Total Recall : quand Schwarzy casse des gueules sur Mars
Doug Quaid, alias Arnold Schwarzenegger, te vend du rêve à coups de mandales et de one-liners en béton armé. Ce mec, qui démarre en maçon du dimanche sur Terre, finit en agent secret bourré de stéroïdes sur Mars. T’imagines un VRP classique chez Castorama se retrouver à dégommer des mecs dans des décors rouges comme un épisode de Power Rangers ? Bah c’est exactement ça, sauf que là, c’est du sérieux.
Quand Verhoeven est aux commandes, il te livre pas un simple film de SF, mais une leçon de vie. Entre deux explosions et des bastons bien senties, il te glisse une réflexion sur la manipulation mentale et les dérives de la société. C’est comme si Black Mirror et Mad Max avaient eu un gosse, mais en plus bourrin et sans les complexes moralisateurs.
La planète rouge, c’est pas Disneyland. Ici, tout est crado, poussiéreux, et tu croises des mutants à trois nichons. Oui, t’as bien lu. Trois nichons. Rien que pour ça, le film mérite d’être encadré au Louvre. Les décors, c’est du pur Verhoeven : ça te plonge dans un univers qui sent la rouille, la sueur et les balles perdues.
Schwarzy est solide, même si on sent qu’il a plus été casté pour ses muscles que pour son BAC+5 en jeu d’acteur. Face à lui, Sharon Stone en femme fatale glaciale, Michael Ironside en psychopathe qu’on adore détester, et Ronny Cox en patron véreux digne d’une réunion chez Total. Un casting aux petits oignons pour te servir des rôles caricaturaux, mais diablement efficaces.
Le twist final, c’est du Philip K. Dick en mode rouleau compresseur. Réalité ? Rêve ? Hallu collective ? On sait pas trop, mais ça fout un bordel dans ton cerveau. En gros, si t’as aimé te perdre avec Inception, là, tu vas carrément te noyer. Mais avec le sourire.
Total Recall, c’est le blockbuster qui avait des tripes, des idées, et un vrai réalisateur derrière. Pas comme le remake de 2012, qui ressemble à une photocopie ratée après un passage à la machine à laver. Donc oublie Colin Farrell et reviens aux basiques : Schwarzy, des bastons, et Mars. Ça, c’est du cinéma.
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