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Un visiteur
3,5
Publiée le 9 février 2023
«St Omer» est typiquement le genre de projet qui peut faire flop tant le sujet à était bâché et rebaché. Toutefois, la réalisatrice Alice Diop, à l’idée de transformer sa thématique sur la maternité non voulue et l’infanticide en un véritable film de procès. Genre très préciser aux Etats-Unis mais minoritaire en France. Cela est une idée totalement géniale qui apporte beaucoup de caché au film tout en permettant de confronter les différents points de vue. Un peu comme le «Mascarade» de Nicolas Bedos. En cela, j’ai trouver le film super novateur. La tension du film est vraiment palpable au fur et à mesure que le récit se déroule. On est pris de temps. Souvent interrogateur, mal à l’aise, parfois mais réellement captivant. Le film mérite clairement ses 4 nominations aux Césars et aurait mérité une nomination aux Oscars. On espère que le prochain d’Alice Diop sera différent et tout aussi bon.
Premier long-métrage de fiction d’Alice Diop, après plusieurs documentaires qui l’ont fait connaître, Saint Omer raconte le procès d’une femme ayant abandonné sa fille de 15 mois sur une plage du Nord, à la marée montante. Inspiré d’une histoire vraie – la réalisatrice avait assisté à ce procès qui s’est déroulé dans cette ville du Pas-de-Calais – Saint Omer est un film remarquablement documenté, qui fait la part belle à la parole sous toutes ses formes. Réflexion sur la maternité, sur le statut des personnes étrangères en France et sur la complexité d’une histoire de vie qui peut mener chacun au pire, ce long-métrage sec et carré est une plongée impressionnante dans une cour d’assises, qui décrit avec une grande justesse l’atmosphère si particulière d’un prétoire.
Ne connaissant pas ce fait divers, je me suis laissé porter par ce récit double avec d une part celui d une jeune ecrivaine/professeur parti suivre le procès et d autre part celui de Laurence Coly. Ce film de procès , complètement inspiré de l affaire Fabienne Kabou accusée coupable d infanticide sur son bébé de 15 mois retrouvé noyée à Berck sur Mer en 2013, nous met dans la peau de l accusé afin que l on puisse, en tant que spectateur la juger ou la comprendre.
Saint Omer (sans trait d'union) est un film de procès qui tremble d'humanité. Il se construit sur les mots, précis, choisis, implacables mais se nourrit aussi de silences, lourd, longs, pesants. C'est un film éblouissant, de paradoxes et de mystères non élucidés sur la maternité et la filiation. C'est un film où les actrices crèvent l'écran.
Ce film aux multiples prix professionnels et aux critiques dithyrambiques m’a laissé perplexe. La réalisatrice documentariste nous offre un film moitié documentaire et moitié fiction basé sur un faits divers. Peut-on le considérer comme un film de fiction ?
Le film commence par des images chocs de femmes tondues sous la seconde guerre mondiale, avec une voix off monocorde et didactique. On commence par se demander pourquoi. Très facilement, on comprend que la romancière est la réalisatrice. J’ai été gêné par cette identification et par le peu de traitement de cette meurtrière mythomane manipulatrice qui tue sa petite fille de 15 mois en la laissant se noyer dans la mer, car elle n’était pas aimée; J’avais suivi les articles quotidiens dans la presse à l’époque de ce faits divers. Film très dur par les images et par le jeu très sec des deux actrices principales.
Les actrices sont mal dirigées, froides, monocordes, trop théâtre. Les yeux exorbités, les rictus sont insupportables.
La narration ne mène nulle part. Incompréhensible car 3 personnes dont Marie N’Diaye, écrivaine fantastique se sont penchées sur le scénario. Comment ont-elles pu passer ça? Le parallèle avec Médée est exagérée, L’extrait du film Médée de Pasolini en rajoute à la manipulation du spectateur. Non, cette meurtrière condamnée n’est pas Médée. Beaucoup trop de « psychanalyse », de mauvaise psychanalyse, dans ce film. La réalisatrice en parle très souvent dans ces interviews.
La scène de fin, la plaidoirie, face camera destinée à nous faire pleurer est presque risible. Après vérification, les cellules chimériques transmises de la mère au foetus à la mère n’;existent pas.
Je comprends bien pourquoi la réalisatrice dont les parents sont des immigrés sénégalais et cette difficulté de vivre ailleurs,. Je comprends aussi la Justice punissant une femme infanticide. Le propos de la réalisatrice est confus. Ce film est un bel exercice intellectuel mais pas honnête. Noyée sous son personnage, sa propre histoire, Alice Diop devrait revenir au documentaire.
Vu en avant-première. Après avoir entendu beaucoup d’interviews, de la réalisatrice, j’ai été intriguée par les deux réalisations (Nous et Saint Omer). sortis à 6 mois d’intervalles.. Nous qui part de son constat qu’elle ne se reconnaissait pas dans le Nous collectif suite aux attentats de Charlie Hebdo, était très intéressant. Un peu long ,ce documentaire m’a paru très clivant. Ensuite Saint Omer, faits divers. Assassinat de cette petite fille par une femme déséquilibrée. La réalisatrice nous explique que cette meurtrière qu’elle a eu un choc lui rappelant sa propre vie.
Pour le film en lui-même, les deux actrices n’ont pas un jeu formidable. Froid, distant, à et une articulation impeccable mais dénué de coeur. Pour ce qui concerne l’histoire , Alice Diop utilise des images de femmes françaises tondues à la guerre, un peu de Marguerite Duras et beaucoup de Pasolini. Quelles références ! qui plairont aux critiques professionnels mais pas au grand public. Dans ce film, le meurtre prémédité de cette petite fille est occulté. Dommage. La lumière de ce film est blafarde. Le mélange de fausses images documentaires sur la vie intime de la réalisatrice est intéressant. Mais cette lourdeur, cette exercice de style est trop long, ennuyeux presque. La ville de Saint-Omer n’est pas représenté. Ce film aurait pu s’appeler Perpignan ou Villetsneuse puisque la ville n’est pas filmée. En sous texte, la réalisatrice nous fait comprendre que dans un pays comme la France, il est difficile d’être femme, noire et vulnérable. J’espérais beaucoup de cette première fiction d’une bonne documentariste malgré toute la campagne publicitaire.. Ce film m’a beaucoup déçu.
J'avais très envie de voir ce film d'Alice Diop (fan de Marguerite Duras et ça se voit!). Un film un peu ovni, on assiste à un procès d'une femme qui a commis un crime horrible. On suit en parallèle une autres ferme journaliste/écrivaine qui assiste au procès. J'ai bien aimé la façon dont le spectateur ne s'attache a aucun des personnes de ce film. Cela mets mal à l'aise et c'est une façon original de raconter une histoire. Je regrette néanmoins que le film n'aborde pas certaines thématiques qui avait leur place (de mon point de vu) dans le film. Comme par exemple la dépression post partum. J'ai l'impression d'être passé à côté du film (c'est peu être le cas?) car je le trouve sans intérêt finalement.
Bon, il faut être honnête. Pour les fans de Faites Entrer l'Accusé et les adorateurs de true crime, passez votre tour. Saint Omer est un film de tribunal, un film féministe, un film de mise en abyme. A partir de cette histoire vraie, Alice Diop questionne cette imagerie de la femme monstre du mythe de la sorcière à celle de Médée. Une femme enceinte savante regarde une autre femme savante se faire jeter en pâturage pour ses mensonges, ses angoisses, son infanticide. L'idée est géniale mais le film se perd dans une volonté de sur-élégance, de maniérisme. Ici, tout est fabriqué alors que visuellement on assite à un vrai dépouillement. Certaines séquences au tribunal se résument en un plan fixe de plusieurs longues minutes de monologue monotone, ce choix stylistique permet au moins de fermer les yeux, de roupiller et d'écouter la voix de cette jeune femme car il ne se passe rien de rien ! Il y a de gros problèmes de rythme et l'enchaînement de séquences entre le tribunal et celle de la jeune femme maître de conférence manque d'intérêt. On comprend la mise en abyme mais bon, le film ne devrait pas se limiter à cette construction duelle si évidente et 1000 fois vue !! Bien sur, l'une des dernières séquences, dans les rues de Saint Omer, est magnifique mais c'est surtout grâce à Nina Simone qui réchauffera mon coeur à tout jamais. D'ailleurs cette scène ne sert à rien sauf faire joli - c'est déjà ça peut-être... Sinon, pour les fans de Nina Simone et son pouvoir magnétique au cinéma, je conseille le programme Blow-Up de Arte !
Vous avez une aiguille et du fil ??? Il va vous en falloir tellement le film est décousu de bout en bout . Sur un pitch qui aurait pu être hyper intéressant (Une femme comment un infanticide sur sa fille de 15 mois en l'abandonnant sur une plage du nord (Fait divers réel (Fabienne Kabou en 2013)) un film complètement raté et pompeux et un réalisateur...qui doit bien être le seul a comprendre tous ces "flash-back" inutile, cette fin bâclée, le travelling final sur Saint Omer ne servant a rien... un film étant censé expliquer pourquoi le manque d'amour reçu se répercute et se transmet sur sa propre progéniture....mais là rien de tout cela ....Dommage car les scènes du procès était prometteuse, pas très finement jouées (Sauf Xavier Maly impeccable dans le rôle de Luc Dumontet (Le père du bébé) et Valerie Dreville dans celui de la juge a l'écoute et tentant de comprendre l'incompréhensible) ....même la musique est ténébreuse et sans intérêt. Laissez tomber le fil et l'aiguille....et allez voir autre choses....même lire les petites annonces du chasseur Français....se sera toujours plus intéressant .
Rarement un film aussi pauvre cinématographiquement parlant n’a été aussi encensé par la presse. C’est sidérant.
Il n’y a pas un seul personnage qui ne récite pas son texte comme un robot à la virgule près. « C’est normal, c’est très écrit, c’est un style assumé » nous dit-on. J’y vois surtout un scénario qui n’arrive pas à dépasser le stade de l’écriture et qui n’est absolument pas incarné ! Pas une seconde les comediens et comédiennes ne pensent à ce qu’ils disent ou ne ressentent leur texte. Quel intérêt y a-t-il à réciter à ce point ? Si le texte est l’unique intérêt, pourquoi le lire sans le jouer ? Autant en faire un livre !
Malheureusement, la mise en scène ne relève pas le niveau. Loin de là. Elle est inexistante. Mais là encore, on se justifie en nous assurant qu’Alice Diop « assume le minimalisme, les cadres fixes et la lumière naturelle ». Il s’agit surtout d’un manque de parti pris visuel ! Aucune force esthétique. On pose la caméra là où il y a de place, à l’endroit le plus évident et le plus denué de sens. Aucune intention graphique ne vient illustrer la force des idées développées. C’est le néant. On a l’impression de voir défiler des images de repérage. Nous somme pourtant au cinéma ! Si on nous projette un film sur un écran de 20 metres de large, c’est pour avoir quelque chose à regarder ! Pourquoi nous offrir quelque chose d’aussi pauvre ? S’il y n’y rien à voir, autant en faire un podcast !
Pour finir, c’est le montage qui nous achève par son absence totale de rythme et par ses enchaînements dignes d’un film de fin d’étude. Une fois de plus, la vision de l’artiste a bon dos : « les plans séquences et les dialogues hors-champs sont assumés, là encore, c’est un style…». Le hors-champs est une technique puissante certes, mais uniquement lorsqu’elle est utilisée à bon escient ! C’est à dire, lorsqu’elle est chargée de sens. Elle perd toute sa force lorsqu’elle est utilisée à tout va sans autre intérêt que le hors-champs lui-même !
C’est hallucinant d’imaginer que c’est ce film qui représente la France aux Oscars. Comme si Saint Omer représentait ce que le pays est capable de produire de mieux. Quelle honte !
Lors de la sortie d’un mauvais film, il arrive parfois d’avoir l’impression d’en avoir vu la totalité en visionnant uniquement la bande-annonce. Avec Saint Omer, cette idée atteint son paroxysme : si vous avez vu l’affiche… alors vous avez déjà tout vu. Et si vous avez lu le pitch… alors vous en savez plus qu’en allant voir le film !
Une vraie déception. Il y a d'indéniables qualités pour un premier film. Alice Diop sait poser sa caméra, sait magnifier un visage et instiller une atmosphère lourde. Mais c'est justement trop lourd, les silences sont nombreux et extrêmement long.
On comprend que l'héroïne ne va pas bien, mais il n'y a jamais d'explications concrètes. On voit juste quelques scènes de son enfance pour expliquer son mal-être. Que de non-dits. Oui on comprend très vite qu'elle s'identifie à la mère jugée mais tenir 2h dessus c'est beaucoup.
Les scènes au tribunal sont parfois surjouées, on n'y croit pas une seconde. Rien ne semble naturel. Ni dans l'interaction des personnages, ni dans leur réaction.
Le film dégage un certain brio c'est vrai mais que j'ai trouvé le temps loooooooooong.
Incroyable ce film, un des meilleurs films vus depuis longtemps. C'est d'une grande intelligence, tres personnel. Alice Diop n'est pas géniale que pour le docu !
Le film est bien mais on se trouve quand même à la limite du moyen. Côté points positifs on a les performances des actrices principales qui sont particulièrement réussies, surtout pour Kayjie Kagame qui campe le rôle d'une ferme portant un mal être très palpable. La photographie est elle aussi très léchée, le film est beau et agréable à regarder avec souvent de longs plans contemplatifs qui permettent une immersion réussie dans l'univers du film. Cependant la direction que prend le scénario d'Alice Diop est un peu alambiqué. Lorsque qu'on prend ce sujet très épineux comme thème principal du film, la moindre des choses aurait été de s'appuyer beaucoup plus sur les éléments réels de l'affaire. Le message qu'elle souhaite faire passer à travers son œuvre est des plus nobles, mais il réduit cependant le film à une œuvre simplement fictive qui peine à puiser dans les ressources offertes par l'affaire Fabienne Kabou qui est bien plus complexe que ce que les images de Saint-Omer nous montre. Alors oui c'est bien, mais ça aurait pu être largement mieux si Diop avait été plus loin dans sa prise de risque, au risque de fâcher certaines personnes. Cela reste tout de même un très bon premier film qui vaut le détour, une ambiance pesante y règne tout du long ce qui rend le tout très sensitif.
Rama, une jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de 15 mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Lors du procès, les certitudes de Rama vont vaciller et interroger notre jugement.
Précédé d’une sacrée réputation (le film a été récompensé à la Mostra de Venise et va représenter la France aux Oscars), on avait hâte de découvrir son premier long-métrage (de fiction). Alice Diop (Nous - 2020) adapte un fait divers réel qui avait fait grand bruit il y a quelques années, celui de Fabienne Kabou, condamnée en 2017 pour infanticide.
Passé les présentations, Saint Omer (2022) montre rapidement ses signes de faiblesse, à commencer par l’écriture et le parallèle entre Rama et Laurence, le résultat s’avère brouillon et manque de cohérence. Ajouter à cela, le jeu très (trop ?) théâtrale de l’ensemble de la distribution, conférant à tout ce prétoire, une récitation de texte digne d’une représentation de théâtre (et ce, malgré d’excellents acteurs, tels que Kayije Kagame, Guslagie Malanda ou encore Xavier Maly).
L’ensemble devenant rapidement rébarbatif au point de tout simplement devenir apathique et léthargique. C’est regrettable car en dehors d’une mise en scène à côté de la plaque, on appréciera le côté docu-fiction qui colle au film (filmé de façon quasi documentaire), mais pour le reste, c’est vraiment raté, la réalisatrice ne parvenant jamais à nous captiver à travers la représentation de cette femme d’origine africaine devenue invisible aux yeux des autres (ou devrais-je dire, aux yeux des bancs). Un encensement incompréhensible…