2048 : Doug Quaid rêve de la planète Mars ; il s’inscrit à une simulation sensorielle qui le transportera là-bas. Les choses se passent mal, sa femme s’avère être une espionne, des tueurs se lancent à sa poursuite, et il va réellement sur la planète rouge où sévit un régime oppressif, pour sauver les faibles et les opprimés.
Film de fiction basé sur une nouvelle de Philip Dick, total recall se joue des stéréotypes de la science-fiction, et doit être vu au second degré. Dans cette optique, les décors martiens sont plausibles, l’oppression sociale sur Mars est le pendant de celles qui existent encore sur Terre aujourd’hui, et les quelques gadgets du futur présentés sont assez créatifs. L’aventure proprement dite, bien que classique dans ses fondements, est assez joliment emballée et captivante, avec de nombreuses bagarres où Schwarzenegger fait recette. Au-delà, il y a une interrogation sur le rapport entre le réel et le rêve, et une trouble quête d’identité. Les clins d’œil au « guide du routard galactique » pimentent agréablement le tout.
Côté acteur, paradoxalement, seul le « mauvais », Michael Ironside, est bon ; les autres sont médiocres, et le héros ne brille guère dès qu’il est question de faire autre chose que le coup de poing. A trop mélanger rêve, réel, et personnages doubles, le spectateur s’y perd un peu ; une simplification aurait été salutaire. Pour autant, la navigation dans ce monde proche du nôtre, avec son caractère de divertissement à grand spectacle, est plaisante et l’on ne regrette pas le voyage, même s’il est, sans ambigüité, imaginaire.