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    We Need to Talk About Kevin
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    411 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 février 2013
    Formellement c’est un petit bijou d’une précision incroyable, doté d’un style affirmé et cohérent d’un bout à l’autre du film. Chaque plan est rigoureusement travaillé, installant ainsi une ambiance, un malaise qui s’intensifie au fur et à mesure que l’intrigue avance. La rigueur imposée par la réalisatrice permet au film de bénéficier d’un montage qui entrelace le présent (que reste-il une fois que « l’irréparable » est commis?) et le passé (les flashbacks permettent un retour sur la relation de Kevin avec sa mère depuis sa naissance jusqu’au point de non-retour), sans ruptures, pour un rendu fluide qui jouit d’un effet « crescendo », maintenant ainsi le spectateur dans son trouble. On ne découvrira – logiquement – qu’à la fin du film « l’irréparable » commis par Kevin (je vous épargnerai ici les détails de son acte afin que vous puissiez apprécier la tension dramatique du film à sa juste valeur). Cette révélation sera suivie – et c’est là l’intelligence du scénario – d’une scène qui propage un petit vent d’espoir pour l’avenir : ce dernier tête-à-tête entre Kevin et sa mère laisse entrevoir, pour la première fois, un vrai dialogue entre eux.

    Sans lorgner sur la pédo-psycho de supermarché, Lynne Ramsay dresse le tableau d’une relation qui n’a su évoluer que dans la colère, la haine et le sang. Ce sang est le fil conducteur du film : celui que partagent Kevin et sa mère, celui qui a dû couler pour que l’abcès crève, celui qui ne quitte pas Eva (et, peut-être, Kevin). Mais ce sang qui semblait être la seule chose que la mère et le fils avaient en commun sera l’élément déclencheur d’une introspection nécessaire à Eva. Le film ne tombe pas dans la facilité, il ne se targue pas de détenir une vérité – scientifique- irrévocable. Au contraire, il se contente d’émettre des doutes spoiler: (Cf. La scène où Kevin et Eva sont au mini-golf et où Kevin souligne qu’il tient sa dureté de sa mère)
    , des remises en question, telles des bouteilles à la mer : et si l’instinct maternel ne se commandait pas ? et si la haine de Kevin venait d’un sentiment de rejet, sentiment éprouvé bien avant sa venue au monde ?et si la haine de Kevin était la conséquence d’un besoin d’attention? et si derrière la violence du fils, il y avait la fermeté et la froideur de la mère ? Si tous ces « si » étaient affirmés justifieraient-ils l’acte de Kevin? Toutes ces questions sont effleurées sans jamais laisser s’abattre sur elles un dogme moralisateur. En optant pour une analyse quasiment clinique, froide et distanciée, la réalisatrice accouche d’un film prenant et dérangeant, comme une sorte de coup de poing qui ne laisse pas le spectateur indemne.

    Outre l’écriture brillante et la mise en scène impeccable, ce qui fait de ce "We need to talk about Kevin" un film fort et qui mérite d’être vu est indiscutablement l’affrontement au sommet entre Tilda Swinton (Eva) et Ezra Miller (Kevin) qui s’offrent un moment de cinéma électrique et effrayant. Les trois acteurs choisis pour interpréter Kevin aux différents âges sont exceptionnels. Le jeune Ezra Miller (Kevin adolescent) culmine avec un regard cinglant, un faux air angélique complètement dérangeant et un sourire glacial. Tilda Swinton en femme à la dérive est époustouflante. En conclusion, "We need to talk about Kevin "m’a fait l’effet d’une bombe, l’expérience d’un cinéma fort et qui se renouvelle pour proposer des choses, pour secouer des tabous et réveiller les sens. Il rejoint mon panthéon des films « chocs » auxquels je voue une grande admiration. Je ne peux donc pas m’empêcher de conseiller ce film au plus grand nombre.
    septembergirl
    septembergirl

    565 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 juin 2013
    Un drame effrayant, magnifiquement bien interprété et construit. Un film oppressant et dérangeant dans lequel la réalisatrice nous présente les relations haineuses entre une mère et son fils. Une mise en scène incroyable, étudiée et non anodine, qui convainc dès les premières minutes. Une réalisation qui soulève beaucoup de questions, et provoque le trouble. Une grande claque !
    pitch22
    pitch22

    147 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2012
    Le drame relationnel d'un enfant-roi et de sa mère bourgeoise, incapable de le guider et à la vie factice. La réalisatrice, Lynne Ramsay, nous asperge d'abord de rouge sang, dans un maelström catharsique hindou au ralenti symbolique. Car l'histoire s'est achevée, une atrocité est survenue, un énigmatique événement qui a démoli la vie d'Eva, elle, la bourgeoise bien installée du Connecticut, réduite à présent à effectuer un job alimentaire et à se terrer dans une pauvre bicoque. Il faut pourtant laver ce sang, celui de la honte, des stigmates, du calvaire. Parce qu'elle se sait responsable, Eva doit laisser passer sans broncher les regards haineux, les remarques blessantes qu'on lui balance à la figure, encaisser les insultes et autres vengeances froides de ceux qui savent ou qui ont subi. Bref, il faut ravaler sa peine, son honneur social démoli, accepter les piques... Le film commence en choisissant l'abstraction, manière de pulvériser l'horreur. La suite retrace l'enfance de Kevin au sein de sa petite famille, isolée. La narration se fait plus commune mais les flash-forwards se poursuivent. Des scènes-clés de la jeunesse de Kevin se déroulent, quand ça craquelle, quand le mal se nourrit. Déjà le bambin, au regard dur, froid (Jasper Newell), développe face à sa mère un rapport défiant, fait de provocation. La mère, qui ne sait pas comment aimer, terrifiée par les réactions possibles de son bébé, lui reste soumise; en permanence elle tente de simuler que tout va bien. Mais non. Elle traite son garçon avec trop de respect, lui inculte un esprit rangé, sans aspérités, sans faire jouer son autorité, à de rares exceptions involontaires (la dernière couche). Elle lui récite un conte étrange, où il est question de flèches à tirer avec précision, formation préparatoire inconsciente, malgré tout bien lourde. La perfection de l'espace bourgeois se retrouve mise en danger. Un Big One se prépare et les signes avant-coureurs nous parviennent (le bureau saccagé, symbole de l'intérieur refoulé de la mère, le litchi ouvert qui appelle l'œil meurtri, l'apprentissage du tir). Kevin a un problème avec sa mère. Il désire secrètement lui faire payer son petit monde trop lisse, trop propre, retenu, tout comme son aspiration fausse pour une famille cliché sans saveur. Kevin exprime la contradiction intérieure de sa mère, qui le sent mais qui n'ose pas changer, devenir celle qui rompt avec le jeu poli de l'hypocrisie, qui se montre ferme, éclate, délire, bref qui extériorise les défauts humains. C'est donc un monstre qu'elle prépare, celui de son déni. Elle sait qu'au fond tout est toc et laissera venir le saccage. Et voici qu'un boulevard s'ouvre devant Kevin, celui d'un jeu avec les limites de sa mère, dont il cherche une réaction qui n'arrive pas, sans plus de référent paternel. Bonhomme (C. Reilly, mal choisi), le père reste aveugle à ce qui se trame, plus que démissionnaire, presque inexistant. Lorsqu'elle s'asperge d'eau au lavabo, le visage d'Eva se fond avec celui de son fils: double obsédant, reflet de ses interdits, fusion impossible à réaction fatale. Enfant-roi, peut-il tolérer qu'une petite sœur vienne entraver l'esprit pervers qui lui donne souffle? La Guerre Froide est engagée. Malgré des séquences très esthétisées, on n'est pas dans la force mystérieuse d'un Brian de Palma; la cinéaste élude complètement la représentation de l'acte sinistre. L'effroi est là, rendu palpable, malheureusement il arrive lourdement; ça manque de fluidité, de souffle. On pense aussi à Gus Van Sant voire à Uwe Boll mais c'est moins cinglant, moins remuant; toutefois prenant. On peut en outre songer à Polanski, Haneke (BENNY'S VIDEO), un peu à Kubrick et à McQueen (SHAME): la folie nous guette, l'autre nous échappe. Ça manque pourtant de caractère, de style personnel, de dialogues percutants! Contrairement au début, la mise en scène reste bien plate, sans grand relief, à l'image de cette ennuyeuse vie bourge. Cette épreuve psychologique nous laisse peu ensorcelés. C'est tranchant mais pas suffocant. Au-delà de l'effet malaise, le film dévoile le vrai visage des protagonistes sans porter de jugement. Néanmoins le drame peut inspirer à certains des idées simplistes (éducation plus stricte, mal inné...) Or le problème n'est pas tant éducatif que névrotique! De Kevin, on ne «parlera» d'ailleurs pas (titre ironique!): pas de psy à l'horizon, pas de problèmes à l'école. C'est une adaptation assez lointaine du roman, réputé bien plus dérangeant, mais visuellement habile et sensorielle. Dommage pour la faiblesse du portrait, qui rend du coup la fin peu crédible, pour le manque de finesse et le troncage du vertige. Le film vaut pour son sujet inquiétant mais aussi pour le jeu de Tilda Swinton (un poil fade), martyre consentante ambiguë, et celui d'Ezra Miller, très bien avec son regard sombre, glacial. WE NEED TO TALK ABOUT KEVIN aurait pu bien mieux viser sa cible avec plus style, de causticité, moins de lourdeurs et de retenue.
    elbandito
    elbandito

    316 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2011
    Ce drame poignant et éprouvant est mené par Tilda Swinton, mère du petit Kevin, tour à tour aimante, déprimée, étonnante et inquiétante. Monté comme un puzzle, ce film choc décrit la trajectoire qui mènera Kevin à perpétrer un massacre dans son école à l’aube de ses 16 ans. Le jeune Ezra Miller fait son entrée au panthéon des enfants terribles du septième art. L’autre point fort de la réalisatrice britannique est de ne pas juger les actes de ces deux protagonistes.
    Freaks101
    Freaks101

    127 abonnés 619 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2011
    Portrait original d'un psychopathe vu à travers les yeux de sa mère. C'est aussi un film intelligent qui pose des questions sur les origines du mal, il donne des pistes mais n'apporte pas de réponses.
    La mise en scène ménages avec subtilité les effets chocs, elle nous fait également entré doucement dans la peau de cette mère meurtrie qui n’a de cesse de se passer le film à l’envers pour tenté de comprendre pourquoi elle a merdé.
    Un parti pris inconfortable vu qu’il n’y a pas une explication, mais plusieurs. Un soin particulier est apporté au casting : Tilda Swinton parfaite en dépressive hanté pas son passé, John C.Reilly excellent en père laxiste rondouillard, quant au fameux « Kevin » il est incarné par Ezra Miller jeune révélation qui incarne parfaitement la beauté du diable.
    Critique de Monique Pantel dans Europe 1
    Critique de Monique Pantel dans Europe 1

    62 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2014
    Alors c'est un très bon film. Mais d'un malsain ! Mais qui vous met mal à l'aise ! Mais la Tilda Swinton qui fait le rôle de la mère, elle est géniale ! C'est pour ça qu'elle a accepté ce rôle, parce que c'est indéfendable. Donc elle a un petit qui est anormal dès la naissance, même avant, il fait que brailler dans le ventre. Et en sortant c'est épouvantable. Il fait caca tout le temps, et elle le change, quand elle le change, il fait exprès de se forcer de faire caca pour bien l'emmerder. Moi je lui aurais foutu une torgnole...
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    84 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 octobre 2011
    Pour traiter du rapport de haine entre une mère écrivain et son fils Kevin, mais aussi du Mal, la réalisatrice de Ratcatcher opte pour une narration extrêmement alambiquée, échafaudée sur des retours en arrière et des projections vers un avenir dont elle seule sait de quoi il est fait, mais qu’elle préfère nous faire découvrir par touches anxiogènes qui titillent la part malsaine de notre curiosité. Le climax du film, résumé dans la séquence du massacre perpétré par Kevin dans le gymnase de son établissement, semble sans cesse repoussé, la réalisatrice préférant l'atermoiement permanent. En attendant, faute de traiter son sujet : le Mal, inné ou acquis, Lynne Ramsay fait dans l’outrance des afféteries de mise en scène avec overdose de rouge à l’écran, débauche des effets sonores, complexification qui égare le spectateur, comme si la linéarité chronologique avait amoindri la narration, preuve de l’incompétence de la cinéaste. Plus éreintant que traumatisant, We Need to Talk About Kevin à vouloir tout surligner, sinon expliciter, en devient terriblement manipulateur dans la désignation sous-jacente de la mère comme responsable, toujours dépeinte sous les traits d’une femme borderline, et du fils qui porte en lui, dès son plus jeune âge, dans ses attitudes comme dans ses yeux, tous les stigmates du parfait petit psychopathe. L’étouffement guette dans un film qui exclut le spectateur, obligé d’ingurgiter jusqu’à la nausée l’indigeste avalanche qui finit par l’engloutir. Ici, pas la moindre respiration, pas de place pour l’imaginaire du spectateur véritablement pris en otage dans les rets tissés par la réalisatrice.

    Zappons vite et ne parlons surtout plus de Kevin : pour ce qui est de la thématique du Mal, il sera plus judicieux de revoir Elephant ou Le Ruban blanc.
    conrad7893
    conrad7893

    260 abonnés 1 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 janvier 2013
    un film un peu déroutant les 10 premières minutes
    on s'est pas où l'on se trouve où l'on va
    puis une fois la machine en route, on s'en prend plein les yeux et on dévale une pente à toute allure, comme le personnage principale
    l'actrice est touchante dans le rôle de cette mère perdue à cause de l'irréparable qu'à commis son fils psychopathe ;
    on assiste à la descente aux enfers de cette famille , qui avait tout pour être heureuse
    le destin en a décidé autrement
    les acteurs sont bons, justes
    la réalisation un peu chaotique au début , puis on rentre dans le film
    une histoire sordide
    No Spoiler
    No Spoiler

    17 abonnés 57 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2013
    Il s'agit de la création d'un mythe contemporain au travers d'un adolescent archer, meurtrier en série, qui déteste sa mère! Le mal peut-il n'avoir aucune explication? L'amour maternel est-il sans limites? Voilà les questions posées par ce film surprenant à l'interprétation de haute volée.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 010 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 décembre 2021
    Depuis une vingtaine d'années les massacres provoqués par des adolescents armés jusqu'aux dents se sont multipliés aux Etats-Unis, pays emblématique de l'auto-défense et de son corollaire, la vente libre d'armes à feu . Le phénomène s'est propagé jusqu'en Europe où le Norvégien Anders Brevik a frappé un grand coup en provoquant la mort de 77 personnes en un après-midi, établissant un triste record du monde dont la Norvège pays pacifique se serait bien passé. Cette folie meurtrière d'un genre nouveau doit nous faire nous interroger sur la dérive de nos sociétés occidentales qui laissent des gamins s'élever seuls devant la télévision et leur ordinateur où leur esprit encore friable peut se laisser aller aux pires influences . Le passage à l'acte dérange forcément, nous renvoyant à notre pire animalité. Le cinéma devait s'emparer de cette nouvelle forme de folie née de la recherche frénétique de reconnaissance via le sensationnel provoquée par l'envahissement de nos vies par les médias, le tout décuplé grâce au développement anarchique d'internet . Gus Van Sant qui a bien compris la difficulté de trouver une explication rationnelle à cette nouvelle forme d'horreur humaine a livré en 2003 avec "Elephant" une méthodique narration des évènements de la fusillade du lycée Columbine (1999), se refusant à imposer au spectateur toute interprétation fumeuse, pensant que les images seules suffiraient à éveiller les consciences. Une démarche sage et humble récompensée par une palme d'or à Cannes. Mais on sait que l'homme aime trouver une explication à tout et surtout à ce qu'il ne comprend pas ou le dérange. Il fallait donc s'attendre à ce qu'un jour ou l'autre un réalisateur bien intentionné nous livre son explication du phénomène. C'est une femme qui s'est chargée d'apaiser nos âmes en tourments en adaptant le livre d'une compatriote britannique (Lionel Shriver) paru en 2005. S'étant taillé une petite réputation de cinéaste intellectuelle, Lynne Ramsay s'adjoint deux pointures du cinéma anglais , Tilda Swinton et John C. Reilly pour donner enfin bonne conscience à tous ces parents qui se demandent avec angoisse si un jour leur rejeton se saisira d'un arc et de flèches pour aller se faire un petit carton sur ses petits camarades de classe comme autrefois le bon peuple le faisait dans les stands de foire. Mesdames ne vous torturez plus les méninges; les enfants qui commettent de telles horreurs sont des créatures de Satan sur lesquelles tout votre amour sera sans effet. Pour parvenir à ses fins Lynne Ramsay va utiliser sans les assumer tous les ressorts du film d'horreur, nous resservant plus de 35 ans plus tard une version "intellectuelle" du fameux "La malédiction" de Richard Donner (1976) où un petit angelot en culotte courte (Damien) martyrisait puis tuait tous les membres de sa famille. Le petit tueur était en réalité l'Antéchrist. Le film qui eut plusieurs suites avait le mérite de se situer dans un contexte résolument fantastique avec pour simple but de divertir. Mais Lynne Ramsay a visiblement d'autres prétentions, insinuant au passage que si la maman étrangement passive devant la précocité morbide de son bambin avait eu dès le départ les bons réflexes comme celui de lui briser le bras plus souvent, la catastrophe aurait pu être évitée. C'est une façon un peu courte de renvoyer la responsabilité sur la seule mère qui bien sûr n'est pas aidée par un père comme toujours absent (Ramsay doit être une féministe convaincue, soyons en sûrs). Pour appuyer sa démonstration Ramsay use de tous les effets les plus grotesques, montrant qu'elle ne maîtrise absolument pas les codes du genre horrifique. La profusion de la couleur rouge finit pas tourner en ridicule le jeu d'une Tilda Swinton qui parvient malgré tout à sauver le film du naufrage. Beaucoup d'énergie dépensée pour tenter d'expliquer l'inexplicable ou de se voiler la face devant une évolution de la société qui nous incombe à tous et en premier lieu à ceux qui sont en charge des décisions stratégiques. Un film comme celui-là devait fatalement se faire un jour. Espérons qu'avec le recul Lynne Ramsay ainsi que Tilda Swinton qui a co-produit le film, se rendront compte qu'elles se sont fourvoyées, peut-être de bonne foi, dans une entreprise un peu malsaine et parfois absconse.
    Pleymo210
    Pleymo210

    45 abonnés 499 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 avril 2012
    Malgré un sujet plus que intéressant c'est un ratage total dans l'ensemble ou presque. Le film ne traite à aucun moment le pourquoi du comment et laisse penser que ce jeune garçon interprété par Ezra Miller est né avec le diable au corps . Car on est bien d'accord le fait de montrer Kevin petit jouant aux jeux vidéos ou commençant le tir à l'arc pour justifier le massacre qu'il fera plusieurs années plus tard est d'un ridicule impressionnant. Un ridicule pourtant tant apprécié des esprits simplistes ou jeux vidéos est forcément la cause de désordres psychologiques chez les jeunes. Au contraire Lynne Ramsay aurait dût porté l'accent sur l'incapacité de sa mère de l'éduquer et le dialogue inexistant entre elle et son époux mais à l'inverse on nous propose des clichés ridicules qui ne justifie que du vent. La psychologie de Kevin est quant à elle oubliée par la même occasion, quels sont ses motivations? On ne le saura donc jamais. La réalisation de Lynne Ramsay laisse également à désirer, certains passages dont celui du début complètement abstrait et lourdingue n'apporte que très peu voir rien si ce n'est à l'esprit déséquilibré de la mère. Et c'est ici la seule chose intéressante du film, la vie de la mère après ce drame et la façon dont elle est vue et traitée. Malgré que j'ai beaucoup de mal avec l'actrice Tilda Swinton c'est pourtant son personnage qui est l'unique intérêt du film. La bande son chaotique de musique country n'apportera que du mauvais au film. A voir pour toutes les personnes ne voyant pas plus loin que le bout de leurs nez, ce film est fait pour vous.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 mars 2014
    Un drame prenant du début à la fin, avec un sens de l'esthétique... formidable ! La bande son est juste magique, les images maniées avec grand soin, nous laissant entrevoir des plans magnifiques et des nuances de rouges dérangeantes. Le film est truffé de flash-backs et de retours au présent dans tous les sens, nous présentant une mère rêvant de voyager qui se retrouve avec un enfant. Forcément, on peut en déduire que cet enfant est indésirable, il est comme un boulet l'empêchant de s'envoler. On va ensuite le voir grandir, et la tension entre la mère et l'enfant ne sera que croissante jusqu'à un point culminant. L'auteur a su faire de Kévin un personnage terrible, mais à aucun moment on ne juge les personnages.
    Les acteurs sont bons : je dois bien tirer mon chapeau à Ezra Miller (Kévin) pour son jeu. Il a su rendre son personnage très dérangeant, mais sans effusions de haine. J'ai même réussi à trouver Kévin attachant !
    Ce film nous laisse la tête pleine de questions : le caractère de l'enfant est-il du à un manque d'affection ? Son geste final a-t-il été fait par amour pour sa mère ? Par jalousie ?
    Toutes les réponses sont suggérées, laissant au spectateur moult possibilités... on peut alors essayer de retracer notre propre explication. Ce film est un bon film, un de ceux qui te laissent comme un con devant le générique de fin. Allez voir ce film !
    Truman.
    Truman.

    205 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2013
    Derrière ce titre pas vraiment attirant ce cache un film vraiment impressionnant , une histoire dramatique comme on en voit peu qui aborde un sujet sensible , c'est triste et émouvant .
    Les acteurs sont excellent , la mise en scène soignée , et la relation mère fils est tout simplement bouleversante .
    Bref un film touchant qui mérite d’être vu au moins une fois .
    adicte
    adicte

    54 abonnés 700 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 décembre 2013
    Je suis moi même étonnée d'avoir tenu devant ce film. Soyons clairs, il est malsain et prétentieux mais il se suit avec une fascination toute particulière. Les acteurs crèvent l'écran, et la mise en scène, parfaite, nous captive du début à la fin bien qu'on sache dès le départ ce qui nous pend au nez.
    Xyrons
    Xyrons

    603 abonnés 3 360 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 décembre 2011
    We Need to Talk About Kevin est un beau drame qui peut nous permettre de nous poser des questions.

    Jusqu’à quel point une mère peut aimer son fils, quand celui-ci commet des actions terribles. Une chose est certaine, le sujet du film est intéressant. Le scénario est travaillé, il y a de très bons dialogues et la relation entre la mère et le fils est bien exploitée. Néanmoins, le film est peut être un peu trop longuet à cause de scènes inutiles.
    J’ai beaucoup apprécié la mise en scène de Lynne Ramsay. Il réussit à créer une ambiance particulière et sa direction d’acteurs est efficace.
    Tilda Swinton est très convaincante dans son interprétation et j’irais même jusqu’à dire qu’elle est époustouflante. C’est un rôle que l’on retiendra dans sa carrière. Ezra Miller est également très juste dans son jeu et le jeune Jasper Newell est étonnamment convaincant. Compte tenu de son jeune âge, c’est impressionnant.

    Bref, c’est un film dérangeant, mais il vaut le déplacement.
    http://xyrons-mesnotes.over-blog.com/
    Les meilleurs films de tous les temps
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