Le pitch m’a clairement attiré, un égoïsme tellement dans l’air du temps de ces générations qui oublient sa famille/ses aïeuls, trop occupés à des futilités et préférant les laisser moisir, pas qu’en ephad…
On pourrait rajouter que leur bêtise, ajouté au manque de reconnaissance et de politesse, n’a d’égal que leur culot monstre pour abuser de parents qui ne demandent qu’un peu de temps. Je laisse là ma diatribe mais j’ai apprécié que ces aspects soient montrés à l’écran, une comédie ça peut dénoncer aussi, surtout en tournant le tout à la dérision (et dire que c’est à peine exagéré parfois). Hormis un thème intéressant donc on également une bonne histoire, un casting parfait (quoique Estéban j’ai du mal), des dialogues réalistes, une hypocrisie bien gérée et une morale sauve, sans manichéisme. On respecte les codes de la comédie : du burlesque, des quiproquos, des situations ubuesques amenées par un excès ou un défaut et des rires, oui ça peut paraître banal mais souvent on est loin de cocher autant de cases.
En fait le souci apparait davantage dans la seconde partie du film, nettement moins maitrisée, quand les gamins partent dans leurs délires égoïstes. Là l’exagération monte d’un cran et va trop loin, le patron de Stéphane en est l’exemple criant (oui je choisis mes mots). Ça se calme sur la fin mais on s’aperçoit alors que le développement des histoires des 2 enfants, boulots et projets de vie, est tronqué pour réduire la durée du long métrage. Dommage car quand on a une alchimie pareille entre acteurs on se prive d’un aspect intéressant, quoique sans doute moins comique.
J’en retiens un bon moment, la qualité est là puis ça dénonce un fait de société grandissant, ajouté à l’humour c’est trop rare donc appréciable. On peut toujours faire mieux, mais vu le marasme de ce qui sort ces derniers temps on peut déjà s’estimer satisfaits.