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    L'Île rouge
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    157 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    685 abonnés 3 005 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2024
    L’Île Rouge représente un temps rarement investi par la littérature et le cinéma, ce temps de décolonisation perçu tout à la fois comme fin d’un monde – point de vue des colonisateurs – et comme reconquête d’un autre – point de vue des colonisés – qui ne pourra cependant jamais redevenir à l’identique, en témoignent les revendications politiques dernières. Cette temporalité historique et géographique retranscrit également celle de l’enfance, écartelée entre la cape de super-héroïne et la forêt des amoureux où viennent flirter et s’embrasser les jeunes couples. L’entreprise de Robin Campillo, soit l’articulation du gigantesque et du minuscule, reproduit ainsi l’approche narrative d’un Marcel Proust dans sa Recherche, puisqu’elle advient par le prisme d’un garçon qu’aucun discours adulte ne reconstruit artificiellement, un être qui, faute de comprendre pleinement les enjeux de ses parents et de leur entourage, ne peut que mobiliser ses sens pour habiter son environnement et l’investir par l’imaginaire.
    La réalisation recourt alors à des gros plans sur des corps au contact l’un de l’autre ou sur des éléments du paysage comme captés à hauteur d’enfant, immortalisés dans sa mémoire. À l’image d’Andrea dans le film de Luigi Comencini Incompreso (1966), l’évasion du petit Thomas prend l’aspect d’une errance somnambule durant laquelle rêve et réalité se confondent : en surprenant les Malgaches parler dans leur langue et mettre à distance le bel amant blanc – perçu comme une porte de sortie, comme la promesse d’un nouveau départ –, en refusant de paraître sur la photo souvenir qu’organise son père, en se cachant dans un coffre en bois pour épier aux environs et visionner Fantômette, il revendique son statut de gardien d’un paradis perdu qui le définira à tout jamais. Un très beau long métrage.
    Hotinhere
    Hotinhere

    547 abonnés 4 950 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 juin 2024
    Chronique soporifique sur les souvenirs d’enfance du réalisateur à Madagascar, qui témoigne de la fin d’une époque et des illusions du colonialisme.
    Stéphane Connan
    Stéphane Connan

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 14 mai 2024
    Quelle lenteur ! Quel ennui !!!! Les personnages sont aussi mauvais les uns les autres !!! À fuir !
    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 499 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2024
    Thomas (Charlie Vauselle) grandit à Madagascar dans les années 70 avec ses parents (Nadia Tereszkiewicz, sa mère et Quim Gutiérrez, son père, militaire) et ses frères. Ce film raconte le quotidien de sa vie là-bas, jusqu’au retrait des troupes françaises de ce territoire. Il se place du point de vue de l’enfant, occupé à lire les aventures de Fantômette et à observer en cachette les adultes.
    Il n’y a pas vraiment d’intrigue, pas de gros twist dans l’histoire, et pourtant on se laisse porter avec plaisir dans ce film, en tant qu’observateur d’une époque, d’un lieu, d’un moment historique pour le peuple malgache. On sent qu'on n’est qu’au début d’une histoire et on aurait envie, d’ailleurs, de continuer à suivre ce petit garçon attachant.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 10 avril 2024
    Typiquement le genre de cinéma qui, voulant explorer tellement de pistes, finit par s’égarer au milieu de l’ennui. Le quatrième long-métrage de Robin Campillo, sorti en 2023, s’inspire des souvenirs de son enfance passée à Madagascar. Dans une période post-coloniale où la France maintient malgré tout une coopération intrusive, on suit à travers les yeux de ce jeune garçon une chronique de familles de militaires vivant en vase clos. Cet entre-soi sans enjeu est régulièrement ponctué de scènes oniriques maladroites où le personnage de Fantômette apporte une forme d’échappatoire à la déchirure familiale qui s’installe. On comprend le caractère nostalgique du propos mais les émotions ne passent pas. De fait, la conclusion brutale avec le rappel du contexte socio-politique de l’époque tombe comme un cheveu sur la soupe. Bref, un film très personnel ne parvenant pas à prendre de la hauteur et qui, finalement, ne présente aucun intérêt.
    VOSTTL
    VOSTTL

    94 abonnés 1 929 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 28 février 2024
    Ça pouvait être intéressant, ça pouvait m’intéresser mais rien de tout ça. Plus le récit avançait plus je m’ennuyais comme à l’image de cette pauvre jeune femme qui avait suivi ce jeune appelé muté dans cette base militaire située à Madagascar.
    Il semblerait que le metteur en scène ait mis un peu de lui-même dans son film.

    Tout passe par le regard d’un enfant dont le père est militaire et la mère au foyer comme toutes ces épouses qui sont femmes de militaires. Elles sont entre elles, ne savent pas grand-chose des activités de leur homme. Et évidemment, il en est de même pour les gosses.

    En soi, le point de vue de Robin Campillo est intéressant : il place le spectateur à hauteur d’un enfant. Ainsi, à travers ses sens, plus particulièrement son regard et son ouïe, le spectateur que je suis déambule dans des réunions d’adultes, à la maison, dans le jardin, à la piscine, à la mer ; je navigue entre école et maison marchant sur des chemins qui me conduisent devant une palissade de bambous qui grincent pour mater des amoureux.
    Pour savoir ce qui se passe dans le mess des officiers par exemple - comme l’enfant n’est pas autorisé à y aller -, il traduit le récit de son amie ; ainsi, le spectateur peut assister à un chant entonné par quatre (?) militaires.
    Seulement, m’inviter au réfectoire des officiers ne m’a pas du tout emballé !
    C’est ainsi tout le long du film.

    L’activité du père est fugace. On le voit prendre des relevés dans un avion pendant une manoeuvre. Là aussi, c’est une traduction de l’enfant.
    Il ne peut pas plus développer.
    Comme tout enfant.
    Son père est militaire, il travaille dans un avion où sautent des parachutistes.
    Point barre.

    Pour découvrir ce que disent et font les adultes, dont sa mère, il se place derrière une porte à la vitre opaque où il distingue des formes ; ou il se glisse sous une table.
    Bref, le regard proposé par le réalisateur à travers cet enfant me laisse indifférent.
    J’espérais une situation plus pimentée, plus audacieuse, plus politique mais rien. C’est juste le regard d’un enfant parmi tant d’autres où rien d’exceptionnel ne se déroule.
    Une vie banale, relativement tranquille.

    Robin Campillo va terminer son film avec une note politique, histoire de se donner une bonne conscience ; il habille l’enfant en Fantômette pour suivre une jeune malgache ; ainsi, le spectateurs aura un aperçu très succinct de la situation politique malgache.
    Mais au bout du compte, je m’en moque.
    Tout me paraît surfait.
    La logique de plaquer le spectateur sur le regard de l'enfant devrait nous épargner la scène des opposants qui descendent de
    l'avion puisque l'enfant est refoulé par la jeune malgache. Il n'est plus témoin.
    Le film aurait pu se conclure ainsi.
    Donc, toute cette partie des opposants est inutile comme la lecture d'un texte de Gallieni sur les bienfaits de la colonisation. Cette partie m’a paru scolaire à cet instant.
    Tout ça est bien vain.
    Mira
    Mira

    2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 février 2024
    Comment peut-on produire un tel film, sans intérêt, méconnaissant totalement le pays malgache. une honte du cinéma français... Ecoutez l'avis des malgaches qui ont connu la période du film et vous comprendrez combien la culture française a de plus en plus de mal à s'exporter. Et quand je vois le florilège des critiques de cinéma qui mettent la note 5, je me dis que le cinéma français enfermé dans son parisianisme ringard est mal engagé dans le 21eme siècle... Avec le budget de ce film, il faudrait mieux produire 5 ou 6 ma part de gaulois que ce navet!
    Jean-Jacques FERNANDEZ
    Jean-Jacques FERNANDEZ

    28 abonnés 225 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 février 2024
    Quelle déception pour ce film au titre qu il ne mérite pas...Car de l'île rouge vous ne verrez presque rien et de ses habitants pas grand-chose. Par contre des moments de vie inintéressants au possible de colons français au sein de.leur base on en a une tonne, des dialogues vides surjoués ou parfois mal joués plombent ce film raté à mon goût. Et que dire de la musique de ce film à côté de la plaque...Même la partie animée semble être là pour meubler la pauvreté des décors...Vous l aurez compris ce film est une énorme déception pour moi, le sujet méritait un grand film, on se contentera d un mauvais téléfilm....Quel dommage.
    Roub E.
    Roub E.

    947 abonnés 4 983 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 janvier 2024
    Après le formidable « 120 battements par minutes » Robin Campillo ne m a pas du tout emballé avec cette Île Rouge. J ai trouvé son récit inintéressant que se soit au niveau de l intime avec l histoire de ce jeune garçon fan de Fantomette et de ses proches, mais également du point de vue de la grande histoire qu il semble tout simplement oublier pour se rattraper rapidement dans les dix minutes finales. Alors oui il y a ici ou là quelques très beaux plans mais pas de quoi réussir à susciter l intérêt pour une histoire amorphe.
    Ciné-13
    Ciné-13

    117 abonnés 1 068 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 11 janvier 2024
    Les souvenirs du réalisateur seront le fil conducteur de ce film, suite de situations et d'ambiances, ponctuée de saynètes enfantines à la gloire de "Fantômette" (ambiance comparable à la moiteur de PACIFICTION en Polynésie française).
    La cancel-culture affleure, qui se veut moralisatrice, à travers cette période méconnue de la colonisation par la France de Madagascar. Situations troublantes aux yeux de cet enfant, qui juge ces adultes tour à tour machistes, pernicieux, amoraux,...
    Les musiques sont minimalistes et créent un climat intrigant. Et puis cet épilogue politique qui nous présente enfin des Malgaches en révolte, sans les confronter à tous les acteurs précédemment illustrés. L'insatisfaction sera le sentiment final.
    Vianney Runner
    Vianney Runner

    3 abonnés 13 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2024
    Bon film avec une âme et un brin de nostalgie. Les personnages sont sympathiques. Le décor est joli. C'est bien tourné et bien monté. On se croit vraiment dans les années 70.
    No Quarter
    No Quarter

    4 abonnés 426 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 décembre 2023
    Si la forme est très intéressante (ambiance, images, bande son, montage, jeu des acteurs enfants ou adultes) je n'ai pas réussi à cerner le propos du film. A tout moment on attend un drame qui n'arrive jamais. Un peu décevant.
    Catherine C.
    Catherine C.

    7 abonnés 196 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 décembre 2023
    J’espère que les militaires français et leurs familles vivant sur une base à l’étranger s’ennuient moins que moi spectatrice du film. Heureusement qu’il y a de très beaux paysages.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 056 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2023
    Souvenirs éparses de la fin de la présence militaire à Madagascar, L'Île rouge de par son sujet rappelle quelque peu Chocolat de Claire Denis. L'Afrique coloniale racontée à hauteur d'enfant qui ne comprend pas forcément tout, qui vit dans une sorte de bulle coupée du reste du monde.
    Malheureusement Campillo ne peut pas s'empêcher de bien montrer qu'il condamne, que l'influence coloniale française sur Madagascar n'apporte rien de bon, etc et du coup on perd le regard naïf de l'enfant sur la situation. On n'est pas juste en train de rêver avec lui à se prendre pour Fantômette.

    D'ailleurs le fait d'avoir fait de Fantômette une figure aussi importante du film est clairement la trouvaille du film. On ouvre carrément le film avec une séquence entière sur Fantômette, c'est gratuit, ça ne sert à rien et c'est tellement réussi. Visuellement on a quelque chose qui détonne avec le reste et qui permet immédiatement de comprendre à travers quels yeux on va suivre cette histoire. Ou plutôt cette non histoire parce qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue, on suit une famille et le temps qui s'écoule sur cette base militaire française...

    On voit donc ces femmes de militaires s'ennuyer, délaissées par leur mari, les maris boire un peu trop, faire semblant qu'ils ne fréquentent pas les bordels... Tout ça pendant que le petit garçon ne rêve que d'une chose : devenir Fantômette.
    Si je crois que le choix de Fantômette vient des lectures de Campillo lui-même lorsqu'il était enfant, on peut noter que dans ce film on a le personnage principal qui s'identifie à fond à son héroïne préférée et que jamais ça n'engendre la moindre raillerie de la part de ses camarades ou de ses frangins. Disons que ça a le mérite d'être original, qu'on n'est pas dans un sentier balisé. Il adore Fantômette et c'est tout.

    Tout ça est vraiment réussi, mais par moments Campillo ne peut pas s'empêche de sursignifier des choses au spectateur pour pas qu'on puisse l'accuser de complaisance et on sort un peu du regard enfantin. Alors c'est justifié dans la narration par le fait que Fantômette doit faire attention, être attentive pour voir au-delà des faux semblants, mais bon, j'ai quand même un peu de mal à croire qu'un enfant de 8 ans pige quelque chose aux aspects géopolitiques de la politique néocoloniale française à Mada...

    Et c'est peut-être ce qui vient casser l'immersion du film, cette impression que par moment on doit quand même nous dire que c'est bien de manière assez frontale. Au début ça passe encore, on est à un repas, on ne sait pas encore bien quel est le contexte, on est en train de découvrir et on voit un tuyau d'arrosage qui traîne. Un employé dont on ne verra pas le visage veut le ranger et le père de famille se met à lui dire de faire ça plus tard, comme si le malgache ne devait pas gâcher la fête par sa présence.

    Il y a vraiment ce côté communauté fermée et ça fonctionne bien. Mais par moments c'est encore moins subtil, notamment dans les discussions entre adultes et ça aurait pu mériter plus de finesse.

    J'aime cependant bien la fin, tournée en malgache, entre personnages malgaches, où le français a disparu, ce qui permet une reprise en main du destin politique par les malgaches eux-mêmes, puisque leur gouvernement n'est plus soutenu par l'armée française, empêchant toute indépendance réelle du pays.

    Si le film n'est pas parfait, il n'est reste pas moins assez beau et méritant clairement le coup d’œil.
    Redzing
    Redzing

    1 107 abonnés 4 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2023
    Madagascar, années 1970. Le quotidien de familles de militaires français basés sur l’île. Qui a déjà acquis son indépendance depuis quelques années, mais des tensions entre la population et le gouvernement local soutenu par la France vont commencer à peser…
    « L’Île Rouge » aborde ainsi un sujet très intéressant, celui du post-colonialisme. Ou comment l’indépendance d’un pays ne change pas grand-chose au quotidien de ses habitants. Les familles françaises vivent en vase clos, méprisent plus ou moins consciemment les locaux, et profitent de l’exotisme. Sans compter la mentalité paternaliste pesante de l’armée de l’époque, qui va jusqu’à s’immiscer au sein des familles.
    Avec en prime de beaux décors, une jolie photographie, et quelques bonnes idées de mise en scène (les délires de Fantômette, lue par notre jeune héros), le film avait de quoi briller parmi les films français de 2023.
    Cependant je n’ai pas vraiment été convaincu par son écriture. Déjà il n’y a pas réellement d’intrigue, on est plutôt dans une chronique (mais les personnages sont très humains, c’est déjà ça !). Ensuite, le parti pris est de filmer tout à travers les yeux des enfants. On ne verra que ce qu’ils voient, ou ce que les adultes leur racontent. Pourquoi pas, l’approche est sensée, mais c’est souvent un peu frustrant… et lourdingue dans le dernier acte où notre protagoniste espionne sans raison des personnages.
    Enfin, le final apparait un peu gros, évoquant directement, très explicitement (et sans enfant témoin !) les idées politiques du film. Dommage, cela tranche avec le reste.
    « L’Île Rouge » n’en demeure pas moins un beau film, qui traite d’un sujet tout à fait pertinent.
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