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jérôme BROSSAMAIN
1 abonné
5 critiques
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0,5
Publiée le 7 juin 2023
Bon alors ils chassent des bourdons dans la salle de bain, ils déjeunent dehors entre amis et font une soirée dansante. Au bout de plus d'une heure nous sommes sortis de la salle. Quelle vide ... au début j'ai été charmé par l'ambiance seventies, puis je me suis dit qu'il faisait beau dehors donc je suis parti. Si vous avez de vieux super 8 de vos familles, mettez les bout à bout et vous aurez peut-être une horde d'intello qui trouveront le concept génial ?
Ce film a le mérite de nous montrer une belle île, de retranscrire une époque coloniale. Mais on ne voit pas où veux en venir le réalisateur. Les acteurs sont bons, le décor est planté mais l'histoire ne décolle pas. Dommage car la réalisation a ces petites originalités. Mais pas suffisant pour le conseiller à des amis.
Il ne suffit pas de faire un film "sur le colonialisme" pour traiter du colonialisme. Hormis les quelques minutes de fin véritablement consacrées aux Malgaches, L'Île Rouge semble avoir été créée par son réalisateur, pour son réalisateur, nostalgique de la fin de son enfance et d'une certaine insouciance. Dialogues insipides, développements inaboutis sous couvert de subtilité (Fantômette ?!) : on reste perpétuellement dans l'attente d'un rebondissement de taille pour nous extirper de la torpeur du film, mais en vain. La vie en vase clos de la caserne apparaît davantage comme une bulle heureuse et hors du temps qu'un fonctionnement que l'on viendrait pointer du doigt. La photographie singulière et onirique reste le seul élément venant sauver L'Île Rouge de son ennui mortel.
Non le film n'est pas sur la colonisation, les 15 dernières minutes ne constituant pas le cœur du film mais plutôt un acte de bienséance (sans les 15 dernières minutes, il serait accusé de nostalgique de la colonisation etc.). Un film qui se passe en France n'est pas forcément centré sur les enjeux politiques français. Je suis affligée des commentaires de type correcteurs de rédaction de collège, "le film aurait pu montrer les enjeux de la colonisation", certes mais de tout film on peut dire qu'il aurait pu être un autre film…
Du reste, l'île rouge est pour moi l'un des (sinon le) meilleurs films que j'ai vu.
Bien sûr que le dernier quart d'heure est déstabilisant: mais, virer du film ses formidables acteurs (Quim G, Nadia T), comme Madagascar, en son temps, a viré la France c'est, à la réflexion, une des belles idées de cinéma d'un film qui n'en manque pas, une autre étant de parapher le retour à la vie de Sophie Guillemin.
Pas très bon ! Très moyen et pourtant Dieu sait si on nous en a dit sur ce film, l'enfance de réalisateur sur une base aérienne française installée à Madagascar, en vertu d'accords entre la France et le nouvel Etat...
Ce qui est réussi, ce sont les "fêtes" entre familles de sous-officiers, avec à la fois les "bobonnes" , dames Bovary qui s'ignorent mais qui veulent séduire et les hommes, virils comme il se doit et bien jaloux. Les officiers sont "à part", évidemment et leurs "bobonnes" plus distinguées et coincées.
A part cela, une grosse erreur, inexcusable quand on a eu un papa sous-off. On lui donne à deux reprises du "Mon adjudant" alors qu'il n'a que des galons de sergent-chef. Les souvenirs d'enfance nous jouent des tours, parfois. Là, c'est patent !
Dernier point, dans les cinq dernières minutes le discours anti-français des opposants au chef d'Etat Malgache qu'il avait envoyé quelque temps dans un ancien bagne. Il les a graciés et les voilà de retour, de nuit, par avion. A l'époque où la Base aérienne française va déménager. C'est à se tordre de rire sachant que l'épisode est sensé se situer en 1970 (12 ans après l'Indépendance !) et ce qu'est devenu, depuis lors, ce malheureux pays. Mais les souvenirs d'enfance sont...ce qu'ils sont !
Ai vu "L'ile rouge" de Robin Campillo. Le réalisateur du très troublant "Eastern boys" et de l'indispensable et excellent "120 battements par seconde" change tout à fait de registre avec ce nouvel opus. Mais qu'à vraiment voulu nous raconter le scénariste metteur en scène ? Un groupe de militaires-colons à Madagascar qui vit dans un entre soit déconnecté de la misère des autochtones ? Un couple qui se déchire dans le silence sous le regard d'un enfant ? L'identification envahissante d'un petit garçon malheureux à "Fantômette" pour mieux fuir la réalité ? A trop vouloir épouser de sujets, Robin Campillo n'en traite aucun. Et le spectateur se retrouve très vite pris en otage de la même façon que l'on accepte lâchement une invitation pour visionner les diapositives de vacances d'amis et qu'après quelques sourires de bienséance, quelques bâillements inopinés, des soupirs de plus en plus nombreux, on a envie de fuir en hurlant, à jamais ces amis qui nous imposent leurs souvenirs dont on n'a rien à faire... Un autre problème ici, c'est que c'est un film trop long (1h57) et que certains personnages jouent très très faux (particulièrement l'enfant, personnage principal insupportable récitant en ânonnant et zozotant). La nouvelle révélation Nadia Tereszkiewicz est ici méconnaissable en brune transparente. Campillo s'est laissé phagocyter par ses souvenirs (le film est relativement autobiographique) qui n'intéressent et ne concernent que lui même. Il a été incapable de trouver une dimension universelle à son histoire et nous livre un film sirupeux et interminable. A qui s'adresse réellement ce film ? A des enfants (et pourquoi pas ? nous ne sommes pas très loin du "Grand chemin" de Jean-Loups Hubert (ici les lapins sont remplacés par des crocodiles) A des adultes qui ont vécu le colonialisme ? mais ils ne sont plus très nombreux et en tous les cas plus très jeunes... Les décors naturels sont superbes, la photographie également, la bande son pas mal. Le montage accentue encore plus le manque de scénario. La mise en scène aussi efficace qu'une publicité pour le club Med. Quel dommage !!! Tout le film est écrit du point de vue de l'enfant mais comme il passe son temps caché dans une caisse à lire "Fantômette" ce parti pris ruine de suite le projet. Toutes les scènes (dont la scène d'ouverture) mettant en scène Fantômette, sont trop nombreuses et répétitives, ralentissent le tempo, appartiennent à une esthétique pas très artistique et à la fin finissent pas être trop envahissantes et gênantes. Il faut attendre les dix dernières minutes du film pour voir des habitants de Madagascar mais c'est trop tard le spectateur n'en peut plus de ce film de vacances et n'a qu'une envie, celle de bondir de son fauteuil et revenir à la réalité parisienne tout aussi anxiogène soit elle.
Très bon film sur un sujet et une période peu traitée et dont il faut se réjouir que le cinéma français s'en empare enfin. Un bémol: les passages avec Fantomette n'apportent pas grand chose et fond perdre un peu de sa cohérence à l'ensemble.
Un film qu'il faut regarder comme on lit un livre intimiste, qui nous fait entrer dans l'univers de son auteur. Des images, des flashs à partir desquels se dessine, tardivement, la réalité coloniale. Un récit qui peut surprendre car il sort des schémas narratifs habituels, pas d'élément perturbateur ni de dénouement, mais le goût doux-amer des souvenirs d'enfance du réalisateur, qui comprend peu à peu à quel monde il appartient.
Un film poussif avec des longueurs inexpliquées et inexplicables. Le parti pris de choisir un enfant comme narrateur passif est une bonne idée mais pourquoi nous infliger Fantômette à tout bout de champ dans des saynètes sans intérêt. La problématique de la relation finissante des malgaches récemment indépendants et des français anciens colonisateurs aurait pu être instillée dans l’ensemble du film plutôt que lors des 10 dernières minutes déconnectées du récit précédent. De bons acteurs mais un scénario très mal ficelé.
Film insupportable d'ennui et de vulgarité. Tout y passe dans les clichés avec la table aragonite, les femmes malgaches prostituées, l'ennui sur cette pseudo base aérienne (" aviation militaire "). Aucune émotion ne surgit, en symétrie des événements politiques réduits à une manifestation très mal mise en scène....s'agissant du retour à l'aéroport des libérés. L'éclatement formel entre les saynètes en animation, la fantomette, le procédé de la subjectivation du regard de l'enfant, n'aboutit à aucun sens, aucune intelligibilité des évènements historiques de Madagascar, aucune singularité dramatique incarnée. Dans le meilleur des cas, si ce film reflétait vraiment les souvenirs de l'enfant futur cinéaste, ce film ne pourrait être vu que par son entourage familial...un film de famille avec forcément l'ennui pour tout autre. Le regard de l'enfant entre les planches de la caisse d'où il observe le monde : symbole de ce film. Comme si ce pays, son histoire, les évènements historiques, les souffrances de ce peuple pouvaient se suffire d'un regard entre des fentes ! Scandaleux !
Aussi beau que subtil et par conséquent un peu difficile d’accès ce qui semble avoir rebuté certains vues les critiques spectateurs. Pourtant le chemin initiatique du jeune Thomas, la critique d’un système colonialiste condescendant et avilissant sont captivants et remarquablement mis en œuvre. Le film manque juste d’un peu de didactisme pour les ignorants de la thématique.