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    Saint Omer
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    Alu-Ciné
    Alu-Ciné

    14 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Je suis peut-être "passé à côté" de ce film : l'horizon d'attente joue dans la réception d'un livre, d'un film, d'une oeuvre artistique en général. Saint Omer a obtenu le Lion d'Argent à Venise : belle récompense et tant mieux pour toute l'équipe. L'objet du film, une interrogation multidirectionnelle essentiellement m'a-t-il semblé sur ce que signifie être mère, porter un enfant ou (pour le personnage d'écrivaine assistant au procès aussi) en attendre un, le racisme ordinaire, la responsabilité d'un Blanc âgé qui cache sa relation avec cette femme noire (irresponsabilité sidérante, coupable, poisseuse) est très "utile", aucun doute là-dessus.
    C'est sur le plan de la facture cinématographique que je m'étonne : rien ne me paraît singulier, intéressant, fort. Attention ce n'est pas mal fait, à loin près, mais d'originalité, de créativité, non, il faut aller voir ailleurs ! le dispositif de l'écrivaine qui vient regarder et entendre, bouleversée, ce procès qui rencontre de profonds échos dans sa propre histoire personnelle (grossesse et relation à sa propre mère) me paraît cousu de fil blanc et très souvent ennuyeux. La façon de tourner le procès combine certes une belle sobriété dans ces longs plans fixes filmant différents protagonistes tour à tour, un certain rapprochement avec des tableaux de peintres comme je l'ai lu justement indiqué mais ne me paraît dire l'étrangeté de ce meurtre sur enfant qu'à la toute fin avec ce très fort moment de la plaidoirie de l'avocate de l'accusée.
    En conclusion et pour le dire autrement : si le propos est assurément utile (aussi bien parce que le racisme ordinaire fait hélas partie du paysage de nos pays) la complexité psychologique du sujet aurait été portée de manière beaucoup plus forte par "un vrai film de fiction", du côté de la profondeur imaginative d'un Bellocchio ou d'un Cronenberg ... ou bien du côté de ce cinéaste totalement bluffant en matière de films de fiction proches du documentaire tout en restant de la fiction, Philippe Faucon.
    Je n'en souhaite pas moins à Alice Diop une belle carrière : son film est très honorable sans être à mon sens un grand film pour qui attend du cinéma une invention entée sur le langage cinématographique même.
    Nico C
    Nico C

    6 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    D'un ennui sidérant, absolu.
    Seule la plaidoirie finale est à retenir si ce qu'elle dit est vrai.
    2 heures de perdues, je regardais ma montre bien avant la fin.
    Il aurait fallu plus que cette unité de lieu (ou presque) et ce parallèle artificiel entre les deux principales protagonistes.
    On n'est touchés ni par l'une ni par l'autre.
    De courts flashbacks d'un côté, juste une scène au départ de l'autre...
    A l'arrivée, ça ne fait pas un film et je suis sidéré qu'il ait été choisi pour représenter la France aux Oscars.
    Nul doute que les Américains vont adorer!
    Regine C.C
    Regine C.C

    32 abonnés 223 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Je me suis précipitée pour voir ce film car j'avais été interpellée par ce fait divers. Le film en met en scène le procès. On comprend tout de suite que l'affaire est très complexe quand l'accusée dit elle-même mettre beaucoup d'espoir dans ce procès pour comprendre comment elle en est arrivée là.
    Après avoir couper les ponts avec son père et sa tante qui l'aidaient financièrement, elle se retrouve hébergée par un vieux sculpteur qui la traite comme une esclave et de surcroît lui fait un enfant. On comprend que son existence et celle de son enfant ont été niées, gommées et qu'elle a été probablement victime de manipulateurs qui s'intitulent"sorciers" mais qui n'ont pas laissé de traces numériques.
    Donc finalement la question est "qui avait intérêt à la pousser à une telle extrémité ??
    Ce film pose beaucoup de questions sans réponse.
    A vous de vous faire votre propre opinion.
    Tintin Emilou
    Tintin Emilou

    4 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Trés grosse déception !!! Terriblement ennuyeux et beaucoup trop long. Mauvais et on a qu'une envie c'est que le film se termine.
    Qui a pu choisir un film aussi mauvais pour représenter la France aux Oscars ? Un choix vraiment impensable. Si cest le mieux que la France peut faire il y a de quoi s'inquiéter. A éviter ...
    Cinévore24
    Cinévore24

    328 abonnés 662 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Histoire d'infanticide et de maternité, cette première fiction de la réalisatrice Alice Diop se situe entre le huis clos judiciaire et le drame intime.

    Film à la forme très classique (proche du théâtre filmé, avec ses plans fixes), celui-ci interroge le rapport mère-fille et illustre cela à travers la trajectoire de deux femmes (une auteure et une accusée) qui se ressemblent plus qu'on pourrait le croire au départ.

    S'inspirant d'un véritable fait divers, une œuvre posant des questions intéressantes, mais qui n'a pas réussie à m'atteindre autant que je l'aurai voulu, notamment à cause de certains parti-pris, narratifs comme formels.
    Et peut-être aussi parce que ses différentes thématiques sont trop éloignées de moi.
    norman06
    norman06

    333 abonnés 1 646 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 novembre 2022
    Le métrage d'Alice Diop a incontestablement des qualités cinématographiques (cadrages, plans fixes) et d'écriture, au-delà de ses questionnement sociétaux. Reste que les intentions peuvent paraître discutables et confuses, et que le film se noie dans un néo-féminisme doloriste qui finit par lasser.
    Cinememories
    Cinememories

    467 abonnés 1 460 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2022
    Après avoir teinté ses documentaires de la spontanéité (Vers la tendresse, La Permanence, Nous), Alice Diop fait un pas vers sa première fiction, récompensé du lion d’argent à Venise. Tandis que le premier prix est attribué à un documentaire américain, cette dernière n’a pas à rougir de son enquête, éminemment politique, qui mène la cinéaste à redessiner l’enveloppe littéraire autour d’un fait divers. L'affaire Fabienne Kabou a secoué tout un monde, jusque dans le squelette de l’institution judiciaire, impuissante dans son jugement et dans sa rationalité. Il s’agit également d’une occasion d’établir le portrait de la ville côtière de Saint-Omer, ainsi qu’une cour d’assises, où les regards se croisent et se décroisent, comme pour sonder la psyché des personnages, qu’ils aient activement la parole ou qu’il écoute en silence. Le film de procès n'est donc pas loin et le choix du décor n'est pas si anodin.

    On ouvre sur des images de « Hiroshima, mon amour » d'Alain Resnais, et surtout l'adaptation de Marguerite Duras, qui viendra habilement exposer la mise à nu d'une souffrance collective féminine. Il ne manquera que leur voix pour compléter le portrait de leur désolation, à l'aube du deuil, qui jamais ne semble vouloir s'achever. Il ne tient qu'au spectateur de participer au procès, comme son dixième juré, sous l'impulsion de Rama (Kayije Kagame), le miroir de Diop à bien des égards dramaturgiques et authentiques. Le travail de reconstitution est alors amené avec une grande précision, qu'il ne faut pas confondre avec la justesse de la réécriture de certaines interventions des entités de la cour, pas toujours restituées au mot près. L'expérience documentaire de la cinéaste lui permet donc de se placer à bonne distance de son sujet.

    La dramatisation n’est pas à l’ordre du jour et il faut reconnaître que le procédé vaut le détour, ne serait-ce que par sa force de réflexion, qu’il distille aux quatre coins de la salle. L'infanticide de Laurence Coly (Guslagie Malanda) ne laisse personne indifférent dans cette affaire qui réclame quelques éclaircissements. La vérité nous parvient au compte-gouttes, notamment avec la présence de Rama, qui sonde son passé pour communier avec sa maternité, de même que dans cette audience, qui viennent parfois appuyer la confusion chez l’accusée. Laurence n’est plus elle-même sans doute, mais existe-t-elle encore en ce monde ? Les faits ne mentent pas, mais que reste-t-il de son passage et de son témoignage. Tous, s’accordent à comprendre la nature du crime, tandis que l’on découvre les limites du procédé, qui sont loin d’assimiler le maraboutage ou autre fantaisie dans le code pénal.

    Le récit prend toutefois une autre forme, lorsque la caméra détourne son regard, cherchant une issue spirituelle, plus enthousiaste que ce qui succédera au plaidoyer, qui veillera à bouillir quelque temps après la séance. « Saint Omer » ne peut que se finir sur le silence glaçant d'une cour, vidée de sa substance et de sa justice, qui peut tout condamner, mais qui ne peut pas tout expliquer. En parallèle, Diop évoque une charge mentale que toutes les femmes couvent, dans le secret et dans le sacrifice de leur descendance. En invoquant sa caractéristique chimérique, tout en entrecoupant l’observation d’images d'archives, le film rend la parole, l’écoute et la justice à ces mères, qui portent l'enfant à naître, tandis que d’autres portent le deuil des leurs. Une démonstration éprouvante, d’une justesse remarquable, qui conjugue subtilement la voix des uns, le silence des autres et le regard des défunts.
    PLR
    PLR

    443 abonnés 1 533 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2022
    Après un infanticide, nous voilà tout de go dans une salle d’audience aux assises, non sans avoir eu auparavant une petite diversion littéraire très intellectualisée. Dans la salle d’audience, ce sera dans la plus grande tradition du film judiciaire : des monologues de l’accusée surtout, de la Présidente de la cour un peu, du Procureur et bien sûr de l’avocate appelée comme il se doit à conclure les débats : sa cliente est folle, elle a besoin d’être soignée (comprendre se reconstruire). En fait, elle est perturbée. Résultat d’une errance, d’un choc culturel, d’une recherche d’avenir qu’elle n’a pas trouvé et qui l’a amenée à s’inventer une vie. Dans la salle d’audience, une romancière en herbe venue là pour s’inspirer mais elle-même, on le devine, est en proie à quelques démons, disons angoisses existentielles. On ne cernera pas trop lesquelles mais il y a de ça. Au-delà de la vulgarisation du rituel et de l’ambiance d’un procès d’assises, l’ensemble sera relativement abscons, peu démonstratif. Le genre film d’auteur qui a une idée derrière la tête à mettre en scène mais sans trop se préoccuper de savoir si le spectateur va réussir à suivre et comprendre les intentions premières.
    Jean-Pierre Jumez
    Jean-Pierre Jumez

    89 abonnés 222 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 novembre 2022
    Apparemment, le fond de sauce, c'est Médée.
    May Day!
    Alors que le sujet de la mère infanticide pouvait être passionnant, on a affaire à un scénario incohérent -- en tout cas, incompréhensible-- et on est confronté à d'interminables plans, qui ne présentent absolument aucun intérêt dans le contexte.
    On ne comprend pas davantage la superbe complainte de jazz apposée à une rue déserte de Saint-Omer.
    Ne parlons même pas du dernier plan…
    Ça aux Oscars ? Hahaha!
    Philippe C
    Philippe C

    92 abonnés 1 037 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2022
    Un film de procès, celui d'une mère infanticide, dont on ressort sans aucune certitude. Succession de plans, le plus souvent fixes, de quelques flashbacks, de silence et de récits sans chaleur spoiler: et jouant du miroir entre la femme d'origine sénégalaise accusée et la romancière d'origine sénégalaise, enceinte dont on essaye de comprendre ce qu'elle fait ici
    . Le déroulement du procès essaye de nous emmener sur les questions de la maternité, de la paternité de la négritude, de la responsabilité, du doute, de la folie, voire de la sorcellerie. C'est raconté avec distance et un certain talent. les silences et les mimiques sont aussi bavards que les paroles. C'est un peu long. On ne s'ennuie pas, mais on ne s'émeut guère non plus. Ce n'est ni réjouissant; ni entrainant, juste un peu ennuyeux, avec en final une plaidoirie de la Défense philosophique sur le bien et le mal et la monstruosité ordinaire. Avec malheureusement, mais c'est désormais souvent ainsi dans les films français ou francophones, une chanson en anglais, comme si les mêmes idées ou les mêmes émotions ne pouvaient s'exprimer par des chansons en français, voire en l'occurrence africaines
    Claudine G
    Claudine G

    196 abonnés 490 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 novembre 2022
    Je sais que je vais me répéter (pourtant je ne suis pas débile et pas encore sénile) mais que de longueurs...La caméra qui s'attarde lourdement aussi bien sur Rama que sur Laurence Coly, j'ai failli quitter la salle. En plus, est-ce une mode qui fait que l'on sort de la salle où chaque spectateur doit voir la fin du film à sa façon ? Concernant l'accusée est-elle déclarée folle ou enfermée à perpétuité pour l'horreur de ce dont elle est accusée. Chacun ressort avec sa propre conclusion. Ce n'est pas la première fois que cela se produit et ce n'est guère incitatif pour se rendre au cinéma. Entre les flash-backs et les regards qui n'en finissent pas, un bon gros navet !!!
    Chamar
    Chamar

    24 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Un film auquel on aimerait arriver en retard pour éviter une ouverture qui pèse des tonnes, avec évocation de l'infanticide (mais c'est un rêve ?), images d'archives de femmes tondues (pour nous dire que toute justice est relative ?), extrait lu d'Hiroshima mon amour (et l'effet d'illustration est ici tout aussi maladroit que le poids de la référence). Mais dès qu'on bascule dans le procès et sa représentation (dans tous les sens du terme), il se passe quelque chose de beaucoup plus passionnant sur la violence des injonctions contradictoires néo-coloniales : sois comme nous pour que nous t'aimions (et la jeune mère infanticide fait ses liaisons comme dans un film d'Eugene Green), mais tu ne seras, quoi que tu fasses, jamais comme nous. Les places historiques et sociales sont assignées et immuables. C'est à pleurer (et d'ailleurs les personnages eux-mêmes en pleurent). Le film aurait peut-être gagné en radicalité à ne pas quitter le prétoire, où se passent ses plus belles scènes, ni à s'encombrer de la fiction parallèle de la jeune chercheuse et écrivaine - comme un échafaudage narcissique et intime du film qu'on aurait oublié d'enlever (de la même façon que les citations - Duras, Pasolini... - sonnent trop comme des notes de bas de page).
    leoufdefilm1
    leoufdefilm1

    11 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 novembre 2022
    Un film qui nous rappelle ce qu'est une salle de cinéma, une salle dans laquelle on partage une expérience commune et qui au contraire du monde dans lequel on vit on doit prendre le temps d'écouter.
    Annie
    Annie

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2022
    Un film bouleversant qui ancrera votre esprit et votre coeur pendant longtemps ! Bien plus qu'un film de procès, Saint Omer vient nous questionner, nous bousculer dans une mise en scène exigeante, puissante. Impossible d'oublier le regard de Aurélia Petit et sa plaidoirie. Une grande oeuvre !! A voir absolument !!
    kubrikk
    kubrikk

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 novembre 2022
    Un film bouleversant de par son intelligence, son ambiance... les thématiques sont passionnantes et traitées avec justesse. Une grande réalisatrice est née!
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