Bourne, le Retour du Jedi en Colère
La Vengeance dans la peau, c’est comme un DLC de luxe pour ceux qui n’en avaient pas eu assez avec le précédent épisode. Jason Bourne, c’est le mec qui te fait passer James Bond pour un simple touriste. Encore une fois, Matt Damon enchaîne les bastons avec une efficacité redoutable, un peu comme s'il avait téléchargé toutes les techniques de combat sur un serveur clandestin du Dark Web. Greengrass nous sert une réalisation nerveuse, qui te fait sentir chaque coup de poing comme un uppercut de Tyson.
Si t’as la nausée en avion, passe ton chemin. Le style caméra à l’épaule de Greengrass, c’est comme si t’essayais de suivre un marathonien avec ton smartphone : ça bouge, ça tremble, mais au final, ça te plonge dans l’action comme jamais. Les scènes de poursuite sont orchestrées avec une précision chirurgicale, un peu comme si le réalisateur avait été formé par les plus grands Yamakasi du cinéma. T’as pas le temps de respirer que tu te prends déjà une nouvelle explosion en pleine gueule.
Dans La Vengeance dans la peau, on retrouve des morceaux de La Mort dans la peau comme un vieux refrain qu’on aime bien réécouter. Ça pourrait être un gros défaut, mais ici, ça marche. C’est un peu comme si on te refilait un burger déjà mangé la veille, mais avec une nouvelle sauce qui défonce. On est dans la continuité, mais avec un petit twist qui te garde accroché jusqu’à la fin. Et Matt Damon, fidèle à lui-même, te fait passer chaque scène avec une intensité qui pourrait donner des leçons à toutes les séries Netflix réunies.
Le seul problème, c’est que quand on arrive à la fin, on se dit "Tout ça pour ça ?" Un peu comme quand tu termines un jeu vidéo avec un boss final qui te met la misère et qu’au final, tu débloques juste une cinématique pourrie. On reste sur sa faim, avec des morceaux de l’histoire de Bourne qu’on aurait aimé voir déballés comme un paquet surprise. Mais bon, faut pas cracher dans la soupe, La Vengeance dans la peau reste un très bon thriller, même si on aurait bien aimé un peu plus de révélations croustillantes.
Bourne, c’est le mec qui ne lâche rien. Il n’a pas de griffes en adamantium, mais il te déboîte n’importe qui avec une simple serviette de bain. Un vrai Terminator à l’américaine, version moderne. Avec son passé de cobaye du gouvernement, on se dit que si Wolverine et lui se croisaient dans une ruelle sombre, il y aurait de la casse. Les producteurs ont bien compris le filon, et ils en tirent tout le jus possible avec ce film. Une traque qui te fait voyager de Moscou à Tanger, tout en passant par l’Europe comme si c’était ton jardin.
La Vengeance dans la peau, c’est du lourd, du très lourd même. Mais voilà, on en ressort en se disant qu’il manque un petit quelque chose. Comme un kebab sans sauce blanche, ça fait le taf, mais t’as l’impression qu’il te manque une saveur. Jason Bourne est toujours aussi badass, la réalisation te met des claques, mais au final, on aurait aimé gratter un peu plus sous la surface de ce héros tourmenté. Ça reste un excellent thriller, plein de punch et de courses poursuites, mais avec une fin qui laisse un goût de "reviens-y".
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