Le plus grand réalisateur japonais du moment - on lui doit notamment « Senses » et « Drive My Car » - signe son retour avec un nouveau film hypnotique. Un film où il célèbre la beauté parfois inquiétante de la nature et décrit avec une ironie acide la religion du profit.
À en croire les bons chiffres de son lancement, le long métrage, en salles depuis ce mercredi 3 avril, s’apprête pourtant à rencontrer le succès des épisodes précédents (entre 1 et 1,5 million d’entrées en France par film). Pas de quoi se réjouir, au vu des nombreux clichés qui émaillent l'intrigue.
Hélas, malgré la présence dans la distribution de l’excellente Isabelle Carré, le film s’enlise dans les clichés, et est aussi aphrodisiaque qu’une tisane à la camomille.
Si cette série Z fait pâle figure par rapport aux monuments des Coen (Miller’s Crossing, The Barber, Inside Llewyn Davis), elle divertira toutefois les amateurs de comédies régressives.
La question migratoire, un bon sujet pour une comédie ? Oui, répond Julie Navarro dans son premier film où elle met en scène un critique rock désabusé accueillant chez lui un jeune Afghan. « Quelques jours pas plus » est l’une des fictions françaises les plus originales du printemps.
Dans son premier film, le débutant Ronan Tronchot met en scène un prêtre qui apprend sur le tard qu’il est le père d’un gamin de 11 ans. Malgré ses défauts, cette fiction entraîne le spectateur dans son charme et prouve que tous les costumes conviennent à l’excellent Grégory Gadebois, y compris celui d’ecclésiastique.
Ce militantisme souterrain hante le film qui, patiemment, donne à voir et à entendre la souffrance des fragilisés de l’existence et le dévouement exemplaire de ceux qui, malgré tout, tentent de les soulager.
De ses souvenirs personnels, la cinéaste tire un film délirant et inclassable qui tient à la fois de la chronique adolescente, du film politique (très offensif sur le poids de la religion en Malaisie) et d’un cinéma de genre, entre fantastique et horreur, qui n’oublie jamais l’ironie et le second degré.
Dans son premier film en forme d’uppercut, le débutant Amjad Al Rasheed suit à la trace une jeune veuve jordanienne qui, avec ses faibles armes, combat l’adversité et le machisme vociférant de son pays. Présentée l’an passé au festival de Cannes (une première pour un film jordanien), cette fiction implacable révèle un cinéaste prometteur.
Déroulant patiemment sa trame narrative, Veerle Baetens remonte aux origines du drame, à ce moment où Eva devient (à jamais) prisonnière d’un passé traumatique. Les gros plans cadrent les acteurs, enserrés par les non-dits, les lâchetés des adultes, l’emprise perverse des amitiés, au plus près, scrutant leurs émotions et abritant une violence latente qui ne demande qu’à exploser.
Vague (très vague) portrait apocalyptique d’un futur où le fascisme et le fanatisme sèment la terreur, Dune, deuxième partie enchantera les fans de Villeneuve avec son déluge de feu et son défilé de stars internationales (...). Les spectateurs moins ultra – immense paradoxe – auront la désagréable impression de contempler la bande-annonce interminable d’un film qui, somme toute, ne démarre jamais vraiment.
Ode à la vie, œuvre de deuil, romance… Genres et expressions prêts à l'emploi se bousculent pour évoquer « Sans jamais nous connaître ». Mais le film du Britannique Andrew Haigh ne joue pas le jeu, préférant mener sa propre partie. Pour un résultat tout en éblouissements et renversements.