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Joguillerm
1 abonné
7 critiques
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3,0
Publiée le 28 décembre 2023
Au début du film, on voit une mère veuve qui élève seule son fils encore enfant/ado mal dans sa peau, le protège ,croit comprendre son mal-être par l'attitude de l'un de ses professeurs. Celui-ci a t il été violent ? Au cours de confrontations avec le professeur, assisté de ses collègues et de la directrice de l'établissement, elle cherche à lui faire reconnaître son comportement déplacé. Ces scènes sont assez pénibles, car le réalisateur nous montre des professeurs et une directrice qui, par peur du scandale, se courbent, au sens propre comme au sens figuré, devant cette mère, sans discussion, au point que c'est elle qui leur intime de s'assoir plutôt que de se courber quasiment jusqu'au sol. La société japonaise montrée ici est encore pleine de lourdeurs. Ils se feraient tous hara kiri qu'on ne serait pas étonnés ! Puis vient le point de vue du professeur, des élèves, etc et le montage avec des allers retours n'est pas toujours limpide, même si c'est un hommage au maître qu'était Kurosawa. Heureusement, les choses deviennent limpides quand Hirokazu Kore Eda nous dépeint l'amitié et même l'amour naissant, tout en restant assez platonique, entre deux camarades de classe, leur complicité de fugueurs dans la campagne et les bois environnant Tokyo, leurs rêves de réincarnation. La campagne ensoleillée est filmée avec beaucoup de poésie, d'ailleurs un des jeunes garçons connait le nom de toutes les fleurs de cette belle campagne! .
Nul, chiant à mourir. J'ai du mal à comprendre les élogieuses critiques. la salle était unanime à porter un jugement négatif.Acteurs insipides, a l'exeption des 2 enfants. Je suis resté jusqu'au bout, mais je n'aurai pas du. passer votre chemin!
Attention spoiler:Encore un film qui finit sur l'homosexualité alors qu'il s'agit d'enfants du primaire !!!! C'est laborieux, avec des allers retours dans le temps, pas toujours très clairs à identifier. Des scènes pleines de sous entendus, dont certains ne sont jamais élucidés. J'ai l'impression d'avoir perdu mon temps...
peut-être trop impatient de voir ce film. et ses critiques trop positives... Bien joué, une histoire peu ordinaire, un sujet délicat. mais le rythme lent et un scénario trop plat rend le film presque ennuyeux ! et surtout avec trop peu d émotions, l'essence meme du cinéma.
Le réalisateur japonais multi-primé signe avec "L'innocence" signe un thriller dramatique sur l'enfance. Alors qu'un enfant se renferme de plus en plus, tout porte à croire que son professeur est responsable de ses maux. La trame narrative complexe dévoile son intrigue à travers différentes perspectives, revisitant à plusieurs reprises les événements pour discerner habilement le vrai du faux. Un film poignant sur les sentiments, le mensonge, l'amitié et l'amour.
Hirokazu Kore-Eda est probablement le réalisateur en activité qui sait le mieux filmer l'enfance, et il le prouve encore ici.
L'innocence commence comme un thriller psychologique mettant en évidence le corsetage extrême de la société japonaise.
On est tour à tour intrigué et choqué par le premier tiers du film, qui semble traiter du harcèlement d'un élève par son professeur. On perçoit qu'il y a dans ce qui nous est montré plusieurs éléments étranges, dont on devine qu'ils seront expliqués ultérieurement.
Dans les deux parties suivantes, le cinéaste japonais utilise un "effet Rashomon" évolué (chaque nouveau récit apporte un nouveau point de vue différent sur l'histoire), mais assez subtil (les mêmes scènes ne sont pas à chaque fois totalement rejouées comme c'est parfois le cas dans ce genre de construction). Cette structure séduisante a valu au film le prix du scénario lors du dernier Festival de Cannes.
Curieusement, au fur et à mesure que la vérité se dévoile (un peu trop vite à mon goût, et vers une issue un peu trop prévisible), mon intérêt a progressivement faibli, même si les principales qualités de Kore-Eda sont bien présentes : une attention extrême aux affects et à la psychologie, une grande subtilité dans l'analyse des rapports humains, une sorte de froide dureté associée à de grandes capacités empathiques.
Les beaux plans larges, la musique envoutante de Ryuichi Sakamoto, la mise en scène millimétrique et la merveilleuse direction d'acteurs contribuent à faire de ce dernier opus un bon cru dans carrière d'Hirokazu Kore-Eda.
Encore une belle réussite que ce Kore-eda, qui livre avec Monster un drame à la structure Rashomon qui désarçonne au premier abord, avant de se révéler de plus en plus touchant à mesure que le puzzle se dévoile. Sans trop en dévoiler, Kore-eda explore avant tout la notion de point de vue face à l'adversité (d'abord via une mère, puis un professeur et enfin celui à hauteur d'enfant qui cristallise le cœur du récit).
Il y a quelques pistes narratives là-dedans qui peuvent être un tantinet attendues, mais le réalisateur amène son savoir-faire et sa sensibilité dans un travail formel très travaillé (des scènes de pluie absolument splendides par le chef op' du déjà très bon Une Affaire de Famille). Et outre un casting réussi,il faut saluer la musique de Ryuichi Sakamoto (Furyo, Le Dernier Empereur)qui nous abreuve d'un dernier score de toute beauté (RIP...).
Kore-eda nous raconte une histoire d’amitié bouleversante entre deux enfants. Afin de mettre en lumière la réalité complexe, il choisit de raconter l’histoire du point de vue de plusieurs personnages. A ne manquer sous aucun prétexte.
un chef d'œuvre, le scénario est très fort, tout est calculé, le principe même de découvrir peu à peu ma vision de chaque personnage est très intéressante avec tout les enjeux et thèmes parler, il dégage une innocence et pureté forte qui font vraiment ressentir toute l'émotion du film.
Encore une magnifique histoire. Une réalisation audacieuse et de jeunes acteurs convaincants transforment une belle idée en un film inoubliable. Foncez !
Quel ennui! Des séquences répétitives supposées traduire le point de vue des personnages, mais filmées sans subtilité et sans grâce. A moins d'être expert en psychologie japonaise, on a envie de fuir au bout de 40 minutes. Film sans doute raté... mais cela ne se dit pas d'un "grand" cinéaste.
À la fin de « l innocence » on pense forcément à Rashomon avec ce récit à multiples points de vue qui ne se dévoile que petit à petit. Il est d ailleurs intéressant dans notre société des médias immédiats de nous montrer que chaque histoire contient de multiples couches et que la vérité première apparente est parfois bien éloignée de la réalité des faits. L innocence est aussi un film sensible qui ne perd cependant jamais son objectif: montrer la rigidité de la société japonaise qui peut détruire les individus et leur volonté. Un film qui contient quelques fulgurances esthétiques mais dont le déroulé narratif peut parfois dérouter.
Un film tiroir hyper subtil et délicat qui en partant d’une histoire de harcèlement scolaire et en superposant les points de vue, dépeint la cruauté de l’enfance et dresse un constat amer sur les tabous d’une société japonaise rigide.
Une œuvre délicate et touchante servie par d'excellents comédiens et une intrigue qui se dévoile petit à petit en passant d'un point de vue à un autre. Malin.
Retour au bercail pour Hirokazu Kore-eda, après l'escapade française (Une vérité) et le crochet par la Corée du sud (Les Bonnes Étoiles). Mais on sent que le réalisateur en profite surtout pour repenser son cinéma. La thématique de la famille n'est pas abandonnée mais en filigrane, le premier plan étant tourné vers un jeu de perceptions. Trois, en réalité. Celle de la maman du jeune Minato dont le comportement inquiète sa mère, puis celle son professeur soupçonné de harcèlement à l'égard du petit garçon, et enfin celui de Minato (fantastique Soya Kurokawa). Une structure empruntée au Rashōmon de Kurosawa, et il faut bien reconnaître que si on en connaît les rudiments, alors les deux premières parties sembleront un peu longue. Mais ne pas négliger les nombreux éléments, indices ou motifs (un allume-gaz, la réincarnation, "monstre") semés çà et là. Arrivés au dernier segment, ils vont d'un coup prendre une tout autre signification et faire de ce récit à plusieurs voix une brillante allégorie sur la dissymétrie entre le monde de l'enfance et celui des adultes. À travers la mère ou le professeur, ce sont nos biais, filtres et préjugés - basés sur l'inattention ou la pression sociale - que le réalisateur révèle et oppose à la pureté de l'âge innocent. Sur ce point, le titre français est moins ambigu que le titre japonnais (Kaibutsu signifiant Monstre). Et si un seul visionnage suffit pour comprendre L'innocence, on aura envie de s'y reprendre à plusieurs fois pour l'aimer encore plus.