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Serpiko77
58 abonnés
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3,5
Publiée le 17 mai 2019
Après "Assaut" et "The Thing" John Carpenter signe un nouveau huis-clos, le moins réussi de tous même si comme toujours il parvient à insuffler une atmosphère mystérieuse et particulièrement malsaine à son film. Avec un budget famélique, le film fait un peu cheap pour aujourd'hui, les seconds couteaux ne sont pas convaincants et la vf est ratée. Pas mal de défaut donc mais la mise en scène de Carpenter sauve clairement la mise, on aurait frisé le navet avec un autre réalisateur que lui.
Pas du tout familier avec l’horrifique, j’ai regardé ce film grâce à l’audace d’un ami cinéphile qui me l’a bien vendu. Les codes du suspens sont là, j’ai été tenu en haleine en ayant hâte de savoir les origines et le final. Mais hormis tout cela, l’aspect chasse à l’homme évidente m’a quelque peu exacerbé. Si à cela on ajoute les trames évidentes de l’épouvante. Mais qu’importe, le film fait office de véritable précurseur et est malgré tout doté d’un scénario bien travaillé (même si la religion catholique demeure un exercice simple).
Quand il se lance dans le projet du "Prince des ténèbres", John Carpenter a déjà commencé à rompre les amarres avec les studios. Les budgets plus importants que lui ont amenés ses succès des débuts comme "Halloween" (1978), "Fog" (1980) ou encore "Christine" (1983) n'ont pas été couronnés de succès. "The thing" (1982) qui reste sans aucun doute son chef d'œuvre a pâti de sa sortie quasiment simultanée avec "E.T, l'extra-terrestre" qui provoqua une vague déferlante qui rafla tout sur son passage. "Les aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin" sorti quatre ans plus tard fut un aussi bide commercial retentissant. "Pourquoi s'infliger tant de contraintes pour un résultat si décevant ?" C'est la réflexion qui trotte certainement dans la tête de Carpenter quand il s'engage avec la société de Production Alive Film pour trois films à budgets réduits (3 millions de dollars maximum pour chaque film) en échange d'un contrôle artistique total. Débarrassé des contraintes qui collent mal avec son caractère indépendant, le réalisateur montre encore une fois qu'il est capable de "faire le coup" avec des bouts de ficelles. L'histoire qu'il concocte sous le pseudonyme de Martin Quatermass en hommage au héros de la Hammer interprété par Brian Donlevy ("Le monstre" en 1955, suivi de "La marque" en 1957) n'est pas des plus harmonieusement charpentées. Peu fournie en rebondissements et offrant une crédibilité plus que chancelante, elle annoncerait à coup sûr une catastrophe pour tout autre réalisateur que Carpenter. Mais grâce au score musical qu'il compose lui-même comme à chaque fois, il parvient à créer une ambiance de fin du monde captivante qui à elle seule réussit l'exploit de tenir le spectateur accroché à ce manège incroyable qui se déroule dans une église abandonnée de la banlieue de L.A où de jeunes étudiants se mêlent à une bande de scientifiques improbables (dont le pittoresque Victor Wong) et à un prêtre complètement halluciné joué par le toujours convaincant Donald Pleasance que Carpenter connait bien pour conjurer ce qui ressemble fort à une annonce d'apocalypse imminente. Une petite dose d'humour ajoutée à l'ensemble permet de faire monter une mayonnaise qui avait, il faut bien le reconnaitre toutes les chances de mal tourner confiée à des mains moins expertes. La présence d'Alice Cooper parmi les clochards constituant l'armée de réserve au service de l'Antéchrist qui se réveille dans un bocal (!) enfermé dans les sous-sols de l'église en ébullition renforce encore le charme de ce petit film de série B envoûtant en dépit de ses quelques manques narratifs. Renouant avec la rentabilité, John Carpenter continuera sur sa lancée jusqu'à une semi-retraite prise en 2001 après "Ghost of Mars" qui le verra alterner productions de remakes de ses films et compositions musicales.
Quelle claque! J'adore le travail de Carpenter depuis longtemps mais je viens juste de découvrir ce film et il est clair que c'est l'un des meilleurs de Big John. Expliquer la venue de l'antéchrist de façon scientifique fallait oser et ici c'est superbement fait. Carpenter a accroche rapidement le spectateur et fait plus le film avance et plus il fait monter le suspens et la peur. C'est magistralement mis en scène et la musique est vraiment réussie. Un Carpenter trop sous estimé puisqu'il est vraiment parmi les must de sa filmographie.
Avec Prince des Ténèbres, Carpenter remonte à sa source, s’interroge sur l’origine du Mal et la matière qu’il revêt, qu’il incarne. Car l’homme n’est qu’un intermédiaire agissant, qu’un corps à posséder ; ainsi le réalisateur descend-il en lui et affirme – telle est sa thèse – que le Mal absolu réside dans les tréfonds de l’âme humaine et est d’essence spirituelle. Après l’incarnation (Halloween), la malédiction (The Fog), la folie (L’Antre de la folie), l’autodestruction technologique (Dark Star), voici venir le Mal considéré comme puits de réflexion philosophique et scientifique. L’œuvre se construit dans une esthétique en miroir où les polarités bien/mal, sacré/profane se retrouvent inversées : Christ noir, Antéchrist en somme, Prince des Ténèbres – pas de déterminant, c’est un nom propre – naît de notre reflet, de la conscience qu’a l’homme d’agir et de pouvoir choisir, en somme, comment. L’église perd ainsi sa dimension protectrice pour se muer en laboratoire des horreurs ; l’expérience se transforme en siège où la paranoïa se répand par un flux, un flux que l’on se transmet de bouche à bouche tel l’amour telle la parole prêchée par l’homme auto-consacré. Prince des Ténèbres réverbère l’orgueil humain dans sa vaste grammaire horrifique dans laquelle la musique électronique faite de sons dissonants intervient comme une ponctuation. Tout est dans le miroir : l’homme et son reflet donc son infatigable soif de perfection, d’Idéal, de pouvoir. En dépit de quelques longueurs et de théories scientifiques appuyées de manière balourde, le film sonne comme l’œuvre de Carpenter la plus humaine dans l’inhumain, tend au spectateur le miroir de son propre Néant face auquel il ne peut que se révolter, en vain. La clef de ce labyrinthe ? Le doute, ce doute catégorique qui nous permettra de rejeter les modèles de réalité imposées pour mieux en épouser les sinuosités, aussi vertigineuses soient-elles.
Un très bon film à suspens et pas trop horrible Un peu daté c étais avant l invention de la valise à roulettes et bien pensant la société américaine est bien représentée le bellâtre wasp à moustaches la jolie irlandaise aux yeux verts très mal fagotee le grand noir la petite asiatique le gros beauf...etc Les trucages simplets mais efficaces et la bande son géniale
Du grand Carpenter et le film le plus malsain que j'ai vu. Je vais faire court, Prince des ténèbres est étrange et rivalise avec les autres oeuvres biens glauques de Big John mais comme tous les autres, ce film à une ambiance tellement creepy que n'a pas autant le chef-d'oeuvre qu'est The Thing. Sans m'étendre dessus, Prince des Ténèbres est vraiment malsain et est un vrai film d'horreur bien particulier qui vous fera frémir . Quelle musique et quelle réalisation pour un film puissant ! Du grand Carpenter
Le père Loomis fait appel à des scientifiques pour percer le mystère d’un étrange cylindre de verre gardé secret dans l’église. Au cours de leurs recherches, les scientifiques comprennent alors qu’ils se trouvent devant un processus irréversible dont le but est l’avènement du Mal. John Carpenter enferme ses personnages pour insuffler une bouffée d’angoisse chez le spectateur. De toute façon, l’extérieur n’est pas mieux, des clochards devenus zombies pullulent les rues. Venant clore une trilogie sur l’Apocalypse, « Prince des Ténèbres » est un film inquiétant sur le bien et le mal avec un point de vue scientifique. Réalisé avec un petit budget, on ressent une maîtrise moindre dans les effets spéciaux ou le recrutement de comédiens peu connus. Les gros plans sur les visages pleins de cafards restent terrifiants pour l’époque. Si certains considèrent « Prince des Ténèbres » comme un chef d’œuvre, le rythme lent et les nombreuses scènes à vide instaurent trop vite une barrière avec le spectateur qui peut finir par s’ennuyer. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Dans un huis-clos qui rappelle énormément l'un de ces premiers longs métrages "Assaut", John Carpenter livre un troublant film d'épouvante au propos qui fait penser au romancier H.P. Lovecraft. Avec en toile de fond une menace apocalyptique, un film qui, à l'instar d'oeuvres comme "L'exorciste" ou encore "L'emprise" de Sidney Furie, livre une tentative d'explication rationnelle, scientifique devant un événement surnaturel. Sous de faux airs simplistes, une mise en scène déconcertante avec notamment aucun personnage vraiment central à l'intrigue mais plutôt une addition de points de vue et de compétences et qui continue de déranger bien après le visionnage malgré quelques failles et incohérences dans l'écriture. Au final, un ensemble peut-être pas très effrayant en terme d'horreur mais étrangement lourd et anxiogène. Une bonne sensation.
Carpenters nous fait un film avec un véritable nom le prince des ténèbres.Le prince est un film d'horreur terrifiant,angoissant,stressant.Dans ce film on voit Donald Pleasance qui avait joué dans Halloween en 1978,il incarne le prêtre.Prince des ténèbres est mon film d'horreur favoris.Les acteurs sont authentique,ils sont juste super.
Carpenter est un maitre du cinéma, il l’utilise jusqu’à en abuser ce qui m’empêche ici de mettre une cinquième étoile. Son scénario est superbe et le déroulé cinématographique le suit scrupuleusement à la bonne vitesse…Le rythme lent du récit compensant avec bonheur le manque de budget. C’est d’ailleurs formidable de constater ce que Carpenter peut faire avec si peu de moyens financiers, cela se voit seulement si on y réfléchit. Derrière tous ces personnages plus ou moins effrayants se cache une philosophie intéressante sur les différentes religions qui nous sont plus ou moins imposées durant notre jeunesse. C’est une très bonne chose que d’y repenser avec un tel film où le mal apparaît en métaphores visuelles, le bien restant caché. Ne subsistent que la force de survie et la peur de la mort. La fin est magnifique avec un sacrifice final de toute beauté. Des films d’horreur comme celui ci qui font tant réfléchir, on en redemande.
Un bon cru façon BigJohn. C'est à dire, ambiance bien flippante (faite avec peu de moyens), musique au top, réalisation intelligente et en prime, Donald Pleasence.
Je n' espérais pas énormément de ce film je suis agréablement surpris. Pour la qualité c'est les années 80 avec un petit budget il n' y a pas de miracle. Certains acteurs montrent en plus des limites évidentes mais la réalisation de Carpenter me semble une des plus efficace de sa carrière on accroche facilement du début à la fin.
Deuxième volet de ce que Carpenter considère comme sa "Trilogie de l'Apocalypse", "Prince des ténèbres" est un film qui a super mal vieilli, il souffre également d'un casting de bas niveau (malgré la présence de Donald Pleasence), d'une bande-son agaçante et d'un rythme lent au possible. Le plus mauvais des films de John Carpenter que j'ai pu voir jusqu'à présent, et de loin.
Prince des Ténèbres est un film mystico-horrifique impressionnant. On est happé dans un univers effrayant porté par une musique grandiose qui donne une ambiance encore plus malsaine et glauque. L'intrigue est mystérieuse et un peu floue, il nous manque des éléments pour découvrir la fin et on attend que Carpenter nous les dévoile, ce qui offre un bon suspense. Cependant, le film est un peu lent et long, les quelques scènes qui s'éternisent sont à la limite de l'agacement. Mais on reconnait bien le genre de Carpenter. Il compose une ambiance sombre et sinistre, sur un ton d'étrangeté plutôt prenant. Frissons garantis !