Le film plus honnête que les critiques qui l’ont démoli. Comme pour son précédent petit chef d’œuvre, Neill Blomkamp déroule un scénario d’anticipation sur fond de lutte de classe. Quelques différences cependant. Pour District 9, le contraste entre les lieux de vie était peu choquant. On montrait peu les lieux des riches. Dans Elysium, Blomkamp se lâche. En plus, il sait de quoi il parle. Maintenant qu’il n’y a plus d’apartheid racial en Afrique du Sud, tout le monde s’en fout. Pourtant beaucoup de libertés sont bridées, et les clivages sociaux sont 10 fois pires qu’avant. Dans Elysium, on voit, de manière plus outrancière le milieu des très riches et les éléments qui permettent la pérennité de leur protection. Ce trop plein de réalisme a éclaté aux yeux d’une critique bobo qui de toute évidence n’a pu supporter. Tous ces lieux plus vrais que nature, l’usine, l’immensité des bidonvilles, les comportements cyniques des boss de l’usine, de la responsable de la sécurité de Elysium, l’hypocrisie des gouvernants voulant le statut quo de l'inégalité, dans la légalité, mais sans se salir les mains, les profiteurs de guerre vivant avec les pauvres, trop de vérité en même temps !!! Un seul bémol toute cette excellence : la fin. Un peu facile. Mais ça, la critique n’a guère critiqué. La facilité, ils adorent.