Deux ans après avoir repris les commandes de la saga à la place de Doug Liman, Paul Greengrass clôt parfaitement la saga de l'agent secret avec une histoire limpide aux scènes d'actions palpitantes. Cette fois-ci Jason Bourne recherche ses origines de tueur à gages, tandis qu'un officier de la CIA et ses agents tente de le capturer pour un assassinat. Tiré du roman éponyme de Robert Ludlum, l'intrigue réserve quelques rebondissements et tient la route malgré un certain académisme dans sa mise en forme. Sur le plan de la réalisation, Paul Greengrass nous gâte avec ses scènes d'actions pures et musclées, sa bonne gestion de l'espace, et le rythme hyperactif qu'il insuffle au film. La tension est maintenue jusqu'au bout et ne laisse pas le temps au spectateur de s'ennuyer : entre courses poursuites pétaradantes, combats aux corps à corps et fusillades explosives. Le cinéaste a réussi à rendre son oeuvre haletante nous refait le coup de la caméra surexcitée lors des scènes d'actions où ça part dans tous les sens. Bien mieux écrite et plus rythmée que ses prédécesseurs, "La Vengeance dans la Peau" parvient à insuffler un certain réalisme (entre scènes d'actions hollywoodiennes et documentaire réaliste) auquel tient particulièrement son auteur. Les personnages sont tous bien exploités, que ce soit les principaux ou les secondaires, et ont tous leur utilité dans le développement de l'histoire. Matt Damon reprend du service en livrant une nouvelle fois une prestation impeccable en agent torturé, véritable machine de guerre lors des scènes de castagne. D'un autre côté David Strathairn interprète de manière convaincante un homme aux ambitions démesurées assoiffé de pouvoir. Ainsi, "La Vengeance dans la Peau" est un thriller explosif intelligent sur fond de magouille de la CIA et d'agents secrets.