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halou
123 abonnés
1 532 critiques
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4,0
Publiée le 16 décembre 2017
Comprendre et questionner sur l'origine du mal et sa mise en oeuvre à travers une tuerie froide et calculée voilà un beau challenge relevé avec une certaine réussite par Ramsay. La réalisation avec ses allers-retours présent/futur peut déstabiliser mais reste important pour tenter de comprendre. Le tout portée par la magnifique et talentueuse Tilda Swinston. A voir.
perdue , lasse et noyée dans les cachets pour surmonter ses propres questions, elle porte le film , secondée par un enfant terrifiant; un bon moment , pour la photo du film surtout
Exceptionnel ! Sans aucun doute le meilleur film de l'année. Tellement bien réalisé qu'après l'avoir vue au festival de Cannes je retournerais le voir sans une seul hésitation.
Très inspiré, très personnel, et très significatif, We Need to Talk About KEVIN est un réel film d'auteur! Une réalisatrice qui, sans aucun doute, a réussi a faire passer mal être et sentiment destructeur a son spectateur. L'histoire, habile et dramatique, du film nous plonge dans le point de vue difficile d'une mère détruite : l'irréprochable Tilda Swinton, qui depuis Benjamin Button n'avait jamais autant épaté et qui surpasse son jeux d'actrice en proposant un personnage réelle et compréhensible. Ajoutés, au vu de sa prestation parfaite, des seconds rôles irréprochable avec notamment John C. Reilly, effacé a la bonne hauteur de son rôle de papa gâteaux et un Ezra Miller (glaçant), stupéfiant depuis sa découverte a Deauville dans "Happy" (...). Doué de flash back utile, ce drame glauque et sadique joue de dialogues froid, de situations complexante, et de communications destructrice entre personnages. L'injustice plane, et le sadisme a son paroxysme, d'une certaine manière. Et malgré son récit RICHE (qui nous perd parfois), on rentre difficilement dans cette requête salvatrice.
Son montage mixant la chronologie des événement permet de comprendre rapidement la finalité de la situation... A cela j'y ai vu points positifs et points négatifs : - on prête particulièrement attention aux comportements du personnage de Kevin qui est merveilleusement interprété - une tension angoissante et même effrayante habite le film - le rythme peu soutenu, et l'intrigue vite résolue donne parfois quelques longueurs... Mais attention, on a beau avoir le sentiment de comprendre comment tout ça va finir, la surprise n'en reste pas moindre! J'ai fini déstabilisé et conquis...
Avec de très bonnes interprétations et une tension exponentielle, le film provoque en nous une sensation de malaise saisissante. Tilda Swinton est remarquable dans la peau de cette mère de famille atypique et mystérieuse. La construction du film mélange le présent et ce qui s’est passé « avant ». Un avant et un après antagonistes qui nous laisse deviner un évènement très inquiétant en rapport avec son fils, Kevin. Un dénouement attendu mais qui sera très poignant. On observe grandir ce Kevin, on sait qu’il n’est pas comme les autres, on perçoit son caractère et ses attitudes inquiétants. Et pourtant… Tout au long du film, la couleur rouge revient un plan sur deux (peinture, vin, vêtements...) comme une trainée d’indices annonçant le pire. On compatit avec cette femme qui ne profite pas de sa vie, qui accumule les coups et des actes blessants que se soit avant ou après… Pouvait-elle agir et persévérer davantage durant toutes ces années pour devenir une bonne mère aux yeux de son fils ? N’ayant pas lu le roman dont le film est une adaptation, ce dernier attise ma curiosité après des commentaires plus positifs que le film.
«We need to talk about Kevin» est l’œuvre de la britannique Lynne Ramsay qui réinterprète totalement le roman de Lionel Shriver dont elle s'inspire. Abandonnant le style épistolaire et les monologues intérieurs, elle perd en densité psychologique, préférant s'attarder sur la naissance d'un monstre plus que sur la culpabilité d'une mère qui n'a jamais aimé sa progéniture... Un parti pris qui donne une toute autre tonalité au film, louchant du côté de ces films d'horreur où un gamin démoniaque terrorise sa famille... Mais la réalisatrice va plus loin et décide de concevoir son film comme une expérience cinématographique, une œuvre d'images et de sons qui évite, à l'instar de ses deux personnages, le dialogue ; certains seront à coup sûr rebutés... La mise en scène au symbolisme appuyé (l'omniprésence du rouge, l'histoire de Robins des bois...) couplée à une bande son forte et quasi continue, en fait un film tape à l’œil mais tout aussi fascinant. Si la première partie du film se veut radicale et déconcertante, les chronologies sont savamment orchestrées, emberlificotées les unes aux autres d'une manière étonnamment efficace pour traduire une progression, la progression vers un drame inévitable. La prestation de Tilda Swinton impressionne comme souvent lorsqu'elle joint la peau d'un personnage profondément torturé, son malaise transpire de l'écran comme le charisme glacial de son jeune opposant interprété par Ezra Miller. La réalisation «artistique» permet de mettre le spectateur au cœur de cette non-relation, les personnages ne nous disent peut être pas grand chose, mais les images parlent pour eux... Lynne Ramsay prend beaucoup de liberté par rapport à son matériau d'origine, un matériau noble qu'elle peint de rouge et de terreur pour nous conduire dans les affres les plus sombres d'une femme meurtrie. Une véritable expérience, troublante et sensorielle.
Un film a voir deux fois : la première fois car on sort avec beaucoup de questions et la seconde pour y trouver des réponses. Contrairement à Fab21, je pense que c'est la mère qui est psychotique et que Kevin en est le résultat.