Aujourd'hui John Carpenter est presque intouchable tant sa notoriété n'a fait que croitre au fil des années, de Halloween, en passant pas the Thing, New York 1997, Christine, Jack Burton, il a été prolifique durant bien des années. Toujours dans le fantastique ou l'épouvante, il nous offre ici sa vision du prince des ténèbres.
Tout de suite, je vous invite à le regarder en version originale, car la version française est une catastrophe.
Le film me semble être un mélange de The Thing, de L'invasion des profanateurs de sépultures, et surement d'autres références, ici, Carpenter fait appel à ses acteurs fétiches, de prime abord cela donne un sentiment de sympathie, mais on se rend compte bien vite que le film manque cruellement de moyen, certes son budget de 3 millions de dollars semble raisonnable, mais, reste assez restreint face à l'ambition de son réalisateur.
On ne peut pas dire que le film soit complétement dénué d'intérêt, mais comme souvent dans les films d'épouvantes certaines incohérences apparaissent au grand jour, notamment la façon dont certains personnages se comportent, ou réagissent.
On pourrait croire que l'ambiance portée par la musique composée comme d'habitude par Carpenter lui-même, va crescendo pour nous plonger dans des moments de pures frayeurs, mais il n'en n'ai rien, car le film s'étire en longueur, la première partie est soporifique, la seconde, exclusivement dans l'église commence à attirer notre attention, un ou deux jump scare nous sortent de notre léthargie, mais tout cela reste bien poussif.
Il reste donc une série B, de base, qui aurait pu passer au rang de culte comme Halloween, mais les années ont passées et les spectateurs sont devenu plus exigeant, si j'étais méchant, on pourrait croire à un téléfilm avec quelques morceaux d'effets spéciaux pas si mauvais.
Et pour finir, est-ce que l'on parle de toute cette technologie déployée pour confronté la science et l'occulte, car, très certainement à la pointe dans ses années 80, aujourd'hui, qu'est-ce qu'elle fait has been, et voir les acteurs tapoter sur les claviers pour déchiffrer on ne sait quoi, on ne sait comment, cela aussi contribue à faire tomber le film dans un vide aussi profond que les ténèbres.