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kingbee49
38 abonnés
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3,0
Publiée le 29 octobre 2024
Une proposition exigeante de cinéma naturaliste dans un film de procès somme toute assez long. En réalité il s'agit d'un film sur la compassion, à cause du personnage de la prof, venue assister au procès de cette mère infanticide qui ne sait pas pourquoi elle a tué son enfant. Evidemment, il y a derrière tout un arrière plan social, politique voire même post colonial avec la caractérisation de ce destin d'une jeune femme qui ambitionnait une carrière d'enseignante-chercheuse et qui se retrouve derrière les barreaux. C'est la position sociale du personnage qui étonne et sert d'écho au personnage de Rama, qui fini par par s'appesantir et à pleurer, tant le récit de l'accusée lui semble presque familier. Ce schéma-là, pour le moins psychologique, est assez réussi parce que totalement épuré par le dispositif de ces longs plans séquences qui jalonnent le procès. Maintenant, ce qui me gène, c'est l'aspect un peu théâtral de l'interprétation voire même de la récitation du texte. Car le texte (l'accusée qui dit sa version des faits), semble se dérouler hors champ, comme sur une sorte de prompteur... A quelques nuances près car Guslagie Malanda qui joue l'accusée est émouvante. Car Alice Diop a la vocation du portrait. Son regard est assez juste. Sinon, c'est bien joué, bien monté, bien photographié. La séance est levée.
Le dispositif du film à procès est radical mais il permet ici de se plonger dans la profondeur de la personnalité de la mère infanticide avec en miroir le rôle de la journaliste. La réalisation est implacable mais puisante et les acteurs sont extraordinaires de justesse. L’émotion émerge malgré la froideur apparente des plans.
Je viens de le visionner à l'occasion de son passage récent sur Arte. Je ne regrette pas de ne pas l'avoir vu en salle, ce qui aurait impliqué de payer pour voit ça.
A partir d'un fait divers, l'affaire Fabienne Kabou, il y aurait eu pourtant de la matière, en essayant de décortiquer la psychologie de l'accusée et des ressorts qui l'ont poussée au passage à l'acte. Un André Cayatte par exemple, lui-même ancien avocat, en aurait certainement fait quelque chose qui nous aurait accroché et questionné.
Malheureusement ici, rien ne va. Même un docu-fiction aurait sans doute fait mieux. Les actrices et acteurs ne semblent absolument pas "incarner" (au sens de se mettre dans la peau) de leurs personnages, et se livrent à une simple récitation de leurs textes parfois même carrément monocorde, sans transmettre quoi que ce soit, ni sympathie, ni empathie, ni même antipathie. Avec d'interminables plans fixes qui auraient pu être tournés par des caméras de vidéosurveillance. Le portrait psychologique de l'accusée est confus, l'examen des ressorts du passage à l'acte lors des auditions est occulté, les éventuels troubles psychiatriques même pas évoqués sauf au cours de la plaidoirie de l'avocate qui aurait été à la peine dans un concours d'éloquence en fac de droit, le réquisitoire du procureur oublié, ce qui aurait été indispensable pour réellement mettre le spectateur dans la peau d'un juré comme cela en était peut-être l'intention.
Seule Salimata Kamaté, la truculente Madeleine de la série des "Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu" arrive à donner un tout petit peu de crédit à son personnage.
Quand aux séquences hors procès elles viennent pratiquement toutes comme un cheveu sur la soupe, aussi bien la séquence initiale que la finale et les séquences intermédiaires. Le personnage de la romancière n'apporte strictement rien au film et à la perception de l'affaire.
Bref un beau gâchis pour un sujet qui aurait mérité beaucoup mieux.
Se finit en "eau de boudin", bien sûr pousse à s'interroger sur les relations mères filles, sur l'isolement de jeunes mamans, mais ça aurait pu être creusé davantage, certaines Failles culturelles exploitées en perspective... Dommage, je ne me suis pas ennuyée car j' ai souhaité me laisser diriger le rythme, les silences, mais je reste sur ma faim et je suis frustrée en fait . .
Les critiques de ce film, à bien y regarder sur Allo Ciné, très acerbes , sont surtout masculines, ça se voit. Je pense que nous ne sommes pas en mesure de porter un jugement, et encore moins de comprendre la complexité de la grossesse, tout simplement parce que nous ne la vivrons jamais, nous les hommes. La tirade finale de l'avocate est exceptionnelle de clarté et d'humanité, quant aux troubles psychologiques qui peuvent l'accompagner quand votre vie n'a pas été un long fleuve tranquille et que votre enfance n'a pas èté une réussite. Il est injuste de dire que ce film est mal joué. Au contraire, il faut être très bon pour tenir la longueur, la lenteur et le faux rythme, qui plus est en caméra fixe. Mention spéciale à l'amant à la barre et à la Juge. Cela dit, n'allez pas voir ce film le samedi si vous voulez recharger vos batteries pour la semaine suivante.
Inspiré d’un fait divers, un film assez déconcertant tentant d’expliquer (après références aux femmes tondues d’après-guerre/Marguerite Duras/Hiroshima mon amour) le meurtre d’une fillette de quinze mois suite à maraboutage... C’est assez lent et prétentieux - l’avocat finissant par plaider la folie après avoir essayé de nous convaincre que la sorcellerie se soigne - mais suffisamment ennuyeux pour obtenir un Lion d’Argent à Venise et l’enthousiasme de la presse intello/bobo et autres théoriciens du genre.
Le sujet aurait pu être intéressant s'il avait été bien joué et le montage plus rythmé. Hélas les séquences sont tellement statiques ......On s'ennuie grave .....
Un anti- film réussi. Des dialogues abscons, un rythme soporifique, des plans fixes sur les visages interminables. On spoiler: comprend bien la posture de faire «[spoiler] intellectuel », voir philosophique, (i.e. l’ouvertur e avec l’exemple des « tondues » de la libération, qui n’a rien à vospoiler: te de Marguerite Duras qui avait théorisé l’infanticide du petit Grégo ir) et aussi avec l’ exemple de la le[/spoiler]cture de texry. Mais le cinéma n’est pas la littérature, c’est un autre art, il faut un scénario, des (bons) acteurs. Ici c’est une potion indigeste. L’enquête est menée par une journalistespoiler: doué[spoiler]e, et enceinte elle-même, sur cspoiler: [spoiler] [/spoiler]e cas complexe. Car au final la mère infanticide croit au Vaudou et aux forces [/spoiler]spoiler: mystérieuses, donc toute explication « intellectuelle » est bien vaine.
Voici ce que j’appellerai un film minimaliste. Des plans fixes. Des plans séquences. Des décors simples et sobres. Ne cherchez pas le sensationnel dans ce procès de Laurence Coly dans cette petite cour d'assises à Saint-Omer où pour la plupart d'entre nous cette jeune mère a commis le pire des crimes. Alice Diop réussit à nous interroger sur cette jeune mère. A nous poser des questions sur les conditions de vie d'une jeune étudiante sénégalaise à Paris. Nous ne jugerons pas, accuserons encore moins, juste stupéfaits de comprendre comment on peut en arriver là. Une note de 3,22 sur 5. Comment Laurence Coly va t-elle survivre ?: Les cellules chimériques sont échangées entre une mère et son fœtus lors de la grossesse. Ce matériel génétique du non-soi, survit notamment dans la moelle osseuse et laisse à la mère une trace vivante de la grossesse, jusqu'à plus de 30 ans après l'accouchement.
Alice Diop signe un film de procès austère qui varie peu sa mise en scène, se centrant uniquement sur ses personnages, sans plan large. Le choix du point de vue de cette mère en devenir observant une mère ayant rejeté son rôle est pertinent.
Sidérant de nullité. Un film typiquement fait pour des critiques de presse déconnectés de la réalité qui se pignolent sévères sur ce chef d’œuvre... C’est mou du bulbe, inexpressif et sans intérêt. La plaidoirie de la fin façon tête à tête avec le spectateur en est la preuve… Une récitation absurde qui provoque enfin une émotion, enfin une émotion du personnage principale parce que de mon côté, heureusement que je n’avais pas une corde…! Bon courage
Que ce film est long, lent et ennuyeux. Les dialogues semblent récités, les actrices transparentes et dénuées d'émotion. Désolée mais ce film est loupé autant sur la direction d'acteurs, que sur le scénario, l'ambiance, ça a été très dur de regarder jusqu'à la fin en attendant peut être un sursaut. Mais non. C'était plat, sans humanité, avec un sujet pareil c'est dommage.
Comment peut-on donner autant de crédits à un film comme St Omer. Les critiques presse sont dithyrambiques alors que le film est mauvais en tout point. Les acteurs sont loin d'être convaincants, l'accusé semble réciter son texte plus que de le vivre, la journaliste ne transmet aucune émotion et alors là réalisation est d'un ennui terrible. Mais le pire dans ce film n'est pas là, le pire c'est le parti pris que transpire ce film pour l'accusé. La complaisance avec laquelle le juge interroge la mère infanticide met vraiment mal à l'aise. On a l'impression qu'elle prend des gants à chaque fois qu'elle lui parle et qu'elle est au bord des larmes quand elle l'écoute. Un sujet qui aurait pu être pourtant très intéressant....