2051, l’humanité est en train de perdre la guerre contre des envahisseurs extraterrestres. En manque d’infanterie, les humains du futur créent une machine pour remonter le temps afin de recruter les militaires et les civils du passé, en 2022.
Pitch prometteur d’un Blockbuster grandiose. Une quantité inouïe de possibles thèmes percutants. À portée de main: des réflexions philosophiques, politiques, métaphysiques, écologiques et actuelles (à quoi bon se battre aujourd’hui pour une menace future?). De quoi alimenter des heures de réflexion dans une dystopie d’exception.
Et bien non. On assiste à la place à un désastre cinématographique. Une bouse qui rate toutes ces cibles. De l’action banale. Une SF passable. Une bouille numérique pour un monde post-apocalyptique bâclé. Une réalisation pathétique aux raccords scénaristiques prenant le spectateur pour le plus grand des couillons. Un montage de l'enfer. Le tout envahit d’une traditionnelle sauce hollywoodienne nauséeuse par tartines de père(s) absent(s), de vétérans tête à claques, de filiation pâteuse portée par la sempiternelle figure de l’homme de famille, blanc, fort (mais quand même un peu sensible et déprimé) sur qui tout repose, destin de l’humanité compris.
Vite vu, vite oublié.