Mis en scène avec un scrupuleux réalisme et incarné en partie par de vrais bergers, le film de Sophie Deraspe, farouchement beau mais jamais esthétisant, invite à un déroutant voyage géographique, psychologique et sensuel.
Dans leur premier film remarquable, Raha Amirfazli et Alireza Ghasemi, talentueux duo de cinéastes exilés, mettent en scène, sur 30 ans, le destin effroyable d’une famille de réfugiés afghans en Iran. Une des révélations du printemps.
Moins réalisateur qu’artiste contemporain épris de concepts et de dispositifs, Albert Serra est réputé pour sa radicalité austère et son esthétisme. (...) il renoue brillamment avec cette problématique à l’occasion de « Tardes de Soledad », son premier documentaire consacré au torero Andrés Roca Rey.
Entre documentaire et fiction, Le duo Zabou Breitman/Florent Vassault donne naissance à l’un des projets le plus originaux et audacieux de ce début d’année.
La réalisatrice italienne Maura Delpero nous avait séduits en 2020 avec le beau Maternal. Elle ne nous convainc pas avec cette fiction esthétisante et laconique qui semble prendre plaisir à aligner les clichés d'un certain cinéma d'auteur obsédé par la contemplation.
Dans La Cache , Lionel Baier adapte le roman éponyme de Christophe Boltanski, mise tout ou presque sur la fantaisie et dirige Michel Blanc dans le dernier rôle de sa carrière. Les admirateurs inconditionnels du comédien applaudiront ces adieux. Les lecteurs de Boltanski, eux, risquent d'être déçus.
Jusqu'à quel point le principe de précaution est-il légitime ? Les diagnostics des scientifiques et les préoccupations des responsables politiques sont-ils toujours compatibles ? Autour de ces questions turlupinantes, Cyprien Vial concocte un film original qui mérite que l'on oublie ses maladresses formelles.
Dans ce documentaire passionnant, Thierry Frémaux, boss du festival de Cannes et de l’institut Lumière à Lyon, présente une centaine de « petits » films initiés par les frères Lumière durant leur décennie fantastique : 1895-1905. Une merveille.