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    L'Innocence
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    Jipéhel
    Jipéhel

    22 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 décembre 2023
    Simplement beau

    J’adore le cinéma d’Hirokazu Kore-eda. Ce n’est sans doute pas son meilleur film, mais ces 126 minutes restent tellement au-dessus de la moyenne qu’on ne peut qu’applaudir. Ce que je fais volontiers. Le comportement du jeune Minato est de plus en plus préoccupant. Sa mère, qui l’élève seule depuis la mort de son époux, décide de confronter l’équipe éducative de l’école de son fils. Tout semble désigner le professeur de Minato comme responsable des problèmes rencontrés par le jeune garçon. Mais au fur et à mesure que l’histoire se déroule à travers les yeux de la mère, du professeur et de l’enfant, la vérité se révèle bien plus complexe et nuancée que ce que chacun avait anticipé au départ... Ce film admirable a obtenu le Prix du scénario à Cannes et c’est parfaitement mérité. Il est rare que Kore-Eda reparte bredouille de la Croisette et ce n’est évidemment pas un hasard.
    Cette histoire a été proposée au cinéaste au moment même où il avait le sentiment qu’il ne parvenait plus à écrire ses propres scénarios et personnages. Et comme Yuji Sakamoto est de loin le scénariste le plus en vue au Japon, la rencontre s’est avérée plus que fructueuse. En vérité, il y a ici presque deux films en un. Une espèce de thriller durant lequel on nous raconte la même histoire mais à travers des regards différents. Puis, le sujet tourne à la poésie et à l’onirisme débridé. C’est d’une beauté renversante et d’une rare sensibilité. Kore-eda n’a pas son pareil pour pénétrer l’univers des enfants. Certes, le procédé choisi d’une forme pour le moins sophistiquée peut brouiller le message, mais notre cinéaste se fait sociologue de son pays, sans virulence mais en ne cachant aucunes de ses failles. Mais ce qui reste à la sortie de la séance c’est bien une impression de grâce extrême. Bouleversant.
    Sakura Andô et Eita Nagayama sont bien connus des cinéphiles européens amateurs de films japonais. Mais, encore une fois, c’est du côté des enfants que nous vient la découverte de deux perles rares, les jeunes Soya Kurokawa et Hinata Hiragi qui incarnent deux cœurs blessés dans ce drame lumineux qui nous parle d’amour et d’amitié. Même si les thèmes abordés d’emblée, la mère célibataire, l’éducation, le harcèlement scolaire, la masculinité toxique et l’homosexualité chez les jeunes, font un peu catalogue tendance, la dernière partie de ce merveilleux film explique et excuse tout ce qui semblait être de prime abord des errements. Hirokazu Kore-eda est un maître.
    jean l.
    jean l.

    147 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 décembre 2023
    Magnifique film sur la culpabilité , superbement interprété , mis en scène avec délicatesse, encore un chef d’œuvre de Kore Eda
    Yves G.
    Yves G.

    1 309 abonnés 3 311 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2023
    L'action se déroule dans une petite ville de province japonaise et débute le soir où un incendie, dont on découvrira plus tard l'origine criminelle, dévaste un immeuble abritant un bar pour hôtesses. Élève en classe de CM2, le jeune Minato est orphelin de père. Sa mère, qui l'élève seule, note des détails troublants qui la conduisent à mettre en cause son école, et notamment son professeur, M. Hori. Mais, la vérité se révèlera tout autre.

    Dans la filiation revendiquée de Ozu, l'oeuvre pleine d'humanisme de Hirokazu Kore-Eda compte parmi les plus significatives du cinéma japonais contemporain. Elle a été consacrée par la Palme d'or à Cannes en 2018 pour "Une affaire de famille". Mais son film le plus marquant est à mes yeux "Nobody Knows" en 2004 dont le sujet traumatisant - quatre jeunes enfants sont abandonnés pendant plusieurs mois par leur mère défaillante et se débrouillent pour survivre - m'avait durablement marqué.

    Comme dans ses films précédents, L'Innocence interroge la famille et la figure du père absent - ou, dans le cas de Hoshikawa, défaillant. Il le fait avec une infinie délicatesse, mais aussi - comme c'était déjà le cas dans "Une affaire de famille" - en égratignant les faux-semblants de la société japonaise, son formalisme excessif, son illusion à vouloir résoudre le moindre différend par la présentation théâtralisée d'excuses outrées.

    Le jeune Minato est-il la victime innocente de son professeur ? ou est-il au contraire le tourmenteur de son camarade de classe, Hoshikawa ? ou bien la réalité est-elle encore plus complexe ? Le sujet est déjà, en soi, passionnant. Mais Kore-Eda a l'intelligence - ou la rouerie - de le rendre plus passionnant encore en en sophistiquant le montage. Selon la technique dite "Rashomon" - du nom du film de 1950 de Akira Kurosawa qui l'utilisa le premier - les mêmes faits sont successivement revisités selon trois perspectives différentes : celle de la mère de Minato, celle de son professeur, celle enfin de Minato lui-même. Chacune ajoute à la précédente une couche de sens, révélant in fine une "vérité" autrement plus subtile que celle, binaire, qu'on avait pu imaginer.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    296 abonnés 547 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 octobre 2023
    Nouveau film de Kore Eda, récompensé par la palme du scénario au dernier festival de cannes, l'Innocence qui devait initialement s'appeler "Monster" est construit comme une enquête policière et met à mal la culture du rejet de l'autre qui est souvent pratiquée sous le poids des traditions et d'un certain conservatisme au niveau des moeurs.

    Cette histoire conté sous différents points de vue ( on pense au "Rahsomon" de Kurosawa) ne révèle son secret que dans sa dernière partie. Entre temps tout le monde sera tour à tour juge et jugé (parfois à tort) et d'une simple histoire de harcèlement scolaire on ira sans s'en apercevoir sur un autre terrain, celui de l'homosexualité....

    Sa conclusion est humaniste et vous submergera d'émotion.
    Ali R
    Ali R

    26 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 janvier 2024
    Le jeu d'acteurs des enfants est bon, les paysages et la façon de filmer aussi mais le choix de montage des scènes est décousu et le scénario peine. On pense avoir à faire à un film à la fois sociétal, un polar puis d'amitié ou sentimental. Les genres sont trop mélangés et mal amenés. La confrontation parent/prof est mal exploitée malgré une première partie intriguante. La dernière demi heure je ne savais même plus où le film voulait en venir et j'ai failli partir avant la fin.
    LLDS76
    LLDS76

    6 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Parmi ces films qui bouleversent. L'innocence touche directement dans le cœur. Il faut s'accrocher, ne pas laisser passer d'informations mais quand on tient, la poésie et le discours sont très puissants. Tous les acteurs jouent avec une grande justesse. Le prix du scénario est amplement mérité, c'est d'une maestria de narration... rien à dire ! C'est magnifique magnifique ! Je recommande à fond :)
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    109 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 novembre 2023
    Alors qu'une jeune mère célibataire essaie de comprendre le changement de comportement de son fils, ce dernier lui avoue que ses ennuis viennent de son professeur principal qui le maltraite physiquement et verbalement. Le professeur est mis à pied, l'école détourne le regard et personne ne semble comprendre que toute cette histoire provient d'une amitié puissante entre deux enfants.

    spoiler: L’Innocence dépeint cruellement comment quelque chose d'aussi pur et beau qu'une amitié entre deux garçons peut se transformer, à cause de la méchanceté des enfants et de la facilité des adultes à sauter en conclusions, en une série de quiproquos et d’événements tragiques. Les environnements sont travaillés et esthétiques. J'ai peu apprécié le fait que les temporalités soient toutes mélangées car ça apporte un style assez artificiel et brouille inutilement la compréhension de l'intrigue qui est assez simple finalement, une fois les artifices retirés. Quelle belle fin ceci dit ! En apothéose comme je les aime.
    Ameline Grout
    Ameline Grout

    23 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2023
    Kore-Eda au summum
    Un film touchant et enivrant. Des émotions, des drames et des histoires qui nous touchent et nous rendent encore plus sensible. Un film a voir et revoir tant les sons sont percutants, les images bluffantes et les interprétations divines !
    traversay1
    traversay1

    3 147 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 octobre 2023
    Qu'aurait donné L'Innocence si Hirokazu Kore-eda avait construit son film de manière traditionnelle et linéaire, sans recourir à un procédé à la Rashomon ? Sans doute aurait-il gagné en évidence dès le départ, et peut-être même en émotion, mais il aurait en revanche perdu de son mystère et d'un rapport ludique avec son public. Oui, la forme sophistiquée du long-métrage dissimule somme toute une histoire plutôt simple et touchante, qui ne se révèle que dans ses dernières minutes, mais on n'en tiendra pas trop rigueur au cinéaste, eu égard au plaisir qu'il nous concède, in fine, avec ce regard attentif et bienveillant sur l'enfance, qui est sa marque de fabrique. A travers le regard d'une mère puis d'un enseignant et l'exploration d'un milieu scolaire où l'on peut stigmatiser le comportement d'un élève, doté d'un "cerveau de porc" (sic), ou encore enregistrer le poids des rumeurs et la tenaille du harcèlement, Kore-eda se fait sociologue de son pays, sans virulence mais en ne cachant quelques unes de ses failles, y compris au sujet du tabou dont il est question de manière certes tardive mais néanmoins claire. L'Innocence n'est vraisemblablement pas le meilleur film de son auteur mais la richesse de ses personnages contribue à ne pas en sortir déçu, d'autant qu'il se situe dans la continuité d'une œuvre dont la cohérence ne cesse de se consolider au fil du temps.
    islander29
    islander29

    774 abonnés 2 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2023
    un film subtil, un scénario subtil, pour découvrir au fil de flash back, la réalité d'un drame qui a couté la vie à un professeur.....Kore Ida, montre ici un grand talent de réalisateur et de scénariste, à la façon d'un Innaritu dans ses meilleurs films...C'est monté à la façon d'un puzzle où au fur et à mesure que le film avance, le spectateur colle les morceaux, inspiré par la subtilité du montage, des flash back, des ellipses subtiles, donc, C'est un travail de virtuose assez jubilatoire pour le spectateur....Moi j'ai adhéré, ayant été prof, parfois harcelé pour des raisons obscures...Le film montre un côté précis de l'enseignement, où les malaises sont fréquents entre les élèves, et où souvent l'on cherche un bouc émissaire...c'est le discours de ce film, pardon de cette symphonie pastorale comme dirait André Gide...Ne passez pas à côté, éveillez vous devant ce petit chef d'œuvre.... émotion garantie.
    Ufuk K
    Ufuk K

    472 abonnés 1 406 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    "L'innocence " de Hirokazu Kore-eda (Palme d'Or au festival de Cannes avec "Une affaire de famille" en 2018) est un drame social japonais qui m'a bouleversé. En effet le réalisateur japonais livre aux spectateurs une histoire puissante, maitrisé, émouvante, fluide qui dénonce l'homophobie latente au Japon, le harcèlement scolaire, la fin de l'innocence dans une société japonaise hypocrite et homophobe avec des acteurs parfaits (mentions spéciales aux jeunes acteurs), cela fait longtemps que je n'avais pas ressenti cela devant un film, un véritable coup de cœur pour moi, récompensé par le prix du scénario et la Queer Palm au festival de Cannes, ce film méritait bien mieux.
    selenie
    selenie

    5 521 abonnés 6 035 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Dans cette histoire d'enfant mal dans sa peau, nous sommes d'emblée assailli par les différentes raisons possibles forcément plus ou moins terribles et qui va tenir ce suspense jusqu'à ce que les différents protagonistes nous dévoilent leur point de vue. Les questions nous taraudent et les réponses se font subrepticement, de fil en aiguille avec toute la délicatesse du réalisateur et toute la pudeur des us et coutumes nippons. Il y a bien quelques facilités ou maladresses (un sourire narquois dont on n'aura pas le retour d'un autre angle, l'amitié se suffisait à elle-même et se serait avéré encore plus "innocente", ou sinon choisir des enfants de 2-3 ans de plus), mais le plus gênant reste sans doute cet habituel écueil du réalisateur de trop tirer en longueur certains passages. En filigrane le réalisateur-scénariste aborde bien des sujets comme les rumeurs, la fausse perception des choses, les apparences ou le jugement de la majorité pas forcément juste... etc... Le cinéaste signe une chronique douce-amère dont on perçoit la volonté d'optimisme du cinéaste mais qui laisse pourtant un goût plus amer que doux avec une pointe de mélancolie. Un très bon moment à conseiller.
    Site : Selenie.fr
    Alolfer
    Alolfer

    87 abonnés 905 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 décembre 2023
    L'année 2023 est une année rocambolesque dans le monde du cinéma. Le nouveau film de Hirokazu Kore-eda (réalisateur de "tels père, tels fils") revient pour son nouveau film Intitulé "L'innocence".

    Encore une fois, ce réalisateur réussit à nous toucher en plein coeur. Son histoire est si touchante et si magnifique. Le scénario est vraiment bien écrit et d'une maitrise total. L'art de communiquer l'intrigue et l'avancé de l'histoire sans en dire le moindre mot.

    Magnifique ! Un des meilleurs films de l'année 2023
    Audrey L
    Audrey L

    562 abonnés 2 426 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2024
    On connaît l'excellence du cinéma de Kore-Eda (Tel père, tel fils, Une affaire de famille, Les Bonnes étoiles...), et on rentrait dans la salle du Palais des Festivals assez confiant, mais le grand Monsieur a réussi à nous surprendre encore. On démarre sur un enfant qui rentre de l'école couvert de bleus, qui accuse son professeur, et un professeur à l'attitude étrange qui accuse, lui, le gamin d'être un tortionnaire de ses camarades, et de n'être pas assez autoritaire pour séparer les bagarres. Au milieu, flottent une administration scolaire qui fait l'autruche, une maman désespérée qui ne sait plus qui croire, des camarades de classe aux discours embrouillés, une police qui ne comprend rien à ce qu'il se passe, et une situation qui empire de jour en jour (jusqu'à un drame ?). D'emblée, on vous l'avoue : on a été embarqué dans l'histoire très mystérieuse, assez triste et violente, à hauteur d'enfants mais aussi d'adultes, et surtout on a été effaré par l'intelligence de confrontation entre les trois points de vue principaux. Monster (L'Innocence) se découpe en trois parties, selon les personnages qui racontent ce qu'ils ont vu, sans jamais nous mentir, et s'obligeant donc à un impressionnant système de hors-champs ou de quiproquos dans les dialogues pour parvenir à créer des fausses pistes, des révélations sur ce qu'un personnage a mal interprété, et nous laisse sans arrêt béa devant les twists qu'on ne voit pas venir (pour certains : heureusement qu'on était déjà assis). On vous alerte quand même sur un non-sens absurde extérieur au film : n'allez surtout pas vous renseigner sur les Prix reçus par le film, il y en a un qui récompense ni plus ni moins que le twist final ( spoiler: l'homosexualité du gamin, malheureusement la cause de tout le bazar, dans un Japon où le sujet reste compliqué...
    ), le bouquet qui conclue les 2h10 d'hypothèses en tous genres que l'on est amené à faire... Allez-y sans rien savoir, pour pouvoir vous triturer les méninges en essayant de donner raison à la version de telle ou telle personne, toujours persuadé d'avoir trouvé la solution, et constamment trompé (dans le bon sens) par un brillant scénario à twists. Les acteurs, qu'ils soient les enfants ou les adultes, sont stupéfiants de vérité, et offrent tour à tour un visage parfait pour le coupable et l'innocent (la même scène, mais avec des infos différentes : on en veut à mort à tel personnage, puis on se trouve bête de n'avoir pas compris son innocence). La musique est enveloppante, le rythme impeccable, et on ressort de Monster en sachant avoir vu un film surdoué dans sa construction en trois parties qui se contredisent avec une pertinence incroyable. Le twist final a du cœur, pense à un monde fait de bienveillance où l'on n'aurait plus besoin de tant de secrets qui peuvent mal tourner, réfléchit à la tristesse de voir un enfant malheureux pour un problème qui n'en est pas un, et nous interroge constamment, nous, spectateurs, sur notre propre capacité à juger en un clin-d’œil, et se tromper lamentablement. Dans le monde généreux de Kore-Eda, le "monstre" ne demande qu'à spoiler: sortir (littéralement) du placard
    où la société l'enferme.
    Jm J.
    Jm J.

    11 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 décembre 2023
    Film assez obscur si on n'a pas lu au départ le synopsis, lequel après visionnage apparaît candide et limite pénible. Ça n'a vraiment pas grand intérêt après le 1er tiers-temps qui pouvait effectivement intriguer, un peu.
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