Insolent comme Molière, ce film dit la vérité des puissants dans la langue de Racine.
Steven Spielberg, fuyant le biopic conventionnel et l'hagiographie pompeuse, réussit avec "Lincoln" une fresque intimiste d'une force extraordinaire, d'une intelligence saisissante.
"Blancanieves" est un film libre et émouvant, infiniment personnel dans sa fière recherche du temps retrouvé.
Tout sonne juste, on s'amuse beaucoup, (...) on est ému par deux interprètes hors pair, nous faisant à chaque instant partager la jubilation intense que leur apportent leurs rôles.
Avec "Django Unchained", la fascination assumée du cinéaste [Tarantino] pour la violence trouve enfin son terrain naturel : le western. Un long-métrage brillant.
C'est un film de deux heures qui paraît interminable. Non qu'il soit mauvais, bien au contraire. Mais "Paradis : Amour" (...) peint un tableau tellement réaliste du tourisme sexuel qu'il en devient oppressant.
Le film épouse le mouvement de ses personnages, accompagne leur complexe relation et leurs errances.
(...) le premier film d'Hélène Fillières s'avère glacial et peu convaincant.
Hautement sensuelles et farouchement contestataire, ces "Confessions d'un gang de filles" hanteront longtemps les rêves, et les cauchemars, des spectateurs.
"Sugar Man" est un documentaire sidérant
"Main dans la main" est donc une comédie burlesque et sentimentale, presque une comédie musicale (...) [avec] beaucoup de jolis moments, des digressions touchantes.
Ah ! Quel joyeux bordel ! Quel sympathique foutoir ! Michel Leclerc n'a pas raté son coup d'après ["Le nom des gens"].
Entre "Mad Max" et Terrence Malick, Benh Zeitlin bricole un cinéma qui à la fois montre la fin d'un monde et la résistance humaine.
Un enchantement total, graphique, poétique et...politique ! "Ernest et Célestine" est un film d'animation qui a tout pour lui.
C'est dans un magnifique théâtre délabré (...) construit pour l'occasion en studio, que Joe Wright filme ses personnages. Un artifice réussi, enrichi de nombreuses trouvailles [qui donnent] une envie irrépressible de se replonger dans le roman de Tolstoï.
Un film pas aimable, encore une fois. Mais à aimer.
"Tabou" nous a emmenés, émerveillés, au pays entre tous précieux, dont les souvenirs sont faits.
Jamais Giordana ne cède à la tentation du pathos et de la surenchère, la mort est partout mais elle se passe hors-champ.
Animés d'une merveilleuse verve feuilletonesque héritée du grand Raul Ruiz, ce sont les destins individuels, ceux des petites gens comme ceux des grands généraux qui émergent au premier plan, servis par une troupe d'acteurs cosmopolite.
Cristian Mungiu est un homme qui sait parler des femmes, de l'intimité la plus secrète des femmes. (...) Mystérieusement, l'écho splendide et mortifère d'"Au-delà des collines" se refuse à nous abandonner.