Il faut attendre la troisième partie du film (le récit depuis le point de vue des enfants) pour que l’intrigue se révèle dans toute sa complexité, et on pourra peut-être regretter la longueur des 2 premières séquences (la mère, puis le professeur)... Il n’empêche que Hirokazu Kore-Eda raconte les mystères et la cruauté de l'enfance avec une très grande habilité. Tout en distillant les indices et les fausses-pistes comme dans un suspense policier, il dénonce aussi la brutalité de la société japonaise engoncée dans des codes sociaux oppressants et avilissants
Là où ceux qui ont adoré, semblent n'avoir vu que l'amitié forte (homosexualité ?! ) de 2 enfants en CM2..., je n'y ai vu que l'accusation dramatique d'un professeur qui n'y est pour rien. Et même si le montage est intéressant, je n'ai aimé aucun des personnages, au comportement tous aussi étranges les uns que les autres. Franchement, il y a un truc qui cloche et il m'a été impossible de trouver cette amitié sympathique au vu des dommages collatéraux engendrés. Tout ça est très long et se focalise sur une bluette enfantine alors que le drame est ailleurs. Bref, j'ai trouvé ça très mauvais et ennuyeux. À la maison, j'aurais arrêté lors de la première visite de la mère auprès de la directrice et les professeurs. J'aurais évité de perdre 1h45 de plus de ma vie...
Composé de 3 parties, L'innocence nous présente la même histoire sous 3 points de vues différents, chacun nous permettant de comprendre un peu mieux les personnages et leur histoire. Prix du scénario à Cannes, le film est effectivement brillant d'intelligence et de justesse. Le tout porté par une mise en scène extrêmement réussie, efficace, dont chaque plan est d'une beauté folle. Un véritable chef d'œuvre.
Je pense avoir bien compris où voulait nous amener Kore-Eda: Le monde de l'enfance est complexe et les adultes y sont étrangers; on est différent selon qui nous regarde. Bien. Mais je trouve que la deuxième partie du film est totalement ratée et les réactions des différents protagonistes sont totalement incompréhensibles, cet écueil gâche pour moi la totalité du film qui dès lors ne tient plus debout.
En trois parties symbolisées par un incendie d'immeuble, le réalisateur adoré de la croisette Hirokazu Kore-eda ( 8 fois en compétition à Cannes, plusieurs fois fois récompensé dont une palme d'or pour " Une affaire de famille") livre un film plutôt aussi abscons qu'énigmatique, au risque de perdre le spectateur en route. Les scénarios les plus simples sont parfois les meilleurs et le choix du réalisateur japonais de ne livrer qu'en toute fin de métrage quelques clés nuisent à l'émotion et m'ont laissé sur le bord du trottoir.
Après une première partie prometteuse et intrigante, je me suis fait gravement hièche à partir de la moitié du film. C'est à ce moment qu'il ne se passe pas grand chose, si ce n'est des scènes d'enfance étirées en longueur. Dommage car c'est filmé avec poésie, avec différents points de vue.
Hirokazu Kore-eda est l’un des meilleurs cinéastes pour filmer les enfants. Il le confirme avec son dernier opus. Son scénario, à tiroirs, complexe, en a reçu à juste titre le prix au festival de Cannes. L’on est ici, au Japon, dans une grande ville qui entoure un lac. Un enfant d’une dizaine d’années, Minato, élevé par sa mère, veuve, a des comportements bizarres qui l’inquiètent. On soupçonne son instituteur, M. Hori, un jeune homme autour duquel circulent de vilaines rumeurs mais l’histoire se développe en surprenant le spectateur qui a un toujours un coup de retard. Kore-eda filme tout cela avec sa grâce habituelle en nous rappelant combien les enfants sont secrets, sensibles, versatiles, imprévisibles. Il nous immerge dans la société japonaise, son système éducatif, son conformisme mais aussi les failles des individus qu’ils soient enfants ou adultes, souvent confrontés à des drames personnels. Et toujours avec Kore-eda, des plans magnifiques sur les villes, les trains, la nature, les tempêtes. Un beau film, profond.
Poussif, long, bizarre, surprenant. La dernière demi heure rattrape l'ensemble mais tout de même.... dialogues et situations bizarres, au service de ce scenario et de ce twist final.
##spoiler## l'homosexualité, le désir , l'amour des enfants est un sujet intéressant et important , à mon avis mal servi. On est loin de la grâce des roseaux sauvages. Peut-être la difficulté de faire jouer des enfants.
En 2023, Hirokazu Kore-eda signe un film astucieux sur les troubles de l’adolescence. En racontant la même histoire à travers successivement les yeux d’une mère, de l’enseignant de son fils puis de ce dernier, le scénario distille au compte-goutte les clés de compréhension de ce drame. On passe ainsi de la suspicion de maltraitance au lynchage social avant de découvrir une vérité plus subtile. Ce schéma narratif non linéaire permet de maintenir les sens éveillés malgré certaines longueurs. Bref, le réalisateur japonais parvient à explorer de manière habile la notion de culpabilité face à la rumeur.
Bon…à la différence de nombre d’avis enjoués sur ce film, moi je n’ai pas du tout accroché. L’intérêt principal réside dans le traitement cinématographique du scénario assez prenant, c’est vrai, mais devenant sur la fin carrément étouffant. On réalise à quel point les japonais sont depuis des siècles un peuple bien plus pragmatique que religieux. La plupart d’entre eux sont bien plus superstitieux que fidèles aux préceptes des grandes religions, ils sont souvent désemparés face à la mort. Ici la mort du père de l’enfant est vécue comme une terrible énigme. Et s’il s’était réincarné en cheval ? Ce serait bien, non? On pourrait monter sur son dos!!! Ou alors en insecte, ou alors en gros porc baveux …Ah zut…là c’est plus gênant. L’enfant est complètement paumé malgré l’amour indéfectible de sa mère. Son environnement à l’école primaire dont il dépend apparait cruel et pour le moins complexe. Le réalisateur se complaît à évoquer d’une manière qui mêle à la fois le bucolique et le psychique dans une ambiguïté de genre progressive, inhabituelle et oppressante. Clairement je suis resté véritablement insensible à tout cela.
Minato est en CM2 et cache un secret à tout le monde. Sa mère, inquiète, pense son fils brutalise à l’école par l’instituteur. Le film raconte le poids du secret, les conventions, et la libération. C’est bouleversant. Les acteurs sont impressionnants de justesse. La musique renforce un scénario puissant et magnifique.
Un film qui entremêle plusieurs vies préoccupées par la culpabilité, la colère, l'innocence et le mensonge... bien aimé les personnages, mais je ne me suis sentie parfois mal à l'aise. Pourtant il y a de l'espoir et de la vie de toute part.