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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 décembre 2014
We Need to Talk About Kevin, ce sont les angoisses d'une mère projetées avec une violence crûe sur un écran. Si l'angle d'approche est original, la mise en scène est un peu déroutante au début du film. Les flash-backs, nerveux mais trop nombreux, se mêlent à la réalité de manière déconcertante. Puis le film se met inexorablement en place, jusqu'à un final un peu trop prévisible mais certes tragique.
Sans être transcendant, le film touche en plein coeur par son âpreté et sa construction atypique. Les acteurs sont réellement bons, mais il semblerait que de nombreux pans du livre aient été oubliés. On ressort de cette expérience cinématographique avec un sentiment mitigé, entre réussite et oeuvre inachevée.
Lynne Ramsay, la réalisatrice se fait très rare et c'est bien dommage en voyant la qualité de ce film, juste de bout en bout. Le thême du rouge rappelant constament la violence de cette histoire pourtant racontée de façon presque poetique est très bien utilisé, Tilda Swinton est comme à son habitude, exellente et l'une des plus belle surprise de ce film est bien Ezra Miller qui délivre une performance incroyablement mature pour un acteur si jeune...
Une tilda Swinton toujours au top. Une réalisation intéressante sur les difficultés entre une mère et son fils. Dommage que le film comporte quelques incohérences. 4/5
Montrer du malsain juste pour faire du malsain est un postulat que je ne cautionne pas. En tout état de cause, il y a de meilleures façons de procéder...
Un sans-fautes pour cette talentueuse réalisatrice. "We need to talk about Kevin" est un drame/thriller des plus maitrisés qui m'a été donné de voir. La mise en scène est époustouflante de beauté et de symbolisme, nous proposant un univers guidé par la couleur du sang unificateur mais aussi du sang haineux où évolue cette famille notamment Eva, la mère, et Kevin, le fils. Ces deux personnages liés par la relation mère/fils mais aussi éloignés instinctivement. Tous deux ont des personnalités relativement complexes mais une différence se fait ressentir : Kevin est bien plus fort et vicieux psychologiquement nous laissant une mère affaiblie par cette haine et cette peur. Les deux protagonistes sont interprétés à la perfection, même si la performance de Tilda Swinton m'a beaucoup plus marqué (la scène du supermarché me touche profondément). La réalisation de Lynne Ramsay est parfaitement maîtrisée, sublime et relativement inventive ainsi que la splendide photographie. Ce drame nous transporte, nous touche, nous glace, nous marque grâce à ce scénario sans faille d'une justesse bluffante. En résulte, un des plus beaux drames vu personnellement à ce jour : un véritable chef-d'oeuvre.
Film irregardable pour ce qui me concerne, ce n'est pas une mauvaise histoire en soi, l'idée de depart peut etre bonne a vrai dire, mais l'idée a été noyée dans tellement de choses, on ne s'attache a rien ni personne, pas d 'interet pour ce film", en le regardant je me demandais si le realisateur n était pas perturbé ! ( ce n est que mon opinion bien sur )
Un film d’une violence et d’une cruauté extrème. Le scénario est assez original, voir décalé. Cette mère qui essaye de comprendre la méchanceté gratuite, violente, « inhumaine » de son fils. Pourquoi en veut-il à sa sœur ? jusqu’à lui faire mal physiquement, pourquoi ce sadisme, envers lui et envers sa famille. Les acteurs sont excellents, mais le film met souvent mal à l’aise. On est pas sûr de bien comprendre ce qui se passe, ou tout du moins de la cohérence de la démonstration. C’est très bien filmé, au couteau, sobre et apuré, c’est du beau cinéma. Mais le thème très sulfureux, nuit parfois au film. Ne s’approche- t-on pas d’une violence gratuite ? d’un film Gore intellectualisé. Un film rare mais compliqué.
Miné par une mise en scène à la prétention sans borne, We need to talk about Kevin (pouviez pas trouver plus long comme titre?) est grosso modo la version hardcore d'un épisode de Pascal le grand frère, dans lequel l'éducateur télégénique finirait criblé de flèches au même titre que le reste de la famille!
Pourvu d'une approche visuelle inutilement alambiquée de la réalisatrice persuadée de distiller du génie à tout va, le film ennuie plus qu'il ne choque avec cette vision hyper réductrice de la famille engendrant un mass murderer, sans que jamais il ne soit question d'aborder véritablement le fond, noyé dans une forme à la rhétorique simpliste et esthétiquement agressive (la symbolique pompeuse du rouge) éludant par là même toute crédibilité quand aux destinés strictement cinématographique de personnages ressemblant plus à des lignes de scripts qu'à des êtres sensibles bien réels (toutes les scènes se déroulant après le drame
Ainsi donc, le film de Lynne Ramsay ressemble à une déclinaison mal assumée d'un Damien la Malédiction (l'élément fantastique en moins) ou l'histoire d'une famille somme toute ordinaire engendrant malgré elle une figure diabolique (plus suppôt de Zitoire que suppôt de Satan vu comme on se fait chier!), que ni la passivité du père, ni l'hypocrisie de la mère ne peuvent justifier réellement, le tout emballé dans un format ne répondant qu'aux impératifs narratifs (n'oublions pas que le Kevin en question, en vérité un petit bourgeois littéralement "mal élevé", saurait difficilement continuer dans sa posture de petit capricieux après avoir découvert les joies de la prison!) ne fournissant au final qu'une réflexion minimaliste (et donc inutile) d'une problématique moderne hélas bien réelle.
Et dire qu'avec quelques paires de baffes, tout ça aurait pu être évité!
J'ai adoré ce film. L'histoire de l'enfant maléfique et vu et revu, mais ce film amène, pour une fois, un angle nouveau : celui de la mère. Le film est construit sur des flash backs de la vie de celle-ci avant la naissance de son fils et tout au long de son enfance jusqu'au drame. Une femme libre qui a fait un enfant pour son mari et s'est enfermé dans une vie qu'elle à toujours chercher à fuir. Ce postulat de l'amour maternelle innée est totalement remis en question, et en même temps l'amour maternel atteint son paroxysme à la fin. Ce film met mal à l'aise. Je me suis personnellement mis à la place de cette mère désemparée, qui essaye pourtant de donner maladroitement de l'amour a un fils qui la rejette depuis tout petit. La fin du film m'a vraiment choqué, je ne m'attendais pas a ce que ca aille si loin. Un film différent et intelligent, je recommande.
Une œuvre magistral ! Magnifique en tout point. Je reste tout de même perplexe quant à la fin, je m'attendais à autre chose au vue des premières image du film. J'aurai pensé que la mère serait plus impliqué "indirectement" en vue des premières images du film, avec la couleur rouge "sang" qui prend une importance, une dominante dans la continuité du film. Le fait qu'elle soit rejetée par le monde extérieur et recluse sur elle-même, que la faute se redirige sur elle le fait d'avoir enfanté d'une "terreur". Tout au long du film, on se rend compte qu'elle se rend coupable de ce qu'elle va et aura engendré. Les signes extérieurs sont bien là pour accentuer cet oppression que l'on peut ressentir. On ne perd pas une seconde d'attention pendant ce film tellement il est captivant et frustrant. Le sens du film est tellement vrai, et c'est souvent le ressenti que peuvent avoir certaines mères. Il arrive parfois que ça dérape. C'est une dure réalité qui est parfois trop masqué de nos jours. Le sujet est extrêmement bien traité je trouve.
Dommage que la fin ne soit pas plus développée et plus riche, on a l'impression de passer à côté de quelque chose. Je pense que la plupart des spectateurs restera sur sa "faim". A voir de toute urgence, probablement l'un des plus beaux films de ses dernières années et sur tous les plans.
Un très bon film un peu dérangeant, avec ce phénomène purement américain il faut bien s'intéresser à ces tueries, le réalisateur nous monte comment cela peut se produire en mettant en scène un gamin perturbé entouré de sa famille et plus particulièrement sa mère, un film assez flippant très bizarre mais qui mérite amplement d'être vu pour sa qualité narrative, sa mise en scène et ses deux très bons acteurs.
Saisissant. C'est un vrai choc ce film. On peut facilement le comparer à Éléphant mais il n'a pas la même esthétique. Ici l'ambiance est éprouvante et le suspense monte en puissance jusqu'aux dernières images. Il mérite vraiment d'être vu mais il faut être averti de ce que l'on regarde. C'est choquant.
"We need to talk about Kevin" propose un récit glaçant sur la difficulté d’être mère : incapable de se lier à son fils, Eva s’en éloigne peu à peu pour le voir s’enfoncer dans la cruauté et l’hypocrisie. Il est terrifiant de voir un jeune enfant manipuler son entourage et se lancer dans un duel avec sa génitrice, surtout quand on sait, grâce à un montage alternant deux époques, jusqu’où le gamin ira dans la malignité. Le malaise est ainsi présent tout au long du film et chaque action ou parole de Kevin devient suspecte. Lynne Ramsay, en bonne partie grâce au jeu à fleur de peau de Tilda Swinton, gère parfaitement cet aspect malsain. On pourra néanmoins reprocher au film sa morale un peu simpliste – même si l’attitude de sa mère n’a rien fait pour arranger les choses, Kevin paraît démoniaque dès sa naissance – et son symbolisme un peu trop appuyé – de la couleur rouge à foison – mais "We need to talk about Kevin" demeure un très bon film d’angoisse qui pose avec pertinence la question de la nécessité de l’amour maternel. La façon dont Eva est traitée par les autres mères est éloquente à ce sujet : si les réactions de colère sont parfaitement compréhensibles – la scène de foule à l’extérieur du gymnase est à ce propos excellente dans sa dureté –, on retrouve là aussi de la cruauté et de l’injustice, dans le sens où une mère est considérée comme responsable des actes de son fils au même titre que ce dernier.