On ne va pas se mentir : Mon héroïne, ce n'est pas Les contes de la lune vague après la pluie ni Barry Lyndon.. Non, c'est un premier film pour se divertir, rire et chanter sur un vieux titre de Kiss. Accessoirement, c'est aussi l'histoire personnelle, très retravaillée, de la cinéaste, Noémie Lefort, qui s'était mise en tête, dès son enfance rouennaise, de devenir cinéaste et de diriger un jour Julia Roberts. Conçu comme un film populaire, Mon héroïne a le goût des rêves de jeunesse, totalement dingues, mais qui, avec de l'audace et de l'enthousiasme peut devenir, pourquoi pas, la réalité. Le film n'évite pas le côté carte postale new-yorkaise, mais cela fait partie intégrante de l'entreprise et au fond, ce qui compte, ce sont les rapports humains, et surtout, pour une jeune fille, celui qu'on entretient avec sa propre mère, alors que le papa est depuis longtemps aux abonnés absents. Nourri par une énergie et une vitalité indestructibles, Mon héroïne cavale à un rythme élevé et professe une bienveillance sans limite pour ses personnages principaux, des femmes de tête mais avant tout d'impulsions. Quant à l'héroïne du titre, pas sûr en définitive que ce soit bien Julia Roberts, mais cela, le film nous le fait comprendre sans ambigüité. Aux côtés de Chloé Jouannet et de Pascale Arbillot, excellentes, Louise Coldefy amène un peu plus de folie au scénario. Elle est épatante de drôlerie et de fantaisie.,