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    Les Chiens de paille
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    Michel Gillen
    Michel Gillen

    22 abonnés 150 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2024
    Dans la veine de Getaway un film sur la violence imposée par les circonstances. La décomposition sociale dans une petite ville anglaise où une bande de dégénèrés impose une situation de barbarie face à laquelle un intellectuel pacifique est amené à utiliser les mêmes armes. Peckinpah a su imposer une pesanteur qu'il a progressivement développée jusqu'à son point ultime.
    Seb De Niro
    Seb De Niro

    42 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 août 2024
    Légèrement en dessous des 8 premiers films de Peckinpah que j'ai vus avant celui-ci. Il existe d'autres films dans le même genre qui sont mieux.
    Film tourné dans un petit village anglais, et dont plusieurs protagonistes de l'intrigue sont des rednecks.
    Photographie, décors et réalisation (classique) supers. Bande-son sympa.
    Dustin Hoffman ne m'a pas tout à fait convaincu, bien que j'ai trouvé son interprétation de bonne qualité.
    Bien aimé Susan Georges.

    Peckinpah était à la base proposé pour réaliser Deliverance.
    Avec Orange Mécanique et Deliverance, fait partie des films emblématiques de l'ultra-violence du cinéma américain des 70's.
    1er film de Peckinpah qui n'est pas un western.

    Vu en 2024.
    Vador Mir
    Vador Mir

    256 abonnés 775 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 décembre 2023
    Un film infaisable aujourd'hui. Excellent scénario, Excellente interprétation de Dustin Hoffman, gros suspens.
    Charlotte28
    Charlotte28

    120 abonnés 1 982 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2023
    Très ambigu ce drame de la violence illustre à la fois la nocivité de l'attractivité féminine voire du jeu inconséquent auquel des séductrices peuvent jouer mais aussi la nécessité absolue de préserver son espace, de défendre les siens, de savoir prévenir la brutalité en montrant de la force. Ainsi le héros se méprend-il dans son attitude avec ceux qui convoitent sa femme dans un rôle de faible naïf (remarquable Dustin Hoffman) avant de se réveiller face à une (fausse) injustice le menant à révéler toute la férocité animale qu'il peut déchaîner une fois acculé, obligé de défendre sa vie, dans une ultime séquence dérangeante de fureur primaire. Cynique, malaisant, saisissant.
    Alain D.
    Alain D.

    581 abonnés 3 275 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2023
    Un Thriller violent, parfaitement mis en scène par Sam Peckinpah. Après une lente mise en action, l'intrigue nous délivre un suspense et un climat malsain très bien entretenus, pour finir en une apothéose d'action.
    Le thème : David Sumner astro-mathématicien, joué par le merveilleux Dustin Hoffman, arrive des USA pour une année de méditation dans les Cornouailles Britanniques. Lui et sa ravissante femme Amy interprétée par l'attrayante Susan George, sont plutôt mal accueillis par les Anglais.
    Luuuuuuuuc
    Luuuuuuuuc

    11 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 27 juin 2023
    « Tu te débrouilles bien… pour une femme. »

    Je dois avouer mon inculture concernant le cinéma étasunien des années ‘60/’70, je pensais que Sam Peckinpah était un réalisateur de westerns et de films de guerre uniquement. Quelle ne fut dès lors pas ma surprise de constater que l’action de ce Chiens de paille se déroule dans la campagne anglaise, les Cornouailles en l’occurrence.

    Là où je ne me suis pas trompé, c’est que Peckinpah est considéré comme une source d’inspiration par Tarantino et Carpenter pour l’importance jouée par la violence dans ses films. Dès le début de celui-ci, on sent l’ambiance malsaine qui règne dans la première scène, c’est poisseux, tendancieux, malaisant au possible.

    Au fil des dialogues impromptus, distillés au compte-goutte, on découvre la personnalité des deux principaux protagonistes, Amy (excellente Susan George à la carrière erratique) et David (Dustin Hoffman) Sumner, un couple moins gnangnan que le laissent paraître les premières images. Notons un toujours aussi parfait et troublant David Warner et un Peter Vaughan (le Mestre Aemon de GoT) en matamore inquiétant.

    Au bout d’une demi-heure, une fois que les personnages ont pris de la consistance, on comprend qu’un drame atroce va se produire mais sans savoir qui en sera la victime, qui le bourreau. La tension est ainsi prégnante dans le moindre mot, la plus petite scène, dans un seul regard. C’est du prodige et c’est très difficilement regardable, malgré quelques moments prévisibles (le kitty kitty kitty dans la penderie).

    Il y a aussi un clair rapport à la virilité, provoquée par la primalité des habitants (mâles) du village face à la personnalité intello et civilisée de David et aux alertes répétées d’Amy, non sans mentionner la propre dépendance d’Amy aux hommes qui l’entourent, son mari, ses anciens amis. Pamphlet viriliste ou féministe ?

    Quoi qu’il en soit, la caméra de Peckinpah se veut objective, crue, elle déballe et c’est à nous de faire le tri. Son regard est profondément ancré dans la symbolique du western.

    Et puis, à l’heure de film, on s’aperçoit que c’est une grosse daube qui valorise la culture du viol, la dualité supposée de la femme qui souhaite se faire violer, la prédominance des imbéciles, une bonne grosse merde viriliste avec tous les atours de la toxicité masculine. À gerber.

    Poubelle, donc.
    Uncut Critics
    Uncut Critics

    9 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 septembre 2022
    Bon film de l'un des figures du nouvel Hollywood : Sam Peckinpah, de retour après son chef d'œuvre sorti deux plus tôt en 1969 : La Horde Sauvage. Les chiens de paille est un film qui se base (presque) entièrement sur l'evolution du personnage principale : David Sumner (Dustin Hoffman). Professeur de mathématique "faible" et sur les bord un peu "bobo" qui après avoir été a plusieurs reprises provoqué va enfin prendre en main sa vie et se défendre.

    Le sujet est intéressant mais le traitement est je dois l'avouer un peu décevant. Dustin Hoffman offre une performance satisfaisante même ai il nous a habitué a bien mieux (La laureat, Rain Man ...). La manière dont son personnage se transforme n'est ni spectaculaire ni vraiment crédible. On a du mal s'attacher a ce personnage qui ne subit pas assez d'obstacles, pas assez de pression. C'est là que le film pêche. Breaking Bad n'est pas tombé dans le même piege en nous offrant un personnage de Walter White sous haute pression et donc sous haut conflit !

    Notons quand même, une très bonne réalisation de Peckinpah tres fidèle au style du nouvel hollywood (qui a un peu mal vielli) et une très belle performance rempli de nuance de l'actrice Susan George, jouant la femme de David. En bref, un bon film qui aurait pu être bien meilleur dans son traitement.
    pfloyd1
    pfloyd1

    124 abonnés 2 099 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 mai 2022
    Les chiens de Paille se veut être un film choc, certainement à l'époque puisqu’il est question d'un viol qui restera peut être ou pas impuni...Installé fraîchement dans une contré reculée de l'Angleterre, un prof de math (Le très jeune Dustin Hoffmann) et sa ravissante épouse font connaissance avec le village. La réalisation est bonne, l'histoire est prenante, bien écrite mais on pourra reprocher un manque de spontanéité ou de dynamisme dans certaines scenes. C'est vrai que nous sommes dans les années 70 mais ce jeu d'acteurs prévisible et souvent mal joué casse un peu la dynamique du film. Cependant, c'est un vrai plaisir de découvrir les débuts de Dustin Hoffmann, des débuts prometteurs..La réalisation est un peu vieillotte et malgré l’effort d'avoir mis en "valeur" ce viol à travers des superpositions d'images, le film n'est pas vraiment un film choc...
    kibruk
    kibruk

    144 abonnés 2 535 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2022
    "Les chiens de paille" est un film troublant, dérangeant et déroutant qui ne s'apprécie pas forcément à sa juste valeur lors du visionnage, mais qui nécessite un moment de réflexion pour se rendre compte de la précision du travail de Peckinpah dans sa réalisation et la qualité de l'écriture du scénario. Le film est clairement découpé en deux parties radicalement différentes : une première lente à la réalisation très pausée qui installe une ambiance lourde et expose des personnages très ambigus, et une deuxième très rythmée et violente au montage très découpé, très dynamique et extrêmement moderne, où la violence explose à l'écran comme jamais à l'époque (on est en 1971). Pour moi, cette deuxième partie marque la naissance d’un sous-genre du cinéma d’horreur, à savoir le film de siège. Peckinpah joue admirablement de la narration visuelle pour soutenir son propos, "Les chiens de paille" est un modèle du genre, et si la lenteur et l'étrangeté de la première partie peut être perçue comme rebutante, elle permet au film d'être parfaitement équilibré et justifie tout ce qui suit plus tard. Mais comme dit avant, "Les chiens de paille" est aussi très perturbant par ses personnages déroutants où on n'arrive même pas à se prendre d'affection pour les gentils, on se questionne sur le comportement trouble du couple, sur les motivations de l'épouse, et déjà à l'époque de la sortie du film son attitude faisait débat (en particulier dans la scène charnière ( spoiler: celle du viol
    ). Même le héros joué par Dustin Hoffman, d'abord lâche et victime, évolue vers un archétype culturel purement américain qui pose de nombreuses questions, et là encore le film est remarquable dans le déploiement des thématiques chères à Peckinpah sur la violence. Pour conclure, "Les chiens de paille" est un film qui peut ne pas plaire, surtout dans sa première partie, mais est passionnant par sa construction, réalisation, scénario et thématique, c’est un film important qui est une pierre angulaire entre l’ancien et le nouveau cinéma.
    Marc Le Saux
    Marc Le Saux

    3 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 novembre 2021
    j'avais un bon souvenir de ce film, mais de longues annees sont passées depuis sa 1ere diffusion. Ça n'a pas bien vieilli, les acteurs sonnent faux et que de longueurs à supporter pour aboutir à cette fin enfin animée...
    ldi-maria78
    ldi-maria78

    3 abonnés 95 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 août 2021
    Dans ce thriller très controversé, David (Dustin Hoffman), un jeune mathématicien américain, déménage avec sa femme anglaise, Amy (Susan George), dans le village où elle a grandi. Seulement un sentiment d’insécurité s'installe lorsque les hommes locaux que David a embauchés pour réparer leur maison se montrent menaçants dans leur attitude, notamment en intimidant en permanence le jeune couple. Commence alors une situation angoissante de là, on arrive à la scène spoiler: du viol collectif qui malheureusement dure une dizaine de minutes, c’est assez choquant, la scène est ambigu, car après avoir résisté dans un premier temps, Amy se montre très affectueuse envers son ex-petit ami et donc son violeur. Plus tard, elle aura des flash-back traumatisants et n’en parlera pas une seule fois à David certainement parce qu’elle aime les deux et à le cul entre deux chaises.
    L’attitude de David tout au long du film est étrange, il semble apeuré et veut faire bonne impression devant Amy. Les trente dernières minutes sont intenses et le caractère de David se transforme totalement même si son choix, de spoiler: protéger un tueur fou est incompréhensible, on se demande jusqu'où il ira pour protéger sa compagne et sa maison.
    Il faut aussi rajouter que le montage est stressant, on s’y perd avec ces changements d’angles toutes les cinq secondes.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 480 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 26 avril 2021
    Ce film m'a beaucoup rappelé A History of Violence qui prétendait être une étude approfondie de la violence et des comportements violents mais qui n'était finalement rien d'autre qu'un film d'action bon marché se faisant passer pour un film de réflexion sur la violence. Dustin Hoffman et sa nouvelle épouse britannique s'installent dans une petite ville anglaise et se heurtent au harcèlement incessant des ivrognes locaux qui ne font rien d'autre que de traîner au pub toute la journée et de faire des histoires. Ces hommes n'ont-ils pas un travail quoi qu'il en soit Dustin prend tout ce qu'il peut prendre et à la fin du film il tient bon dans sa maison et combat chacun des agresseurs ivres par des moyens aussi horribles que du whisky bouillant versé sur quelqu'un, des pieds arrachés par un fusil de chasse et la tête de quelqu'un prise dans un piège à ours. Il est amusant que quelqu'un ait besoin d'un piège à ours aussi grand dans une petite ville britannique sauf peut-être pour y mettre la tête d'un homme. Sam Peckinpah aborde également le thème de la violence sanglante dans laquelle personne n'est épargné. Mais c'était fait avec style et on y croyait. Tout d'abord le lieu de tournage est erroné et ne fonctionne pas et pourquoi le situer en Angleterre. Je pense plutôt à un centre ville ou à une petite ville du sud des Etats-Unis dans les années 1930. Deuxièmement à mon avis on n'explique jamais clairement pourquoi ces hommes sont si prompts à la violence sauf peut-être qu'ils étaient ivres et ont ressenti le besoin de tuer Hoffman et de violer sa femme. Sam Peckinpah a raté le coche sur ce coup ce film...
    Henrico
    Henrico

    163 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 juillet 2020
    Lorsque l’on considère ses nombreux défauts, ce film de Sam Peckinpah, ne mérite pas du tout son statut de film culte. En effet, Peckinpah non seulement schématise à l’excès le côté attardé des campagnards Anglais, mais il multiplie également les ambiguïtés de ses personnages. A tel point que ceux-ci semblent au final peu crédibles. La naïveté de David, que Peckinpah voulait mettre en évidence, est si peu vraisemblable, qu’on la perçoit plus comme de la bêtise. Les sentiments de Kate sont exprimés avec une telle confusion qu’ils ne semblent guère plus crédibles, et la première phase du viol laisse plutôt perplexe. Mais l’ambiguïté la plus importante vient de la nature des sentiments de David pour sa femme. Ce manque de clarté dans la psychologie des personnages ne vient pas de la qualité des comédiens, qui rivalisent d’excellence, surpassant même la performance de Dustin Hoffman, d’ailleurs. Ce flou dans le profilage vient tout simplement d’une compréhension, et d’une interprétation par Peckinpah assez superficielle du roman « The Siege of Trencher's farm ». Au vue de l’excellence de la prestation des acteurs britanniques dans ce film, il est étonnant qu’ils n’aient pas eu une carrière plus prestigieuse. Il est conseillé de voir le remake qu’en a fait Rod Lurie, en 2011, et dont nous avons fait une critique.
    SICK
    SICK

    1 abonné 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 juin 2020
    Après le chef d'oeuvre incontesté "The Wild Bunch'', Sam Peckinpah récidive dans l'ingéniosité en 1971 avec un nouvel opus de violence. "Straw Dogs" est sans aucun doute une oeuvre d'une importance capitale pour Peckinpah et l'histoire du cinéma par son approche psychologique, violente et maîtrisée. Une mise en scène et un scénario d'une grande efficacité mais surtout, une écriture des personnages titanesque impeccablement interprétés par Dustin Hoffman, Susan George et les péquenauds dérangeants de cette petite ville anglaise. ''Straw Dogs'' raconte l'histoire de David, un américain vivant en Angleterre avec Amy, sa femme anglaise. Ils emménagent une maison située dans une ville rurale et engagent quatre ouvriers pour la réparation du toit de la ferme. À partir de ce moment, le couple sera harcelé et entraîné progressivement vers un climat de terreur. Avant cette épopée de violence, le cinéaste nous montre clairement David comme étant un homme intellectuel, timide et réservé qui engendrera graduellement une frustration sexuelle chez sa compagne. Amy, quant à elle, se démarque par sa coquinerie et son immaturité. Elle aura beaucoup de difficulté à vivre avec le manque de temps de David et sa virilité constamment remise en question. Ayant pris son temps pour implanter d'une main de maître ses personnages, Peckinpah livrera ensuite la scène de viol très connue subie par Amy. Cette scène ambiguë démontre un dégoût d'Amy remplacé par un plaisir malsain face à un violeur qui est l'antithèse de son conjoint. On voit très clairement à ce moment le génie du réalisateur qui réussit à nous perturber profondément avec la psychologie bien implantée de ses personnages et rend la scène du viol d'une efficacité redoutable. La suite du film sera une descente aux enfers pour le couple subissant le harcèlement et la violence des péquenauds. On vivra l'évolution d'un homme timide et peureux vers un éclatement de violence extrême causé par son orgueil et une folie meurtrière. "Straw Dogs'' est l'un de ces long métrages inoubliables, par son intelligence et dégageant une beauté froide dans une violence décadente. Sam Peckinpah nous livre un chef d'oeuvre parmi les films les plus cultes du cinéma américain et assurément une perle dans le genre. 5/5
    konika0
    konika0

    26 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 avril 2020
    Wild wild west.
    On est au début dans les années 1970, le paysage culturel américain est en pleine vague contestataire. Un jeune mathématicien américain vient s’installer avec sa femme en Cornouailles, dans le village dont elle est originaire. Lui c’est le genre un peu mou, l’intellectuel qui peine à donner corps à ses idées. Autour d’eux, la population n’apprécie guère cette arrivée et les rancœurs personnelles passées ne le sont pas vraiment. Les hommes y sont violents et les femmes y sont … inexistantes. Les relations entre le couple et les autochtones vont se dégrader. Et pas qu’un peu. Il s’agit là d’une déclinaison du western. C’est Fort Alamo en Grande Bretagne, les indiens en moins, les ivrognes en plus. Ce jeu de l’assiégé, Peckinpah le connaît bien. Et le vrai sujet, c’est la violence elle-même. Cet américain quitte son pays dont il n’aime pas la nature violente (le Vietnam et les émeutes sont évoqués brièvement). Il rejette tout recours à la violence et ignore tout ce qui pourrait l’amener à y faire face. Sa femme le décrit comme lâche tandis que lui se pense au dessus de ça. Elle ne cessera de le provoquer. Et quand l’escalade est en place, il peine à reconnaître ce qui est à l’œuvre. Jusqu’au moment où ce n’est plus le cerveau qui décide, ce moment où l’Américain redevient ce qu’il est au fond, une bombe avide de victimes, de sang et de détonations. C’est un portrait peu flatteur et d’ailleurs, personne ne s’en tire vraiment bien au jeu de la description. On notera même quelques relents misogynes mais c’est probablement l’époque qui veut ça. Reste que le déchaînement de violence est assez hallucinant et il transforme le spectateur en complice en le faisant souhaiter que le personnage réagisse enfin. Au fond, qu’on en soit témoin consentant ou acteur zélé, la violence est en chacun de nous semble conclure le film. Alors est-ce la nature américaine ou la nature humaine ? En clair, un film costaud qui vaut largement l’effort qu’il demande.
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