Une épidémie de suicides mystérieuse touche toute la population dès qu'elle ouvre les yeux, obligeant un groupe de survivants à se retrancher dans une maison. Mais à partir de là, comment fuir, se cacher, d'un mal qu'on ne peut pas voir ni toucher ? Bird Box a un très bon concept, un casting impeccable (Sandra Bullock en tête), deux jeunes acteurs ("Fille" et "Garçon") adorables, et un rythme assez soutenu grâce à des flashbacks récurrents pour relier la situation de début de film (la fuite en bateau avec les enfants) et l'origine de leurs malheurs (les prémices de l'épidémie). En revanche, on ne saura rien de cette épidémie, ce qui peut être très frustrant.
D'où cela vient, est-ce vivant, quelle est le rapport avec "Vérité" dont parlent tous les infectés, pourquoi certains ne meurent pas, d'autres mettent deux secondes à se suicider, d'autres ne sont pas infectés de suite (le héros qui a les yeux ouverts dans la maison à la fin du film, mais n'est pas infecté quand il retrouve l'héroïne sous la couverture noire, idem lorsqu'il ouvre les yeux face au groupuscule de méchants infectés, il court partout sans perdre la tête...), quelle suite pour les héros ?
Bref, ne partez pas dans des réflexions trop intenses, Bird Box reste volontairement très vague sur son concept, et cela restera notre déception (on voulait quand même un peu de contexte). Mais il n'en reste pas moins que l'on ne s'ennuie pas, que les effets spéciaux sont modestes et bien réussis (une rareté), que Sandra Bullock et les enfants sont de véritables crève-cœurs (surtout quand on commence à comprendre les liens qui les unissent), et que le concept est fort d'originalité. A regarder les yeux grands ouverts.