Pourquoi donc « Mila Wizman », 17 ans, affirme-t-elle avoir été violée par « Alexandre Farel », 22 ans, qui l'avait emmenée avec lui, sous la bienveillante pression du père de celle-ci et de sa propre mère, la compagne dudit, à une soirée étudiante ? Aucune violence ayant laissé chez la victime prétendue des traces médico-légales, qui auraient pu attester de pénétrations forcées et autres sévices... L'auteur présumé est un brillant étudiant, enfant unique d'un couple prospère maintenant désuni, tout autant que célèbre (lui, présentateur télé vedette, elle, essayiste « féministe » réputée), à qui tout réussit, quand la plaignante, après le divorce de ses parents, est élevée avec une jeune sœur par une mère juive rigoriste, pour qui le sexe hors mariage est inconcevable. Parole contre parole (Mila était-elle consentante?) : voilà tout l'enjeu de ce « Les Choses humaines ». Ne sais pas ce que vaut le livre ici (co)adapté par le réalisateur, Yvan Attal. Mais, au résultat, ce « film de procès » est d'une confondante médiocrité ! Du casting (YA distribuant sa famille et ses potes – du côté de la première, Charlotte Gainsbourg, la mère, est, comme d'habitude, totalement inconsistante, et le rejeton Attal, Ben, le clone de sa génitrice, jusque dans le ton et les mimiques, c'est dire...), à la mise en scène, pauvre, ou au montage, scolaire... etc.
On ne sauvera, dans la distribution, que Benjamin Lavernhe (l'avocat commis d'office, débutant une belle carrière de pénaliste). Ce qui est bien peu !