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Puda
1 abonné
150 critiques
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2,0
Publiée le 18 août 2024
Ce qui m'embête le plus avec ce film c'est qu'on a l'impression que l'enfant est simplement maléfique alors qu'il est plutôt évident qu'il est atteint d'un trouble autistique excessivement mal mis en scène et complètement over the top. Je doute qu'un enfant naisse maléfique et qu'un enfant autiste puisse être autant caricatural... Alors évidemment, si c'était aussi simple, le film n'existerait pas mais bon c'est tellement horripilant à regarder. Le gamin est litéralement Damien la malédiction alors qu'on est censé tenter de nous expliquer pourquoi un enfant peut devenir un tueur. Est-il né ainsi ou est-ce son environnement (et donc ses parents) qui l'ont rendu ainsi ? Outre le fait que tout semble être la faute de sa mère (au-secours !!!), on voit bien que son fils la déteste de toute façon et qu'elle a beau tout tenter, ça ne sert à rien ! La pauvre n'étant ni aidée par son mari (complet à côté de la plaque) ni du médecin qui ne semble même pas reconnaitre des signes autistiques. Non docteur, regarder les gens dans les yeux ne veut pas dire qu'on est pas autiste ! Par contre ne pas parler à 5 ans et encore faire ses besoins dans une couche, oui ! Et il faudrait certainement investiguer !
Le film est bien mis en scène mais toutes ces facilités scénaristiques sont horripilantes car l'enfant EST né comme ça et déteste sa mère ! Quel enfant a une totale aversion pour sa mère à part si cette dernière est maltraitante ? Hors ce n'est jamais montré ici ! (Froide oui, un peu étrange oui mais maltraitante non ! et la seule fois où elle l'est, la scène d'avant est totalement improbable avec son fils qui a genre 5 ans on le rappelle !!!) C'en est tellement over the top que certaines scènes deviennent presque drôles tellement elles sont bêtes ! (Genre quand il mange son poulet !)
Présenté à Cannes ( CO 2011), " WE need to talk about Kevin" est à ce jour le troisième opus sur les quatre mis en scène par la réalisatrice Linne Ramsay.
Le scénario touche à un tabou. Le déclic ( pourtant bien réel) d'attachement qui ne se produit pas à l'accouchement entre une mère et son enfant, avec les conséquences que cet état de fait aura pour son enfant.
Kevin va devoir grandir avec des parents incompétents. Non pas maltraitant physiquement avec leur fils, mais incapables de se positionner au plan psychologique, de manière adéquate vis à vis de lui.
Le père adopte l'attitude du copain, refuse de voir la réalité et surtout de se remettre en cause. La mère est trop distante, n'arrive pas à adopter des gestes simples, réconfortant, des gens d'amour véritables à l'endroit de son fils.
Pourquoi cette mère ne ressent elle pas ce déclic avec son enfant ? la réponse est sans doute dans sa propre histoire qui ne sera pas montrée à l'écran.
Tilda Wilson est en adéquation avec son personnage, interprété avec subtilité, dans le rôle central qu'elle occupe dans ce film.
La thématique trouve une résonance avec celle de " vipère au poing" ou avec ce titre formidable de Claude Miller " je suis heureux que ma mère soit vivante".
Film introspectif dont le ton frise parfois avec le thriller et remet en cause l'idée de l'instinct maternel. Concept théorique qui ne correspond malheureusement à rien de réel. Les enfants concernés par le sujet en savent quelque chose.
Bof, sans grand intérêt ce film.. Je ne comprends pas qu'il y ait autant de critiques positives. Tout m'a semblé ennuyeux et fade, les personnages comme les situations.. Le film veut s'emparer d'une thématique sombre et complexe mais ne l'aborde jamais vraiment. Une atmosphère planante/onirique (certains diront cauchemardesque) traverse tout le film, on survole l'histoire mais on ne rentre jamais dedans. Le film ne fait qu'effleurer son sujet sans apporter de réflexion ou prendre de recul. L'atmosphère est terne, sans relief, les personnages semblent dénués de personnalité et sonnent creux. La question de la personnalité de Kevin était intéressante à creuser, mais cela n'est malheureusement pas fait et on reste sur notre faim (je suis clairement resté sur ma faim, en tout cas). Bref, c'est pour moi un film dispensable et oubliable.
Film à l'ambiance lourde et dérangeante, notamment grâce au bon jeu des acteurs, où on comprend rapidement que c'est la fin (probablement la dernière scène ou presque) qui apportera les réponses. Au final la curiosité du spectateur n'est pas vraiment comblée car le geste final n'est jamais réellement expliqué, en plus d'être prévisible
Le parti pris de la réalisation est interessant, ces sauts en avant et retours en arrière nous font bien comprendre l'aboutissement de l'intrigue. Le sujet est bouleversant et intriguant, mais un côté too much nous empêche vraiment d'y croire.
Grosse déception à la vision de ce film dont j'attendais, compte tenu de certains retours parfois dithyrambiques, peut-être trop et ce, tant au niveau du fond que de la forme. Poser implicitement comme postulat de départ que Kevin serait né avec les "gênes du mal" fragilise d'emblée un propos qui aurait pu être pertinent d'autant que les rares éléments factuels, au demeurant très stéréotypés, que la réalisatrice nous propose sont loin de nous apporter un éclairage suffisant susceptible de favoriser la compréhension de la dérive meurtrière du héros principal. En l'occurrence, spoiler: une grossesse non désirée (combien le sont-elles vraiment ?), la pratique de jeux vidéo violents, une fellation entraperçue dans la chambre parentale, une addiction au tir à l'arc , ...amènent-elles nécessairement un adolescent, même en souffrance affective, à devenir un tueur de masse ? Cela me semble pour le moins un peu court... Par ailleurs, Tilda Swinton, dont je n'apprécie que très modérément les talents de comédienne, me paraît ici être une grosse erreur de casting : son jeu univoque, son air perpétuellement hébété n'apportant guère de crédibilité au personnage complexe qu'elle est supposée interpréter. Quant à la forme, tout m'a semblé lourdement démonstratif, stérilement esthétisant, prétentieux en de supposées fulgurances aussi vaines que redondantes le tout baignant dans une musique country franchement déplacée. Etait-il par exemple opportun d'abuser d'une horripilante et inutilement suggestive sursaturation au rouge ? Ne risque-t-on pas aussi d'atteindre certains sommets de vacuité à jouer d'une symbolique aussi simpliste que :spoiler: œufs brisés/fiasco d'une grossesse non souhaitée, œil crevé de la sœur/litchi goulûment dégusté par le frère ,... ? Bref, à vouloir apparemment user des codes du film de genre tout en se targuant de velléités psychologisantes, la réalisatrice s'est manifestement perdue en chemin pour notre plus grand déplaisir.
"We need to talk about Kevin" est un film dont le titre semble plutôt gai, laissant transparaître un film assez tranquille. Il n'en est rien, bien au contraire. Drame poignant et d'une intensité rare au cinéma, ce film prend aux tripes pour les tordre dans tous les sens. Malsain, oppressant, psychologiquement violent et diablement réaliste, c'est une merveille dans le genre. Les acteurs sont brillants, la bande son est bonne et la réalisation nous enferme dans un quotidien froid, insipide et d'une extrême violence. Malgré son manque abyssal de prix obtenus, "We need to talk about Kevin" est le genre de film qui parvient à créer une émotion rarement égalable.
Parlons de Kevin en effet, car il est quelque peu dérangé. Ainsi, je peux le dire avec certitudes “We Need To Talk About Kevin” ne peut plaire à tout le monde. Son défaut vient de la narration, simple et évidente dès le départ, il n’y a pas d’intrigue en soi car on connaît déjà la destination. A moitié convaincu donc. Néanmoins, les plans et l'atmosphère du film sont vraiment soignés, nous sommes vite happé par l’ambiance générale du film, même si le contenu semble pauvre à première vue. La mosaïque et la chronologie évite l’ennui, car le dynamisme passe tout d’abord par un montage et une structure bien pensés. Le casting est également honorable avec Tilda Swinton / John Reilly notamment. Bref, il y a des idées, mais j’aurais apprécié un peu plus de contenu et de profondeur pour en faire un excellent film.
Film assez saisissant sur la difficulté d'un couple à maitriser la violence de leur fils, cet enfant a une haine en lui qui est phénoménale c'est le mal incarné. Le film pose des questions existentielles à travers les yeux de sa mère (Tilda Swinton): pourquoi mon fils se comporte si méchamment ? Qu'es- ce que j'ai raté dans son éducation ? La souffrance de la mère fasse à un fils qui est le diable en personne est très bien mise en évidence à l'écran. De nombreuses scènes font froid dans le dos, le film met mal à l'aise par les atrocités que Kevin peut faire? Un "Elephant" façon Lynne Ramsay que j'ai trouvé très réussi.
Après plusieurs courts métrages, à travers cette chronique dramatique, L. Ramsay raconte une relation mère-fils destructrice. C'est aussi un portrait de femme désemparée qui tente tant bien que mal de se reconstruire lestée d'un fardeau. Le récit est assez chaotique, ponctué d'effets de style abstraits et par de nombreux flashbacks. On pourra déplorer un manque de solutions concrètes avant l'irreparable, afin de rendre un peu plus réaliste cette histoire aussi troublante que tragique.
Encore un film qui va me hanter pendant un certain temps, comme "Naked" ou "Irreversible". Un film terriblement dérangeant et qui m'a bouleversé. J'ai été transperçée au plus profond par ces deux personnages, Kevin et sa mère, leur détresse, leur relation douloureuse et destructrice, complètement tissée d'incompréhensions, d'impatience, d'attentes jamais assouvies, de rancoeurs et de violence... C'est un film brutal, mais pertinant qui porte un regard terrible sur la complexité de certaines relations parent-enfant, sur l'évolution d'un psychopathe qui se construit par étapes successives jusqu'au point de non retour, et la solitude et la culpabilité ravageuse portée par sa mère. Quand l'amour maternelle ne va pas de soi et se construit bancal les conséquences peuvent être désastreuses surtout quand la mère n'est pas capable d'en parler et que le père ne comprend pas ce qui se joue. Tilda Swinton est époustoufflante et la construction de ce film est vraiment parfaite et puissante. J'ai pensé à Haneke dans la façon de montrer, d'ouvrir des pistes de réflexion et de laisser chacun se faire son opinion.
]Dans beaucoup de critiques, j'ai lu que Kevin représentait le mal inné,qu'il méritait des claques quand il provoque sa mère ect... Je ne suis pas de cet avis.Enfait même si mère se dit prête à avoir un enfant,elle n'a pas la maturité qu'il faut pour ça.Elle n'accepte pas son corps de femme enceinte,elle ne fait pas épanouie.On nous laisse entendre qu'elle aurait voulu une fille.Son accouchement à l'air d'un traumatisme.Elle entre dans une dépression post-partum qui fait qu'elle ne parvient pas à ressentir d'empathie pour son bébé,les bébés ressentent tout.Quand elle veut l'apaiser elle "berce"son enfant sans chaleur sincère,elle le fait en tenant son petit loin de son coeur et presque du bout des doigts.On pourrait croire qu'elle ne l'aime pas mais c'est autre chose,elle n'arrive pas à établir de relation avec lui.
Dans certains commentaires je lis "enfant psychopathe".Non mais alors pas du tout.Il fait lui aussi tout son possible pour rentrer en contact avec elle.Il refuse de lui renvoyer le ballon parce qu'il sent que sa mère se force.Elle ne cherche pas à désamorcer les tensions.Elle ne le voit pas comme un enfant et rend dramatique ce qui au départ ne l'ai pas.Il la provoque toujours plus parce qu'il a besoin d'établir un lien,il a besoin de son amour,de sa joie...Et elle si fragile comprend tout de travers,craque et le maltraite plus d'une fois.En paradoxe,elle ne lui met pas de limites à cause de la culpabilité qu'elle ressent.Le père lui,est dans le déni complet.Ils ne font pas de thérapie,pourquoi?Parce qu'elle a honte.Le regard des autres dans notre société est assassin.Elle même juge les personnes en obésité,l'image est plus importante que ce qui se passe vraiment.L'enfant lui montre lorsqu'il choisit de garder secret de la maltraitance qu'elle lui a infligée. Quand elle lui dit qu'elle veut l'aider à personnaliser sa chambre,pour lui ça n'a pas de sens puisqu'il s'agit de représenter sa personnalité à lui,du coup il lui montre en sabotant sa déco que d'un côté il voudrait avoir une place importante,un désir de fusion et d'autre part, il cherche l'attention sincère de sa mère qui réagit de façon excessive au lieu de prendre du recul pour ne pas réagir à chaud.Tout du long il veut lui faire passer un message qu'elle ne reçoit que trop tardivement.
We need to talk about Kevin est un pur chef-d'oeuvre, qui érige la question de l'éducation dans l'entièreté de son scénario. Comment un tueur prend forme ? Par son éducation ? Par sa naissance ? Une question constamment en suspens tout au long du film. Une certaine scène souligne une partie de la réponse à cette question : spoiler: lors de la scène du golf, où, Kevin sous-entend qui tient ce comportement infâme de sa mère.
Ce film révèle une profonde incompréhension face aux actes d'une violence singulière dont certains êtres sont capables, comment se mal naît-il ? Néanmoins, tout au long du scénario on remarque l'attitude problématique de sa mère qui est en réalité compréhensible face au chaos que représente la présence de cet enfant. Une cinématographie qui vaut le détour, une lumière rouge omniprésente, des acteurs plus que talentueux mais surtout un scénario qui trouve sa complexité dans les fin fonds de la psycho-sociologie. En outre, We need to talk about Kevin est la conversation qui n'a jamais lieu, un danger pas assez prévenu et dont l'origine est constamment remise en question. Bref, une oeuvre complète, intelligente et visuellement réussite.
C'est sur cet excellent film qu'est We need to talk about Kevin, que j'écris ma première critique. La mise en scène froide, est très réussie. Le film essaye de nous perdre avec de nombreux flashbacks servant à comprendre comment et quel drame a pu arriver. Les seuls phares de ce film, nous permettant de garder un cap temporel sont les coupes de cheveux d'Eva, jouée par l'excellente Tilda Swinton. Ezra Miller est excellent, j'ai trouvé que ce vide qu'éprouve Kevin était immortalisé par ces grandes maisons, peu remplies, lisses où la famille vie. Lisse comme la vie qu'Eva essaye d'inculquer à Kevin. Bien que ce vide soit assez exagéré, sauf si, dans ce cas précis, la réalisatrice voulait montrer les origines du mal, ici avec un être originellement plus mauvais que bon, n'attendant qu'une chose, l'aide/l'honnêteté de sa mère. Eva qui durant le film passera un certain temps à nettoyer sa maison, comme si elle se repentait à travers cela, tout en lui servant à se remémorer sa vie avant et après la naissance de Kevin, sur ce qu'elle a fait de mal ou n'a pas fait pour l'aider à être meilleur, bien qu'elle a essayé, cependant sans être honnête. Honnêteté que lui reprochera Kevin dans leur tête à tête au parloir, où il lui montrera spoiler: cette cicatrice, lui expliquant que c'est la seule chose honnête qu'elle ait faite pour lui. C'est à la fin du film, tardivement spoiler: qu'Eva et son fils Kevin finissent par se comprendre et acceptent leurs " fautes ".
Ce film dérangeant et fascinant nous plonge dans l'évolution d'une relation toxique entre mere et fils qui mène à une sorte de drame social. Ezra Miller est à la hauteur de la complexité de son personnage. A voir absolument !