au couple, a priori improbable et fortuitement composé par Jonathan Cohen et Vincent Macaigne, de transcender leur loufoquerie plus assumée que jamais.
Parler ainsi de Harrison au présent pourra surprendre six ans après sa disparition, mais cette présence magnétique qu’il dégage, son sens de la narration, nous font oublier une issue inéluctable, qui a par ailleurs conduit le duo de réalisateurs à repenser partiellement son film.
The Batman est une longue, très longue ode dédiée à son personnage, présent dans quasi tous les plans du film. Autant le dire : Robert Pattinson incarne le chevalier noir à la perfection.
La rencontre devait forcément se faire, un jour ou l’autre. C’est donc chose faite. Et bien faite. Ainsi que l’on pouvait l’imaginer, c’est plus sur cette confrontation que l’on s’attarde, ce “choc des mondes” que l’on scrute.