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    Les Chiens de paille
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    Serpiko77
    Serpiko77

    54 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 mars 2020
    Peckinpah n'avait tourné que des westerns jusqu'ici, son film contient des imperfections. On ignore quel est le réel message que l'auteur à voulu transmettre, comme toujours avec lui c'est violent et anti-conformiste : Mention spéciale à une scène de viol très ambigu au milieu du film qui aura fait couler beaucoup d'encre. Oeuvre étrange mais très intéressante. Les deux acteurs principaux sont excellents.
    Jrk N
    Jrk N

    37 abonnés 239 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 juillet 2019
    Je n'avais pas vu le film mythique à sa sortie il y a près de cinquante ans. Pour moi, cela a été un choc comme pour la majorité des spectateurs. Ce film met en scène la violence pure et la dénonce constamment. Parfaitement interprété et filmé, on n'a pas une minute pour respirer .D'autant plus que la progression est assez lente et subtile et que l'on s'attache aux personnages tous complexes en essayant de les décrypter.
    Grâce à une bourse, le jeune astronome américain Summer (Dustin Hoffman, jamais aussi perdu dans ses idées), vient se concentrer sur ses recherches en maths dans un coin paumé de Cornouailles. Il habite une ferme éloignée d'un petit village avec sa femme Amy (magnifique Susan George qu'on n'a pas assez vu au cinéma ensuite). Amy reproche à Summer sa lâcheté (politique et aussi sexuelle), son manque d'attention pour elle et son incapacité à la rendre heureuse.
    Elle est originaire du coin. Summer demande à quatre ouvriers de venir réparer son garage. Parmi eux l'ancien ami de sa femme et trois autres types bizarres qui se moquent de Summer et ne fichent pas grand chose de la journée.
    De provoc en provoc, pendant que Summer est à une chasse crée par eux, deux des ouvriers reviennent à la ferme et violent Amy. Summer les chasse mais ne fait rien d'autre.
    spoiler: Un soir, Summer, déjà détesté partout, a le malheur, au pub, de prendre la défense de l'idiot du village accusé de meurtre et de le recueillir dans la ferme. Les quatre gars du village, saouls et lourdement armés décident d'attaquer la ferme pour lyncher le pauvre gars. [spoiler]C'est alors que le film dérape. Summer s'énerve, devient soudain plus violent encore que les lyncheurs, il prend ce qu'il a sous la main et, avec l'aide d'Amy, il en tue un puis les trois autres.

    Ce film hyperviolent a donné lieu en 71 à une polémique terrible où Peckinpah, l'auteur, a été classé comme sadique, misogyne, machiste et fasciste. Rien de moins.[/spoiler]
    Ce n'est pas mon avis (ni celui de Dustin Hoffman). Il faut revoir Les Chiens de Paille (Straw Dogs) en détail pour recevoir cette claque et y réfléchir longuement ensuite. (notamment en pensant aussi à The Visitors de Kazan, 1972)
    DaftCold
    DaftCold

    16 abonnés 213 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 juillet 2019
    Je viens de me prendre une bonne claque. Dustin Hoffman et Susan George forment un duo terriblement efficace qui permettra au spectateur de rester, malgré les horreurs que le film décide de nous montrer. Les deux protagonistes sont très attachants, et on peu vraiment bien s'identifier en eux. La musique accompagne avec brio les actions, les rend plus intenses sans pour autant être de trop. L'histoire est bouleversante, on oscille entre la fascination et l'horreur. Le réalisateur fait ce qu'il veut de ses spectateurs, et il a bien décidé d'en profiter !
    Wagnar
    Wagnar

    74 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 avril 2019
    Un film coup de poing, dur, et qui fut grandement controversé à sa sortie en raison de sa violence. Bon, aujourd'hui, on pourrait dire que cette violence n'a rien de choquant. Les quelques plans gores du film sont très brefs. Mais en fait, la violence est ici hautement psychologique, notamment dans les 30 dernières minutes. Sam Peckinpah signe un de ses meilleurs films. La question que beaucoup de gens se sont posés est celle-ci : ce film fait-il apologie de la violence ? Personnellement, je crois que non. En fait, il nous montre que la violence est parfois nécessaire pour sauver sa vie ou celle d'un autre. Par contre, je comprend tout à fait le scandale qu'a provoqué la scène du viol. En effet, dans cette scène, la fille au départ résiste, puis se laisse faire et prend plaisir à l'agression dont elle est victime. Et ça, je ne peux le concevoir. Comment une femme peut-elle jouir lors d'un viol ? Ce n'est pas concevable, ça n'a aucun sens. Donc quand j'en entend certains accuser Sam Peckinpah de idéaliser le viol à travers ce passage et de faire apologie de la misogynie, je me demande s'ils n'ont pas raison.
    Noé T
    Noé T

    11 abonnés 212 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 mars 2019
    Environnement peu rassurant et désert, un couple gentillet américanisé et des autochtones pouilleux avec un concept ambigu de la civilisation, on s’attend à un film porté sur un conflit entre ces deux camps ! Eh bien c’est le cas, du début jusqu’aux 30 dernières minutes, une certaine tension se dégage du film, entre la scène du chat tué, les charpentiers qui complotent avec leur rire machiavélique, les clients du bar trop méfiant : la mise en scène en est pour beaucoup, ou même tout simplement la faiblesse de Hoffman qui nous laisse présager d’une vulnérabilité qui laisserait amener à un scénario à la « funny games » ou « i spit on your grave » si on se fit au viol de la compagne de Hoffman ! Mais ce n’est pas le cas, la dernière demi-heure triple d’intensité où Hoffman décuple ses forces pour nous offrir un retournement de situation jouissif et prenant (l’intensité du montage avec des champs/contre-champ nerveux, le jeu d’acteur plus que convaincant de Hoffman, le grand angle utilisé sur les visages des antagonistes pour illustrer leur folie furieuse...) Peckinpah nous livre un thriller au scénario et images poignantes qui prouve qu’un simple dépaysement et une certaine xénophobie sans en faire trop suffit à instaurer une ambiance lourde, stressante pour nous tenir en haleine jusqu’au bout ! Un chef-d’œuvre du cinéma et du genre du thriller tout simplement !
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 29 juillet 2018
    Je n’ai pas du tout accroché avec ce film, qui ne fait que préparer son moment de bravoure pendant près d’une heure et demie. Le montage est très pénible dans ses expérimentations (surtout quand il sert à esthétiser une scène de viol). La scène finale est évidemment un sommet de tension et de suspense, mais dans le genre, je préfère L’Assaut de Carpenter (vu la veille), qui assume le pur spectacle, plutôt que ce film qui livre un éloge assez douteux du sang et des larmes, comme le fera plus tard David Fincher dans Panic room (même sourire satisfait de Dustin Hoffman et de Jodie Foster à la fin du film).
    gerald_w-a
    gerald_w-a

    10 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 décembre 2017
    Bien sûr que je devrais mettre une meilleure note, que Peckinpah fait merveilleusement monter la tension (malgré un début un peu longuet), que c'est parfaitement découpé/réalisé, que tous les acteurs font de grands numéros, que des questions fondamentales sont posées (par ex. la réaction face à la violence), que tout cela n'est pas loin de faire un chef d'oeuvre, mais malgré tout, cette (sur)abondance de cas sociaux et de violence finit par m'insupporter.
    Cronenberg
    Cronenberg

    232 abonnés 1 898 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 avril 2018
    Peckinpah n’a pas fait un film comparable en terme de qualité à Taxi driver, mais n’a pas réalisé une daube comparable en terme de médiocrité à La horde sauvage.
    Les chiens de paille est pas si mal, même si le faible scénario et est assaisonné par un manque cruel d’originalité. Réputation sulfureuse dûe à ses scènes de très grande violence (même si je ne trouve pas ça si horrible), le film est donc associable à Salo ou les 120, Orange mécanique ou encore Le vieux fusil.
    Une scène finale de quasiment une demie heure, assez intense, stressante et pleine de suspense. Un sens de la mise en scène et du visuel réussi, malgré l’ancienneté de l’œuvre, ce qui aurait pu porter préjudice. Pas mal.
    Je le déconseille aux moins de 13 ans. 3/5
    Shephard69
    Shephard69

    320 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2017
    Jusqu'à aujourd'hui, de Sam Peckinpah je n'avais vu que "Le guet-apens" et l'OVNI "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia". Un film à mi-chemin entre "Delivrance" de John Boorman pour sa peinture d'une ruralité rustre, brutale et "Orange mécanique" pour sa réflexion autour de l'ultra-violence, le sens esthétique de Stanley Kubrick en moins pour une vision plus crue, réaliste, un peu trop complaisante par moments mais qui aborde d'autres sujets comme le silence, la permissivité, la lâcheté. Un long-métrage qui prend son temps pour installer son ambiance, laissant la tension monter petit à petit pour un final grandiose, paroxysmique, d'une puissance peu commune. Dustin Hoffman, dans un rôle plus physique de ses habitudes, est exceptionnel, impressionnant. Une oeuvre dont on ne sort pas indemne, marquant et remarquable.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    109 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juin 2017
    Ooh, ils ont mis Dustin Hoffman dans l'ouest britannique, ce que ça va être gentil. Ou pas. Mais différent de tout, par contre, le film l'est sans souci. Mais d'abord, il va falloir s'ennuyer ferme, car on n'est qu'en 1971 et le plantage de décor prend une heure (ce n'est pas une expression). Puis on est plongé dans les relents du whisky chez ces locaux qui ne sont civilisés qu'au jour de leur propre justice, et ainsi est-on embarqué dans un tourbillon de plus en plus orageux d'ébriété sauvage, un cyclone dépourvu de raison dans l'oeil duquel ne règne nulle justesse. La finalité de ces gens va être le déchaînement de leur violence, sans probablement qu'ils sachent pourquoi eux-mêmes. Pour le spectateur, c'est un puissant sentiment d'injustice qui s'installe, remplacé ensuite par celui de l'irréel lorsque l'improbabilité cinématographique se produit au plus sombre de l'intrigue. Une improbabilité qui nous fait redescendre de ces sommets de frustration et qui ne sera pas sans rappeler aux lecteurs de Stephen King son modus operandi. Puis le générique arrive et on est laissé dans l'embarras : une justice oui, mais de quel ordre ? De l'amour oui, mais en quelles proportions ? Car le couple principal faisait ternir tous ces espoirs de perennité au premier coup d'oeil tant ils étaient dépareillés, mais si cela avait été voulu pour nous induire en erreur avec le stéréotype du couple cinématographique ? Un film violent et sans prétention, mais philosophiquement profond et qui vous fera passer des bons et des mauvais moments si vous n'y prêtez pas attention, les uns mêlés aux autres.

    c3porikrin.wordpress.com
    Eselce
    Eselce

    1 328 abonnés 4 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2017
    Un film perturbant sur la violence, ce qui l'a entraîné et les réactions en chaîne qui en découlent. Il est étrange de trouver Dustin Hoffman dans un tel film. Il y a des scènes horribles et d'autres très fortes, surtout pour Dustin Hoffman qui ne semble se douter de rien et est profondément contre toute forme de violence. On voit venir les scènes fortes en avance mais la tension qui monte est dérangeante et très bien amenée, pleine de réalisme au point de se demander notre réaction dans de pareilles circonstances.
    Nicothrash
    Nicothrash

    348 abonnés 3 004 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 août 2016
    Je ne doute pas qu'à l'époque ce métrage atypique et violent a dû défrayer la chronique au même titre que "La dernière maison sur la gauche" pour l'exemple mais à l'heure d'aujourd'hui on en a vu d'autres et en bien pire. Pour autant, la psychologie des personnages est ici bien travaillée et on ressent tout de même une certaine tension latente mais bon dieu qu'est-ce que c'est long à partir ! On tourne en rond pendant près d'une heure et demie avant que la mise en scène s'emballe enfin et le problème majeur ici est la désuétude des différentes situations et l'ambiguïté permanente du personnage féminin qui manque clairement de réalisme. Après il est vrai que la dernière demie heure est haletante et permet enfin à Dustin Hoffman de s'exprimer, sa lente transformation est impressionnante de justesse. "Les chiens de Paille" a clairement mal vieilli et semble aujourd'hui bien sur-estimé malgré un acte final qui tient en haleine, on peut trouver ça dur mais la marque des grands films est qu'ils ne vieillissent jamais, cf "Delivrance" ...
    babybell73
    babybell73

    79 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juillet 2016
    Straw Dogs est peut être normal en longueur avec ces deux heures mais il donne l'impression d'être lent. Lent à démarrer surtout. Le réalisateur prend son temps pour nous présenter les personnages, mettre en place l'ambiance. Peut être un peu trop ou peut être que s'il avait été plus rapide, la seconde partie du film aurait eu un impact émotionnel moindre. Certaines font cependant sourir spoiler: Voir "l'américain" démarrer avec une Manuelle

    Enfin bref, un film qui prend son temps pour faire monter la tension et qui le fait à merveille si l'on ne s'endort pas.
    Extremagic
    Extremagic

    60 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 18 mai 2016
    Bon Peckinpah je n'ai pas vu beaucoup de films de lui et sûrement avais-je commencé avec son meilleur Patt Garrett et Billy le Kid, à l'époque où encore ado mon père me montrait de bons westerns parce que j'étais fan de Leone. Et puis quand j'ai vu La Horde sauvage j'ai tout de suite déchanté. Bah là franchement c'est pas vraiment mieux. Peckinpah et Godard le dit très bien c'est pas grand chose c'est un type qui mise tout sur la violence, c'est le Tarantino du Nouvel Hollywood. C'est pas très bien filmé, c'est monté n'importe comment, ses scénarios sont pas franchement intéressants et ne sont qu'un prétexte à des fusillades bien trashouilles (même si depuis on a fait pire). C'est dommage parce qu'ne plus on sent qu'il soulève des questions, que ça pourrait être intéressant, qu'il pourrait y avoir une vraie tension qui se met en place. Mais en fait non, ça ne va pas jusqu'au bout alors que ça pourrait être vraiment viscéral, c'est juste artificiel. Je te place un ralenti par-ci, un autre par-là, je fais du spectacle, je fais du vulgaire et me voilà subversif. La vie ça marche pas comme ça, le cinéma encore moins. On m'avait dit gamin que c'était sûrement le meilleur Peckinpah et puis il y a la fameuse scène où le pied du mec explose en gros-plan. Ouais c'est vrai. Mais il a l'effet escompté et tout ça avec une approche bien grasse des images. C'est un peu le mec qui recycle Arthur Penn et Sergio Leone sans comprendre, sans le génie et qui croit que parce qu'il décuple la violence graphique de leurs films, ça en fait des films ultra-violents et subversifs. Mais pour que la fin de Bonnie and Clyde soit horrible, il fallait qu'elle soit belle, il fallait une rythmique dans son montage cut, pas juste rendre son public épileptique. C'est un type qui se prend pour plus qu'il n'est. Dont Tarantino est le digne héritier comme si en 90 on avait redécouvert ce que c'était que l'hémoglobine, la gratuité du sang, la pornographie des gicles d'impacts de balles décuplés à l'extrême. Je verrais d'autres films de Peckinpah pour me faire une idée, faudrait p'têt que je me revois Patt Garret et Bily le Kid, en tout cas j'espère que ce n'est pas son seul bon film.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 990 abonnés 3 965 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mars 2016
    Le cinéma de Peckinpah c'est vraiment pas pour moi, tout ça m'emmerde pas mal. Si j'aime bien Alfredo Garcia ou bien Guet-apens, les gens de ces films correspondent à la mise en scène que leur impose Peckinpah, ainsi je peux trouver jouissif de voir Steve McQueen avec un fusil à pompe en main (et puis quelle classe !), voir ici Dustin Hoffman avec ce même fusil à pompe en main, filmé de la même façon ça ne fonctionne pas, parce que ce n'est pas le même genre de personnage.

    Pendant tout le film, que je trouve vraiment bien écrit, que ça soit au niveau de ce qu'il raconte, des personnages, des liens entre eux, et même de la manière avec laquelle la mise en scène pose les enjeux comme ça sans dialogue, je trouve ça génial, on a Hoffman qui est le gars normal, on fait tout pour qu'on puisse s'identifier à lui, et tout à coup il se retrouve une arme à la main entrain de défendre sa maison, ça ne colle pas... certes la violence à la fin est cathartique, mais pas que.

    Ce n'est pas tant le fait de défendre sa maison qui ne fonctionne pas, car encore une fois c'est très bien écrit pour que lui puisse bien suivre le personnage, ce qu'il vit, tout est fait pour que l'on comprenne chacune de ses réactions, mais la manière avec laquelle c'est montré.

    En fait je reproche à Peckinpah de faire du Peckinpah. Si certains trouvent ça bien, tant mieux, mais je ne peux pas y croire, je ne peux pas croire que ce type ait les mêmes poses, les mêmes attitudes que McQueen dans Guet-apens. Parce que autant tu fais un John Rambo, le type ne veut pas se battre et au moment où ça part vraiment en couille le type défonce tout je trouve ça super jouissif, mais parce que c'est Rambo, pas un gars ordinaire, là je crois voir ce que ça tente de faire, avec un côté nihiliste, le bon gars peut se transformer en tueur, ce n'est pas forcément fait non plus pour être jouissif étant donné le côté un peu malsain du truc. Cependant la mise en scène fait tout pour que ça le soit.

    Parce que je suis désolé, mais le petit ralenti au moment où part un coup de feu, j'ai beau ne pas aimer les ralentis de Peckinpah, ben ça claque.
    En parlant de ralentis lorsque la femme se fait battre je les trouve juste putassiers, c'est pareil ils n'ont rien à faire là.

    Et pourtant le film commençait bien, avec la mise en scène qui oppose Hoffman et sa femme bien plus proche d'un autre gars qu'elle a connu plus jeune. On comprend tout de suite le passé des deux et l'intrigue qui se déroule en ce moment même entre les trois personnages.

    J'aime aussi la manière avec laquelle tous les enjeux sont posés dès le début du film, la manière avec laquelle tout monte petit à petit, j'aime ça.

    Cependant lorsque je regarde ça je suis désolé mais je vois un film de gangsters, je ne vois pas le petit scientifique timide, introverti qui n'ose rien dire. Car oui la mise en scène elle aussi monte petit à petit, mais il reste que je ne peux croire à l'apothéose final façon western. D'ailleurs l'invasion de maison ça doit sans doute venir de Rio Bravo non ? (et étant donné que j'ai également pensé à Assaut de Carpenter... je me dis que je suis sur la bonne piste). Bon là c'est traité très différemment et je n'aime pas ce traitement tout en comprenant ce qu'il veut faire (parce que c'est sans doute voulu pour être dérangeant), je pense qu'il y avait d'autres façon de montrer la descende aux enfers de ce type normal qui prend les armes et pète lui aussi un câble.

    Après comme je n'arrête pas de le dire je ne peux que saluer l'écriture non manichéenne du film, notamment le fait que les "méchants" reprochent à l'imbécile heureux du village ce que eux aussi ont fait... Ou bien le fait que le couple proposé ne soit pas un couple parfait, bien au contraire... qu'elle lui reproche son manque de virilité... Qu'on a une scène de sexe où l'on ne sait pas réellement si c'est un viol ou pas à la fin... Et je ne peux pas enlever ça à Peckinpah, l'ambiance est là.

    Mais je dois dire que j'ai trouvé ça un peu long pour en arriver au but et vu qu'à la fin ce type est malgré tout filmé comme les héros de western... Je sors de là assez déçu.
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