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Un visiteur
2,0
Publiée le 13 juin 2014
Assez déçue par ce film, j'en ai tellement entendu parler, qu'au final je ne m'attendais pas à ça. Un fils incontrôlable qui a commis l'irréparable, sa mère le présentait (c'est elle qui l'a porté, elle le connait mieux que quiconque) tandis que le père est aveuglé par sa fausse amabilité. Je ne le conseille à tout le monde, il peut déprimer.
We Need to Talk About Kevin est un drame prenant et très dur, l'histoire d'une mère que son fils déteste et lui fera payer, elle se remémore la naissance, l'enfance et le moment horrible de la vie de son fils, elle cherche à savoir pourquoi il est devenu comme ça, la simple réponse est évidement un manque d'amour de la part de sa mère quand il était bébé. Etre haïe par son enfant, surement le pire cauchemar des parents, donc ce film n'est pas à conseiller à n'importe qui car il est assez démoralisateur et ne vous attendez pas à un happy end. Tilda Swinton incarne à merveille cette mère en détresse, John C. Reilly est lui aussi très bon mais le plus épatant reste les acteurs incarnant le gosse, Jasper Newell et Ezra Miller sont franchement incroyables. La réalisation est sans défauts apparent, la mise en scène est à mon gout très bonne, la bande son est superbe et le scénario est très bien écrit.
« We need to talk about Kevin », c'est le conflit ordinaire, accumulé, multiplié. C’est une tension permanente. Une figure juvénile qui semble pétrie de perversion et de cruauté. Kevin montant progressivement ses parents l'un contre l'autre, gueule d'ange sournoise soufflant sur les feux de l’enfer !!!
La grande force narrative du film de Lynne Ramsay joue sur la maîtrise d'une suggestion permanente et effroyablement efficace. La cinéaste provoque une sensation de dégoût et de stupeur, à travers l'emploi habile du hors champ, de l'ellipse et du décadrage. Par un montage brouillant la temporalité de l'intrigue, Lynne Ramsay ne révèle que les conséquences des méfaits du jeune monstre, plongeant le spectateur dans le désarroi.
Amour /répulsion… Il y a quelque chose de fusionnel dans cette détestation même… La haine lie la mère et le fils aussi intensément, aussi exclusivement que l’amour… Le drame se nouera quand les visages même se confondront Métaphore extrême et radicale de la relation/détestation/amour maternel, tragédie horrifique et même portrait symbolique du malaise de la famille actuelle, « We need to talk about Kevin » multiplie les strates de lecture et d'interprétation.
C’est dans le rapport à sa mère que Kevin développera sa cruauté. Et celle-ci, devenant sa charpente, sa structure même, nouera le drame…
L'hallucinante séquence inaugurale de la « tomatina » (rassemblement festif où des centaines de personnes se vautrent dans de la tomate) est le prélude à cette descente infernale… Et voilà la mise en abîme qui nous crie que cela nous concerne tous ! Le rouge dominera d’ailleurs tout l’espace filmique…
Une remarque cependant : le film pêche par le huis clos centré sur l’étouffement familial … On ne sait rien de l’attitude de Kevin à l’école… C’est un choix qui est justifié dans les propos même du jeune garçon au cours du film. Pourtant tout enfant se construit dans ses relations extra-familiales, à l’école notamment … Dommage que ceci ne soit pas même suggéré…
Enfin il faut souligner le choix génial des musiques qui accompagnent ce climat moite et délétère… Des trucs légers et graves : Buddy Holly (Every day), du blues roots avec le “Mother’s last word to her son” de Washington Phillips, le country de Lonnie donnegan, la variétoche des Beach boys…
Une construction bien trop alambiquée, des tics auteuristes, l'absence d'humour ou de distance, tout ceci agace légitimement; Mais le pire c'est la caricature qui est faite de cet adolescent réduit à une silhouette maléfique à la Daimen The Omen... Incompréhensible que ne se dégage jamais la moindre humainté de cette espèce de vampire de chair et de sang... Ce faisant, le réalisateur a tout faux dans son traitement et ne sait jamais comment aborder intelligemment et honnêtement un sujet par ailleurs casse-gueule (Elephant s'était déjà pris les pieds dans le tapis). Complètement hors sujet. Très mauvais.
les 15 premières minutes sont incompréhensibles du rouge des personnes qui se baignenet dans ce liquide , moi je suis plutot 1er degré je n' ai rien compris et après le film démarre avec la naissance de kévin mais il faut tout de même s' accrocher tout le film
étrange, déroutant, dérangeant parfois, un rôle sur mesure pour tilda swinton habituée à ce genre de rôles, les images du passé avec celles du présent ne collent pas toujours très bien et il faut arriver presque vers la fin du film pour y trouver une cohérence, dommage....
Un film rare, dérangeant. On le termine comme une cuite de la veille : nauséeux. Les acteurs sont excellents; tout comme la réalisation. Vraiment un bon film. Par contre, à déconseiller aux femmes enceintes, en particulier celles attendant un garçon !!!
Cauchemar d'une mère: avoir un fils qui lui rend la vie impossible dès la petite enfance jusqu'à l'adolescence, des pleurs incessants à l’absence d'affect , de la perversité précoce à la manipulation, Kevin détruit la joie de sa mère, qui reste malgré tout liée à ce rejeton diabolique. Tilda Swinton joue la mère avec une vérité hallucinante qui fait basculer le film dans l'horreur, une très grande actrice définitivement jusqu'à presque effacer l'acteur jouant son fils ado. Mais les scènes entre la mère et le petit enfant refusant de jouer sont terribles de cruauté. La construction est originale, série de flashbacks parallèles, qui nous fait découvrir peu à peu la fatale montée en puissance du Mal. Un film qui ne peut laisser indifférent, un des meilleurs récemment.
Un film sur l'incompréhension et les non dit. Un peu maladroit, un peu extrême dans le parti pris et pas forcément super bien réalisé. Je peux comprendre qu'on accroche pas tout à fait, le symbolisme (par le rouge) trop présent peut paraître lourd, peu de dialogues, beaucoup de flashbacks etc. Moi je l'ai quand même trouvé intéressant dans la mesure où j'aime comprendre comme un psychopathe en devient un. Pour ma part j'aime quand c'est fait dans la retenue. Ce film a au moins le mérite de questionner et de déranger. Mais malgré les questions on est juste là spectateurs un peu malsains de ce déferlement de haine et de glauque.
Un vrai drame poignant, précis et violent. Voilà ce qu'aurait pu être le film s'il n'y avait pas toutes ces longueurs. Un film un peu trop en dent de scie pour le qualifier de chef-d'oeuvre. Si le postulat de départ est intéressant et le dénouement qui suit l'est tout autant, c'est inévitablement la relation mère-fils qui dérange.
Le film dénonce d'une manière détournée cette relation, le besoin qu'à un fils d'être reconnu par sa mère et toute cette complexité qui découle de cette relation.
Dérangeant, intéressant et surtout précis dans ses dialogues et mises en scène, We need to talk about Kevin est incontestablement un film à voir !
Adapté d'un roman, ce long-métrage signé Lynne Ramsey est d'une noirceur implacable, étrange et remarquablement interprété par ses comédiens. Cependant, le scénario est parfois confus et mériterait quelques éclaircissements. Un très bon moment de cinéma.
Une claque, je ne sais pas quoi dire d'autre. Le seul défaut serait peut-être cette musique "country", mais ça va quand même. Pour le reste, c'est du très haut niveau. Le jeu des acteurs est au top, l'histoire est prenante et l'approche est proche du documentaire, ce qui rend le tout encore plus inquiétant. Un film assez "silencieux" mais où il se passe toujours quelque chose, et bourré de scènes marquantes. Un film qui fait froid dans le dos, et qui hantera vos nuits. Excellent!
L’originalité de ce film tient beaucoup plus à sa forme, proche du hachis, que de l’histoire elle-même, d’une triste banalité aux Etats-Unis, puisqu’elle décrit une série de meurtres gratuits dans un établissement scolaire, à cette nuance près que l’arme utilisée n’est pas un fusil d’assaut mais un arc et ses flèches, hommage à Robin des bois sans doute. Et si l’adolescent, Kevin, est totalement dérangé et ce depuis sa petite enfance, présentant un potentiel égal à celui de Charles Manson, sa mère l’est tout autant. Il est d’ailleurs probable qu’enfermée à temps elle n’aurait pas généré ce monstre qu’est son fils, dont elle attribue tout simplement les meurtres à un excès momentané de Prozac, espérant ainsi pour lui une libération rapide. On s’interroge sur les objectifs de la réalisatrice : peindre les tourments d’un adolescent, décrire les rebuffades qu’il inflige à ses dévoués parents, ou tout simplement épater la galerie avec un étalage de méchanceté et de violence destiné à secouer la torpeur du jury d’un certain festival ; là, c’est raté !